Le neveu de rameau de Diderot
Commentaire de texte : Le neveu de rameau de Diderot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eborderies • 29 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 1 680 Mots (7 Pages) • 885 Vues
Denis Diderot est un écrivain philosophique des Lumières durant le XVIIIe siècle. Il a écrit des essaies philosophiques majoritairement tel que les « Pensées sur l’interprétation de la nature », « De la suffisance de la religion naturelle » ainsi que « La Promenade du sceptique » pour en citer quelques-uns. L’essaie de notre étude dans notre cas est « Le Neveu de Rameau », une œuvre française écrite entre 1762 et 1777. Ce texte est de type argumentatif mettant en relation Diderot ainsi que le neveu du célèbre musicien Jean-Philippe Rameau. Cet auteur manie la matière littéraire pour argumenter et convaincre ses lecteurs d’une certaine situation en se mettant lui-même en scène. L’essaie de Diderot évoque la comédie sociale dans laquelle le monde est influencé jusqu’à être contraint par celle-ci. On perçoit des procédés littéraires pour décrire puis convaincre ses lecteurs. Dans ce commentaire, nous répondrons à la question suivante :
De quelle manière la comédie sociale évoquée par Diderot influence-t-elle la société ?
Dans un premier temps, nous verrons l’aspect descriptif pour attirer, captiver le lecteur suivi d’une analyse centrée sur le point satirique qui fait réfléchir et songer sur ces derniers sur leurs attitudes.
Pour commencer, Denis Diderot cherche à divertir son lecteur en utilisant des formes de phrase et des figures de style qui attirent l’attention sur ses dires et ses pensées sur la « pantomime des gueux ».
En effet, la description des attitudes que possèdent les personnes sont mis en relief par des anaphores avec la répétition du mot « homme » qui forme également une énumération puisque l’auteur dit « l’homme admirateur, l’homme suppliant, l’homme complaisant ». Les énumérations sont utilisées à de nombreuses reprises puisque la formation de son texte à certain moment repose sur le schéma de la juxtaposition de phrases courtes ou de phrases à rallonge avec de nombreuses virgules qui font enchainer les actions et crée donc du mouvement et de la rapidité. De plus, ce dialogue argumentatif est écrit au présent de narration ce qui joue un rôle important dans sa mise en relief ainsi que son aspect vivant et mouvementé de la description d’une société qu’est la nôtre. L’énumération n’est pas la seule figure de style utilisée par Diderot puisque nous pouvons repérer également des antithèses, je peux citer « le pied droit en avant, le gauche en arrière », « il part comme un trait ; il revient » et « il ouvre une porte ; il ferme une fenêtre ». Ces antithèses forme un effet de miroir qui fait bouger le texte, le rend vivant à nouveau. Cette volonté de création de mouvement par l’auteur est renforcée par une grande quantité de complément circonstanciel de lieu comme « vers quelques objets » ou « sous les pieds » ce qui montre la perspective en trois dimensions. Dans cet esprit d’imager les positions que peuvent avoir les gueux, l’hypotypose est utilisée ce qui est une description très détaillée, visant à donner l’impression qu’elle se déroule sous nos yeux. Lors de la description, le Neveu de Rameau imite un gueux qui ressemblerait d’après sa description à un chien au garde-à-vous comme pour servir son maître, je cite « il est immobile, les bras pendants, les jambes parallèles ». L’apparence est décrite en effet par les gestes et les postures que les gueux font dans leur pantomime grâce à des champs lexicaux appartenant au corps avec « la bouche », « les bras », « le pied », « le dos », ou encore « la tête » ainsi que celui du regard avec « yeux », « regard », « attentif », « observe » ou « cherche à lire sur des visages » qui sont mis en évidence par Diderot. Je Lors de ce dialogue dynamique, nous pouvons voir que les deux personnages sont opposés. Pour commencer, l’utilisation du pronom « MOI » représente Diderot donc le narrateur et le « LUI » représente le Neveu de Rameau. Dans le texte, « il » évoque Diderot, et le fait de répéter ce pronom crée une anaphore pour rythmer la phrase. Pour comparer les deux personnages, l’auteur utilise des comparaisons telles que « Pantalon dans un prélat », « un satyre dans un président » ou encore « un pourceau dans un cénobite ». En créant cela il se moque des gueux qui font la pantomime, par conséquent, chaque Homme. Ce que décrit Diderot qu’est la comédie que joue chacun de nous est de la soumission déguisée. Le vocabulaire d’obéissance nous le montre, je peux citer « reçoit », « écoute », « attend ». L’écrivain utilise également beaucoup d’adjectifs qualificatifs pour décrire le comportement des gueux comme « admirateur », « attentif », « exécuter », « complaisant » et « suppliant » mais aussi d’autre qui décrivent eux les postures qu’ont ces derniers comme « courbé », « relevé », « attaché », « entrouvert », « porté », « immobile » et « parallèle » ce qui accentue leur soumission. Les acteurs de la pantomime sont sans cesse en action et le texte nous le révèle par des verbes d’action qui dynamisent et rendent vivant le dialogue.
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