Lecture analytique Maupassant mont oriol
Guide pratique : Lecture analytique Maupassant mont oriol. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clementqlf • 18 Juin 2019 • Guide pratique • 324 Mots (2 Pages) • 1 110 Vues
Après la publication d‘Une vie et de Bel-Ami, Maupassant publie, toujours dans la veine réaliste, son troisième roman : Mont-Oriol, en 1887. L’action se déroule dans une station thermale d’Auvergne dont la description est inspirée par Châtel-Guyon, lieu de cure que Maupassant connaît bien pour y avoir lui-même fait plusieurs séjours. C’est pour lui l’occasion de faire une satire assez virulente, aussi bien des patients qui fréquentent les lieux que des médecins qui y exercent, car tous se jalousent et se livrent à des spéculations qui ont pour but principal l’enrichissement grâce à la mode des cures thermales. L’extrait étudié se situe au début du roman, dans le premier chapitre où trois des principaux personnages du roman sont présentés : le docteur Bonnefille, le marquis de Ravenel et sa fille, Madame Andermatt. Nous nous attacherons à montrer en quoi consiste la satire dans cet extrait du roman, en montrant qu’il s’agit d’abord de la satire d’un personnage type, le docteur Bonnefille, puis en étudiant la satire du milieu social et professionnel brossée par Maupassant.
I.La satire d'un personnage qui joue un rôle
A. Le docteur Bonnefille a la volonté d'impressionner.
- champ lexical de l'autorité : "surveiller", "sévère", "furieux", "terrifier", "redoutable", "réquisitoire" (à propos des prescriptions).
- Il affirme (l.34)
- prétend régner sur tous et sur tout : ses malades et "ceux des autres" (parallélisme) , il interpellait "tout le monde"
- Une mise en scène ostentatoire : la mimique : "l'oeil sévère", "un oeil furieux", se donne l'apparence d'un homme affairé : "d'un pas rapide" (l.4 et l.25), ses prescriptions ont un "aspect redoutable", ses ordonnances "s'étalent", l'écriture participe aussi de cette mise en scène : "rageuse, hérissée de lettres pareilles à des pointes".
- Le rôle est souligné par les termes qui annoncent les comparaisons : "comme", "à la façon d'un capitaine" (l.3), fait voltiger les pans de sa redingote "à la façon de deux ailes"
B. Mais le narrateur omniscient et les autres personnages ridiculisent cette prétention.
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