Lecture analytique de Bel Ami de Maupassant
Commentaire d'oeuvre : Lecture analytique de Bel Ami de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amine Benlouafi • 31 Mars 2019 • Commentaire d'oeuvre • 3 573 Mots (15 Pages) • 1 061 Vues
Bel-Ami, Lectures Analytiques
LA 1 L'incipit
Problèmatique
Comment l'incipit met en place un univers romanesque réaliste et lance les thèmes
qui seront développés dans le reste de l'oeuvre ?
I. L’incipit d’un roman réaliste
- Une focalisation omnisciente
- Un début in medias res
- Un univers plausible
II. Le portrait du personnage
- caractéristiques physiques
- caractéristiques psychologiques
- caractéristiques sociales
III. Le regard du romancier
Les marques du jugement
Une écriture symbolique
Un début programmatique
Partie I, chapitre 2
Lecture Analytique n°2
Toute lecture analytique tirée d'une oeuvre intégrale doit se situer dans l'étude
d'ensemble de l'oeuvre. Il faut donc être capable de replacer précisément l'extrait,
voire de faire des anticipations sur la suite du texte pour montrer à l'examinateur
que vous maîtrisez les enjeux du texte dans son ensemble.
Ainsi votre introduction doit rappeler les éléments mis en place dans les chapitres
précédents.
En l'occurrence, ici, le chapitre 1, qui nous montrait un personnage arrogant, fier
mais sans le sou, et dont la frustration s'exprimait dans la manière dont le
narrateur nous faisait partager ses pensées à l'égard des gens aisés ("Cochons")
Dans l'étude d'ensemble de l'oeuvre, le but de cette lecture analytique est de
montrer comment l’histoire construit le portrait du héros.
Introduction
(Présentation de Maupassant et de Bel-Ami son deuxième roman, très
rapidement) Dans son roman Bel-Ami, paru en feuilleton en 1885, Maupassant
montre l’ascension sociale de son héros, Georges Duroy, dans le milieu social du
journalisme politique, grâce à l’appui des femmes qu’il séduit.
(Situation du texte) Dans l’extrait à étudier, Duroy n’en est qu’au début de son
parcours. Il a rencontre´ un vieil ami, Forestier, rédacteur à La Vie française. Celui-ci
l’a invité à un dîner chez lui pour le présenter a` son directeur et peut-être lui faire
obtenir une place au journal. Maupassant décrit Duroy gravissant l’escalier qui mène
à l’appartement de Forestier.
(Problématique) Cet épisode, banal en apparence, n’a rien d’anodin. Ne peut-on
pas le considérer comme révélateur de la nature même du personnage ? (Annonce
du plan) En effet, cette montée des marches correspond à une prise de conscience
progressive de Duroy par lui-même, le « stade du miroir » en quelque sorte. Mais
elle montre également toute l’artificialité de sa personne, sa capacité à se fondre dans
un rôle social. Enfin, elle peut être vue comme le symbole de l’ambition,
annonciateur de l’ascension sociale du futur Bel-Ami.
(Pistes pour l'explication)
I. La prise de conscience du personnage
Le but est de montrer que la montée des marches est le corollaire d’une prise de
conscience de soi de la part du héros.
1. Le rôle des miroirs (leur place, leur symbolique).
Les verbes qui décrivent la montée de l’escalier et les trois paliers ornés de miroirs.
« Il montait lentement les marches [...] il aperçut un monsieur en grande toilette », «
il se jugea mieux qu’il n’aurait cru » , « il ne s’était pas même reconnu ; il s’était pris
pour un autre ».
« En arrivant au second étage, il aperçut une autre glace et il ralentit sa marche pour
se regarder passer [...] et une confiance immodérée en lui-même emplit son âme ».
« Il s’arrêta devant la troisième glace [...] et murmura : Voilà une excellente
invention ».
2. Les étapes de la prise de conscience (étude des expressions du temps).
Un personnage qui doute de lui au point de « se prendre pour un autre » s’affirme
par degré au point de s’inventer, d’assumer une autre personnalité, sûre d’elle.
3. L’expression des sentiments (focalisation, lexique, discours rapportés).
Le manque de confiance en lui-même :
"gêné", "intimidé", "mal à l'aise", "l'inquiétait", "défectueuse"...
"bottines non vernies", "la chemise à 4,50 francs achetée le matin même au Louvre",
"plastron trop mince", "pantalon un peu trop large"
souligner le point de vue (interne) : le narrateur traduit l'image que le personnage a
de lui-même.
Les
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