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Lecture analytique 4 : « Un Parricide » MAUPASSANT, Le Gaulois, 1882.

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Par   •  23 Février 2018  •  Fiche  •  903 Mots (4 Pages)  •  4 560 Vues

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Lecture analytique 4 : « Un Parricide » MAUPASSANT, Le Gaulois, 1882.

Introduction :

À la fin du XIXè siècle, le genre de la nouvelle connaît un grand succès populaire notamment grâce à la publication dans des journaux. Maupassant, qui écrit à la fois des nouvelles fantastiques et réalistes s’illustre et excelle particulièrement dans ce genre qui a pour caractéristique d’être un récit bref, concis.

Remarque : Le célèbre nouvelliste Stefan Zweig considère l’art de la nouvelle comme étant l’art du « renoncement », car le nouvelliste doit éliminer les longueurs pour rendre la forme la plus concise possible.

Ainsi la nouvelle « Le Parricide », parue dans le journal Le Gaulois en 1882 a été ensuite repris dans le recueil Contes du jour et de la nuit. Elle développe un cas difficile à juger d’un jeune homme ayant assassiné ses parents biologiques pour se venger de son abandon (d’où le titre « un parricide »). Notre extrait est constitué de la prise de parole par l’accusé après la fin de la plaidoirie de son avocat. Il s’agit donc d’un récit enchâssé, emboité à l’intérieur d’un récit cadre (celui du procès). Georges Louis mène ainsi sa propre défense pour justifier son crime en racontant son enfance.

Axe 1 : La souffrance et l’émotion exprimée par le personnage

Axe 2 : La dimension argumentative

Axe 3 : La vision pessimiste de Maupassant sur la société

• Si Georges Louis exprime sa pensée la plus profonde et vie son cœur, c’est qu’il est victime d’une souffrance intérieur indescriptible (l.34-55) décrite par l’évocation de sa naissance « honteuse » et son enfance misérable. Le récit de l’enfance d’un « bâtard »(l.42) est fondé sur la succession de termes dépréciatifs pour décrire son enfance. Les verbes de souffrance « dépérir », « souffrir », « tromper », « injurié »(l.37) ainsi que la récurrence du sentiment de la honte « honte d’une naissance illégitime »(l.36), « je portais un déshonneur »(l.41), « fardeau abominable » viennent appuyer cette idée.

• La métaphore dévalorisante « ma naissance fut une calamité », « une tache d’infamie » montre que sa naissance est associée à une insulte

• D’autant plus que ceci est suggéré par de nombreuses exclamations et hyperboles comme « misère éternelle », il fait également la description de sa vie « n’était qu’un malheur »(l.46), « vie horrible »(l.52) ainsi que par des comparaisons pathétique et déshumanisantes « comme on jette une ordure aux bornes » et l’accumulation « trompé, joué, martyrisé »(l.49) dont le principal but est de montrer l’horreur et la monstruosité de l’abandon de ses parents, c’est un aveu qui suscite la pitié et la compassion (pathos) des jurés et du lecteur. Georges a le sentiment d’être une erreur, un déchet, on s’est débarrassé de lui jusqu'à le « laisser mourir » : « la nourrice ne recevant plus la pension mensuelle »(l.27).

• De plus, il use également d’une redondance des termes « mort » (x2) et « abandon » (x2) pour le designer, avant même de faire référence au meurtre de ses parents. Ceci a pour conséquence implicite que par leurs gestes « inhumains », ce sont ses parents qui

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