Le portrait de Mlle de Chartres
Analyse sectorielle : Le portrait de Mlle de Chartres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ibraspr • 17 Avril 2021 • Analyse sectorielle • 1 506 Mots (7 Pages) • 1 485 Vues
Le portrait de Mlle de Chartres, Madame de la Fayette
Introduction :
-> Madame de la Fayette est une auteure du XVIIème siècle. Elle appartenait à une famille de petite noblesse. Elle tient son propre salon littéraire où elle recevra Racine et Boileau. Elle figure dans le Grand dictionnaire des précieuses, elle fait partie de ces femmes avant-gardistes qui participent à la naissance des femmes de lettres et souhaitent être reconnues pour leur intelligence et leurs aptitudes. La littérature était un passe-temps qu’elle dissimulait au monde en général, étant vu par l’aristocratie comme indigne de leur rang. Toutes ses œuvres ont donc été publiées anonymement. Son plus grand succès est La Princesse de Clèves, publié en 1678. La Princesse de Clèves est un roman clef de la littérature puisque c’est le premier roman psychologique moderne. Il est composé de 4 parties et raconte les amours impossibles de Mlle de Chartres avec le plus bel homme de la Cour : le duc de Nemours. Ces amours seront impossibles puisqu’elle se mariera avec le prince de Clèves et lui restera fidèle même après sa mort.
-> Le texte que nous allons étudier se trouve dans la partie 1, et est le portrait de Mlle de Chartres. Dans celui-ci nous découvrons pour la première fois la princesse de Clèves qui s’appelait encore Mlle de Chartres car elle n’était pas encore mariée. Le texte se construit autour de l’arrivée à la cour de Melle de Chartres.
Lecture
Comment ce portrait prépare-t-il la suite du roman ?
Cette scène se divise en 5 mouvements, il y a une structure circulaire dans ce texte, plaçant au centre du portrait le but d’une femme :
• Lignes 1-2 : 2 lignes présentent la beauté de Melle de Chartres
• Lignes 3-4 : 2 lignes soulignent sa qualité d'héritière d'une illustre maison
• Lignes 5-19 : 14 lignes sont consacrées à son éducation, notamment morale
• Lignes 19-21 : 3 lignes reviennent sur sa position d'héritière
• Lignes 22-25 : 4 lignes concluent sur le caractère exceptionnel de sa beauté.
1er mouvement :
La première phrase mentionne l’arrivée de la princesse ; le verbe « paraître » est employé au passé simple avec la précision temporelle « alors » montre qu’il s’agit d’un événement qui marque la cour, que c’est l’action principale. La forme impersonnelle « il parut » fait en quelques sortes une référence au conte de fées. Toute l’attention est soudainement portée sur Mlle de Chartres ; on la remarque pour sa beauté comme le montre l’emploi régulier du mot « beauté » dans le texte. Il y a d’ailleurs l’utilisation d’hyperboles qui soulignent encore cette beauté : « parfaite », « grande ». Elle semble être un trophée à remporter, elle est la plus belle de toutes car c’est « un lieu où l’on est accoutumé à voir de belles personnes ». Elle rend jalouse, elle donne envie. Ainsi, tout se passe par la vue : il y a un champ lexical de la vue. Cette arrivée est l’élément déclencheur.
2eme mouvement :
En plus d’être belle, Mlle de Chartres est noble. Cette noblesse est affirmée dès la ligne 3 par l’emploi du superlatif « une des plus grandes héritières de France ». La mention de cette noblesse pose aussi la question du mariage de Melle de Chartres. De là on voit la raison de l’entrée de Mlle de chartres a la cour : c’est bien sûr la volonté de sa mère de trouver pour sa fille un parti intéressant.
3eme mouvement :
L’expression « son père était mort jeune » montre que, contrairement aux autres filles de son âge, elle a été éduquée par une femme, sa mère.
La narratrice nous présente grâce à une énumération hyperbolique Mme de Chartres : « Mme de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu, le mérite étaient extraordinaires ». Ce sont donc des compliments élogieux concernant Mme de Chartres et cela ne peut que donner à Mlle de Chartres un aspect positif. Ainsi Mme de Chartres, à la mort de son mari, a quitté la cour et s’est occupée de l’éducation de sa fille. Les termes employés « donné ses soins », « travailler à » connotent l’effort et la continuité. Tout ce passage évoque son action : « elle faisait souvent », « elle lui montrait », « elle lui contait », « elle lui faisait voir », « elle lui faisait voir aussi », la multiplication des verbes dont
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