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Lecture linéaire : Jean Valjean rejeté par la société

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Par   •  22 Février 2021  •  Analyse sectorielle  •  2 288 Mots (10 Pages)  •  4 509 Vues

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LECTURE LINEAIRE : JEAN VALJEAN REJETÉ PAR LA SOCIÉTÉ,

LES MISÉRABLES

Première partie : lignes 1 à 5 : Le chemin parcouru par Jean Valjean

Deuxième partie : lignes 5 à 18 : Un homme rejeté de la société

Troisième partie : lignes 18 à 28 : Une lueur d’espoir (pour la fin de son parcours)

INTRODUCTION

« Tant qu’il y aura sur la Terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci

pourront ne pas être inutiles. » Au XIXe siècle en France, la société est en pleine évolution dans un

contexte politique instable. De ce fait, les inégalités se creusent davantage. Victor Hugo présente

une fresque historique dans Les Misérables où il dénonce la misère sociale, l’injustice et bien

d’autres encore.

Figure emblématique du romantisme au théâtre, Victor Hugo est un poète, romancier et

dramaturge français considéré comme l’un des plus importants écrivains de la littérature

française. C’est également une personnalité politique et un intellectuel engagé. Il écrit Les

Misérables lors de son exil durant le règne de Napoléon III.

Les Misérables, est un roman dans lequel Hugo dénonce les travers de la société, grâce à

l’évolution du protagoniste Jean Valjean, ancien bagnard. Il est sauvé du mal par le bon évêque

de Dine, et il répand le bien autour de lui.

Dans l’extrait à disposition se trouve dans la partie une du roman. Jean Valjean vient d’être

libéré, et ère dans une ville à la recherche d’un abris. Il essuie des refus constants plus violents les

uns que les autres qu’il relate à l’évêque.

Quelle image de la société cet extrait donne-t-il ?

Le passage se composant de 3 différents mouvements, nous étudierons d’abord le

chemin parcouru par Jean Valjean. Par la suite, nous nous pencherons sur les rejets de la société

qu’il subit. Enfin nous nous intéresserons à la lueur d’espoir qu’est l’apparition de l'évêque.

I. Le chemin parcouru par Jean Valjean

Jean Valjean est décrit par un narrateur externe qui permet d’avoir le regard de la société sur le

personnage. Son identité n’est pas encore révélée mais nous savons déjà qu’il suscite un

sentiment de peur chez les habitants. Personnage mystérieux.

Cette fois-ci, Jean Valjean prend la parole (point de vue interne). Il se présente et donne des

informations importantes au lecteur.

- « Voici » l.1 = présentatif -> annonce le discours de Jean Valjean

Autobiographie très résumée :

- « Je suis un galérien » l.2 -> présent -> mais n’en est plus un ? -> aux yeux de la société il en

est encore un -> prisonnier de son statut

- Phrases courtes et simples -> il va droit au but, 19 années en prison l’ont déshumanisé....

Son passé :

- Sommaire l.2 -> résume 19 ans en une phrase, renvoie l’image d’une personne dangereuse

- « galérien », « bagne », « libéré » = champ lexical prison, insiste sur son ancien statut de

prisonnier

- Direct, brut, a perdu espoir, s’attarde sur son statut -> il sait que c’est la seule chose qui

intéresse vrmt les habitants

Sa destination :

- « en route », « je marche »,« douze lieues à pieds », « en arrivant » = champ lexical mouvement

-> long chemin, fatigue, il ne peut pas s’arrêter

- Pas de ponctuation expressive (!) -> plus d’espoir, résigné -> a été rejeté de partout, se rend

compte qu’il est jugé par rapport à son passeport

II. Un homme rejeté de la société

Après s’être rapidement présenté à l’évêque, il lui énumère les différentes hostilités auxquelles il a

été confronté. En effet depuis sa libération il n’a pas pu se reposer, toutes les portes se ferment

devant lui.

- « ce soir en arrivant » l.5 = gérondif -> simultanéité des réactions par rapport à son arrivée

- L’auteur dénonce la société qui rejette l’autre en raison de son passé, Valjean est stigmatisé à

cause de son passeport jaune, très paradoxal prcq passeport -> ouvre porte alors qu’on les lui

ferme

- « On m’a renvoyé » = voix passive -> COD, subit les rejets, « on » désigne auberge et

implicitement société

- « Il avait fallu » -> résignation de Jean Valjean

La suite de son discours est établit sur un parallélisme de construction :

J’ai été + CC de lieu + la réaction du rejet

On remarques la gradation / amplification des réactions, et la dégradation des lieux

- 1 : « J’étais dans une auberge, on m’a renvoyé » = deux phrases juxtaposées -> rapidement

jugé

- 2 : « Va-t-en ! » = impératif + tutoiement -> n’est pas considéré comme un potentiel client,

rapporte à l’évêque les paroles hostiles de l’aubergiste. Subit les mêmes réactions de partout

-> parallélisme « Chez l’un, chez l’autre » l.9. Double négation « personne n’a voulu de moi » ->

son existence est niée

- 3 : « mordu », « chassé » = champ lexical de la violence -> comportement inhumain des H

déteint sur animaux, il subit. Comparaison « comme s’il avait été un homme » compare les

hommes aux animaux -> comportement bestial

- 4 : Obligé d’aller dormir dehors, rejeté de la ville dans les champs. Même délaissé par le ciel et

Dieu, « plus d’étoiles » = plus d’espoir. Négation partielle l.16 « il n’y avait pas de bon dieu »

L’adjectif « bon » /« bonne » répété à 3 reprises, est à la recherche de bienveillance -> annonce

l’évêque

III. Une lueur d’espoir

Dans la troisième partie, le registre pathétique est présent dans le discours de Jean Valjean. Il

suscite la compassion de la « bonne femme », de l’évêque et du lecteur.

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