Lecture Analytique Bel Ami Incipit

Bel-Ami est un roman de Guy de Maupassant publié en 1885. Maupassant cherche à nous présenter la société telle qu’elle est sans l’idéaliser. Il nous présente le héros, Georges Duroy. Celui-ci quitte un restaurant et marche dans les rues de Paris.

Comment l’incipit annonce-t-il la suite du roman ?

Nous verrons tout d’abord en quoi cet incipit présente les caractéristiques d’un début de roman avant de nous focaliser sur l’annonce de l’action.

Au début de l’incipit, nous retrouvons un cadre spatio-temporel bien définis. Ainsi, dans la première phrase l’action se situe dans un lieu qu’est un restaurant désigné par le terme « gargote », ainsi l’action se situe après un repas, soit le déjeuner soit le diner. Elle se déploie ensuite vers le « trottoir » et la « rue notre dame de Lorette ». Ainsi l’action se déroule à Paris. La date est également indiquée : « on était au 28 juin ».

Le portrait du protagoniste est dessiné assez vite : Georges Duroy est présenté comme un homme pauvre « il lui restait en poche trois francs quarante pour finir le mois », qui mène une vie modeste ; son seul grand plaisir est d’aller boire une bière le soir. Il semble indécis sur ce qu’il va faire, qui contraste avec son attitude de conquérant.

Ce texte nous présente donc les caractéristiques de l’incipit traditionnel en présentant à la fois le cadre spatio-temporel et le protagoniste mais elle annonce aussi l’action.

L’argent est le thème le plus évident dans l’incipit. Dés la première phrase il apparaît : « la monnaie de sa pièce de cent sous ». L’argent apparaît avant même le personnage principal on peut donc supposer que ce sera un thème important. La pauvreté de Duroy est sans cesse rappelée. Son chapeau est élégant mais « assez défraichi », son complet n’a qu’une valeur de « soixante francs ». Ca nous montre bien la trivialité du personnage qui ne cherche qu’à s’enrichir sans se soucier des moyens qu’il doit utiliser (séduction, en écrasant les autres sur son chemin).

On nous apprend aussi que Georges Duroy porte beau, c’est à dire qu’il est jeune et il accorde une très grande importance à son apparence. Il observe les clients du restaurant avec un regard comme un « coups d’épervier ». Cette comparaison a la pêche est très représentative de son rapport avec les femmes : il chasse tout au long du roman les femmes capables de l’aider dans son ascension sociale. Ce phénomène est déjà visible dès le début : les femmes du restaurant sont mentionnés selon leur richesse : « trois petites ouvrières » ; « une maitresse de musique » ; « deux bourgeoises », ce qui montre que son désir de séduction s’accompagne toujours d’un désir de richesse.

Les femmes du restaurant sont citées par ordre de fortune à l’image de l’ascension sociale de Georges Duroy (de la moins riche à la plus aisée). Il fait tout pour se faire remarquer, en attirant le regard des dames et en bousculant les gens dans la rue. Il adopte une attitude de soldat conquéreur prêt à écraser tout sur son chemin.

Conclusion :

L’incipit nous permet de comprendre les choix du

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