Lecture analytique partielle "une vie" de Maupassant, scène de l'accouchement
Commentaire de texte : Lecture analytique partielle "une vie" de Maupassant, scène de l'accouchement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lila_07 • 8 Août 2019 • Commentaire de texte • 1 345 Mots (6 Pages) • 1 059 Vues
Niveau seconde Note obtenue :14/20
L’auteur de ce roman est Guy de Maupassant, il est un auteur de la seconde moitié du XIXème siècle. A son époque, arrivent deux
mouvements artistiques, le réalisme et le naturalisme. En 1883 il sort « Une vie » ou « l’humble vérité » (reflétant l’aspect réaliste du roman) un roman en 14 chapitres suivant l’histoire de la vie de Jeanne Le Perthuis des Vauds qui, au début du roman est une jeune fille de 17 ans. A sa sortie du couvent elle tombe amoureuse puis épouse Julien de Lamarre. L’auteur montre les désillusions et les déceptions précédant leur mariage. Jeanne se fera alors traiter avec dureté par son mari puis tromper avec sa servante et amie Rosalie. Rosalie met au monde un enfant de Julien. Peu de temps après ce sera au tour de Jeanne d’être en train d’accoucher d’un enfant du même père. Cet accouchement long et douloureux sera bien plus compliqué que celui de Rosalie qui c’était fait sans peine ni souffrance.
Maintenant, nous pouvons nous demander en quoi cette scène d’accouchement est réaliste ?
D’abord nous verrons comment progressent les douleurs liées à l’accouchement, et, comment ces douleurs transformeront Jeanne. Ensuite, par une petite analyse psychologique nous exploreront la trahison de Rosalie puis l’indifférence de julien du point de vue de Jeanne. Enfin, nous suivront l’évolution des sentiments de Jeanne quant à son mari puis son enfant.
I. Une scène réaliste
Découvrons désormais l’ampleur des souffrances de Jeanne et comment celles-ci grandiront.
a. Des souffrances insurmontables
Nous allons connaitre petit à petit les souffrances de Jeanne à travers le champ lexical de la douleur. On peut voir que la douleur monte graduellement jusqu’à un point très haut ou elle dit se croire mourir « Je vais mourir. Je meurs » l18 ceci peut représenter le coté réaliste de l’œuvre, en cherchant à rappeler que la mort n’est jamais loin. Cela commence par de : « faible plainte » l1, puis on poursuit vers : « douleur », « violence », « épouvantable » l3 et ça continue de s’intensifier : « souffrir », « douleur de l’âme », « déchirait cruellement les entrailles », « convulsion effroyable », « spasme cruel » et enfin : « Je vais mourir. Je meurs ! » . La douleur, décrite consciencieusement par l’auteur, monte crescendo, on voit que vers la fin les douleurs sont réellement horribles, insupportables. C’est avec des mots comme effroyable, épouvantable et des douleurs au pluriel que l’on peut deviner que la souffrance est à son maximum. Quand on lit « cris involontaires jaillissaient entre ses dents serrées » l4, on constate que la douleur est si intense, si infernale qu’elle en devient incontrôlable. On comprend alors qu’elle est réellement insupportable pour Jeanne.
II. Une fine analyse psychologique : jalousie et révolte
Maintenant nous allons analyser les sentiments de Jeanne à l’égard des personnes se trouvant autour d’elle.
a. La trahison de Rosalie
Pendant que Jeanne souffre, elle pense a Rosalie, elle se compare à elle, qui n’as pas du tout souffert lors de son accouchement. Elle trouve cela injuste que Rosalie, son amie, elle, ait eu un accouchement sans encombre alors qu’elle l’avait trahie. Elle s’indigne alors contre le destin, ayant choisi de la faire souffrir elle et non sa traitre de servante et développe donc une haine contre celle-ci. On voit que cette comparaison la tourmente et la torture car elle semble permanente : « pensait sans cesse à Rosalie » l4, «faisait entre elle une comparaison incessante » l6 l’auteur parle même de « son âme misérable et troublée » l6. Maintenant qu’elle est révoltée contre le destin : « s’indignait des préférences coupable du destin » l7, et, de par la puissance de la douleur, elle commence à laisser grandir de la haine, et elle se met alors à réduire Rosalie, qui était son amie ainsi que son enfant à leurs petites conditions sociales
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