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Lecture analytique, Bel Ami, Maupassant

Commentaire de texte : Lecture analytique, Bel Ami, Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  868 Mots (4 Pages)  •  1 937 Vues

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Le roman Bel-Ami se déroule au XIX° siècle. Nous allons travailler sur un extrait du chapitre VIII de la partie II de Bel-Ami, écrit en 1885 par Guy de Maupassant. Lors de cet extrait Maupassant nous raconte le constat d’adultère de Madeleine. Nous allons nous demander dans quelle mesure cette scène tragique-comique assure-t-elle la toute-puissance de Du Roy. Dans un premier temps nous allons étudier la suprématie des dialogues sur la narration puis d’une scène théâtrale et enfin du triomphe de Georges.

Tout d’abord, on constate une abondance de répliques ; on peut compter 40 répliques dont 4 de la part de Madeleine, 8 de Laroche-Matthieu, 10 de Georges et 18 du Commissaire ce qui montre que madeleine est absente et que Georges est très présent alors que c’est aux amants de s‘exprimer. Les phrases sont courtes « oui, monsieur. » « Que faites vous ici, » ce qui permet un enchaînement rapide des répliques et qui donne vie et rend réaliste la scène. Lorsque le commissaire pose une question soit Madeleine répond brièvement soit c’est Georges mais Laroche-Mathieu répond rarement. Les insultes « salop » « lâche » et les verbes d’action « trembler » « cria » « ricaner » donne un ton de plus en plus haut et dynamique. La spontanéité et les réactions des personnages « c’est que je suis… je suis… je suis tout nu. » rend la scène réaliste.

Ensuite nous pouvons observer une scène théâtrale, en effet nous participons à une comédie de meurs la narration remplace les didascalies mais les gestuelles, les intonations, les expressions théâtrales « les dents près des dents, exaspérés, les poings serrés, l’un maigre, et la moustache au vent, l’autre gras et la moustache en crocs » sont identiques à une scène de théâtre. Dans cette scène nous pouvons remarquer un comique de situation, nous pouvons voir une inversion des rôles. Le coup de théâtre est la révélation du nom de l’amant, durant une grosse partie de la scène nous ne connaissons même pas le nom de l’amant ce qui montre que Laroche-Matthieu ne sait même plus comment il s’appelle ou alors il a honte mais dans tous les cas nous avons affaire à un homme qui ne se nomme pas lui-même « cet homme s’appelle Laroche-Matthieu », il ne se découvre pas seul afin de pouvoir parler au commissaire « Du Roy qui s’était avancé vivement saisit la couverture, la tira », et ne répond même pas au commissaire au début « l’homme couché ne remua pas ». Le sommet de la scène est le moment ou Georges et Laroche-Mathieu se querellent et Du Roy jette sa croix d’honneur au feu « il arracha de sa boutonnière la courte flamme du ruban, et, la jetant dans la cheminée » pour monter qu’il n’a rien à faire d’une récompense donnée par le ministre. Les deux hommes sont sur le point de s’entretuer au point que le commissaire soit forcé de de les séparer « le commissaire passa vivement entre les deux ». Finalement nous pouvons voir que tout ce discours n’a pas pour but de dénoncer Madeleine mais de montrer sa grandeur.

Ainsi nous pouvons constater le triomphe de Georges. Madeleine, une maitresse femme. Son malaise à l’arrivée du commissaire au début de la scène est très rapidement estompé pour faire place à l’insolence « elle lui souriait sous le nez », une attitude provoquante « tendant au feu mourant un de ses pieds nu »

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