Le concile de Clermont, rédaction
Discours : Le concile de Clermont, rédaction. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leilahh • 12 Juin 2017 • Discours • 868 Mots (4 Pages) • 884 Vues
Le concile de Clermont de 1095 fait suite au concile de Plaisance adopté six mois plus tôt…
Le concile de Plaisance avait notamment abordé la question des Simoniaques, courant chrétien qui embarrassait l’église romaine qui était alors accusé d’exposer sa richesse en contradiction avec la vie pauvre que menait Jésus Christ.
Le concile de Clermont fut ordonné par le pape Urbain II, en pleine période de tensions avec le Saint empire romain germanique, période marquée par la querelle des investitures.
Le concile de Plaisance et le concile de Clermont s’orientent tous deux dans une tentative de l’Église de se réattribuer le pouvoir au détriment des seigneurs locaux, qui représentaient alors le pouvoir temporel.
Déjà avant le pape Urbain II, le pape Grégoire VII avait déjà amorcé par ses mesures grégoriennes les prémices de la reprise du pouvoir par l’église. Les deux conciles cités n’en sont que la suite logique.
L’église était déjà un acteur régissant la vie sociale de l’époque, mais tentait également de se réattribuer un pouvoir politique qu’elle avait du mal à imposer aux états chrétiens d’Europe.
1ERE PARTIE : PRESENTATION DU CONTENU DU TEXTE ETUDIE
Le texte fourni est un recueil de certains des décrets Apostoliques composant le concile de Clermont. Il est notamment évoqué la composition de la semaine sainte, ainsi que des règles régissant les interactions entre le clergé et les autres acteurs de la vie de l’époque.
Nous pouvons voir qu’il est décrété que lors des quatre derniers jours de la semaine sainte, il est strictement interdit de violer la Sainte paix en commettant un acte délictueux. Les actes délictueux étaient bien évidemment réprimés d’ordinaire, mais nous pouvons présumer que violer la Sainte paix était une circonstance aggravante.
La semaine sainte se compose notamment du jeudi de la Cène, du vendredi jour de la mort de Jésus, du samedi de la veillée pascale, et du dimanche de la résurrection qui est le jour de Pâques.
Il est également précisé dans le deuxième décret qu’aucun clerc ne doit porter les armes. Nous pouvons douter de l’application de ce décret ou présumer qu’il a été aboli par la suite, puisque bien des années plus tard, l’ordre de moine soldat le plus célèbre de tous les temps va émerger, à savoir les templiers.
Nous pouvons voir dans les décrets numéro 3, 14, 15, et 17 que l’église, dans ce concile, veille à bien encadrer les interactions entre le clergé et les laïcs. Ce concile est clairement à la défaveur des laïcs qui ne peuvent plus percevoir la dîme (un impôt sur les récoltes), ne peuvent plus vassaliser un évêque ou un prêtre, ne peuvent plus espérer à une investiture, ni ne puisse être élus évêque. Rappelons que le terme laïc désigne les personnes ne faisant pas partie du clergé, sans pour autant qu’ils soient non croyants.
2EME PARTIE : L’EGLISE ORGANISE LES RELATIONS ENTRE LES 3 ACTEURS DE LA VIE SOCIALE MOYENNE AGEUSE
Durant la période étudiée, l’église est au centre de la société qu’elle imprègne totalement.
Quasiment tous les habitants de l’Europe occidentale sont chrétiens catholiques, à l’exception de quelques courants dissidents à l’autorité du Pape (les cathares dans le sud ouest de la France, par exemple) et de quelques communautés juives et musulmanes.
La vie d’alors est organisée en trois ordres : ceux qui prient (clergé), ceux qui combattent (noblesse), et ceux qui travaillent (tiers-état), l’Église étant la régente de cet ordre qu’elle domine, se justifiant par le fait qu’elle est l’intermédiaire entre Dieu et l’homme.
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