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Appel à la croisade Clermont 1095

Commentaire de texte : Appel à la croisade Clermont 1095. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  2 405 Mots (10 Pages)  •  7 874 Vues

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L’appel à la croisade du concile de Clermont 1095

Le document à étudier est un discours, il s’agit d’un appel à la croisade lancé par Urbain II à Clermont, le 27 Novembre 1095. Ce texte a été rapporté par Foucher de Chartes dans ces chroniques. On ne retrouve aucun texte authentique de ce discours, d’où l’importance que représente le témoignage du chroniqueur. Foucher de Charte est un clerc qui a assisté directement au concile et qui a pris part à la croisade. De 1100 à 1127, il a rédigé un récit de la première croisade, "Historia Hierosolymitana", afin d'inciter les chevaliers occidentaux à se croiser. Il meurt à Jérusalem en 1127. Le Concile de Clermont est le premier canon, il est connu pour avoir été le lancement de la première croisade par Urbain II. Ce pape est né dans les alentours de Châtillon, sous le nom d’Eudes, en 1042. Il est moine clunisien en 1067 et devient proche du pape Grégoire VII (fondateur de la réforme Grégorienne). C’est en 1088 qu’Urbain II devient pape. La croisade est conçue comme un pèlerinage pénitentiel. Un pèlerinage est un voyage entrepris vers un lieu saint dont l'objectif est le sacré. Il y a de nombreux lieux de pèlerinage dont Jérusalem, Saint Jacques de Compostelle et Rome. Ce voyage a une double dimension, en premier il permet de racheter ses fautes et donc d'atténuer le poids du pécher, il a aussi une dimension spirituelle avec la croyance en l'efficacité des lieux saints. Le pèlerinage est aussi un moyen de détourner la violence des chevaliers vers une lutte contre les turcs. La situation de Jérusalem s’aggrave. En 1071, la ville sainte est prise par les Seldjoukides. L’appel à la croisade est lancé qu’à l’issu du concile. L’idée de croisade existait déjà auparavant par Jean VIII. C’est un moyen de s’ouvrir sur l’Orient, de resserrer les liens avec le monde byzantin et des créer des routes commerciales. L’intérêt pour le pape et le clergé de faire cette croisade est double : d’abord cela permet de relancer la route du pèlerinage et d’augmenter la ferveur religieuse à l’ensemble des chrétiens. Puis, c’est un moyen de détourner la violence des chevaliers entre eux, pour la transformer en violence contre les païens. Ils deviennent donc des soldats de dieu. Le discours est tout d’abord très explicatif, lignes 1 à 15, Urbain II nous donne des informations sur les raisons d’une telle réclamation en parlant de la violence des turcs sur les terres saintes. Ensuite, des lignes 16 à 27, il fait appel aux fidèles de Dieu pour aller faire la croisade. Enfin, des lignes 28 à 44, Urbain II motive les chrétiens à aller combattre en démontrant la possibilité de s’entendre sur une chose, satisfaire la volonté de Dieu. Ce document nous incite à nous demander en quoi l’appel à la croisade du concile de Clermont, en 1095, démontrerait une volonté du pape d’unifier le peuple chrétien contre l’avancée des infidèles. Tout d'abord, nous évoquerons le contexte de l’appel à la croisade, pour ensuite présenter les chevaliers de Dieu, et enfin nous parlerons des conséquences de la croisade.

        Tout d'abord, le première croisade se trouve dans un contexte de tensions et de nouvelle réforme. Lignes 3 à 6, "vous qui venez de profiter de la correction que Dieu vous envoie, vous allez pouvoir recevoir votre récompense en appliquant votre alliance à un tâche. C'est une affaire qui concerne Dieu et qui vous regarde vous mêmes, et qui s'est révélée tout récemment." Il y a dans ces deux phrases, l'évocation de la mise en place du concile, le 27 Novembre 1095, où les évêques sont rassemblés à Clermont. Ils devaient traiter essentiellement des problèmes de discipline ecclésiastique, et donc conférer sur la réforme mise en place par Grégoire VII, qui est la réforme Grégorienne. C'est une politique menée durant près de trois siècles sous l'impulsion de la papauté. Elle comporte quatre principaux projets. D'abord l'affirmation de l'indépendance du clergé, ensuite l'instruction des clercs (le célibat est mit en place). Puis l'affirmation du rôle du pape avec la structure centralisée autour de la papauté et enfin, la garantie du travail des moines tout en contrôlant les comptes de l'Eglise. Les évêques, étant d'abord conviés à discuter de cette réforme, vont évoquer la prise de Jérusalem. Lignes 6 à 7, "il importe que sans tarder vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide". Le pape demande à ce que la Paix de Dieu soit maintenue, que les pélerinages soient sécurisé. La Paix de Dieu est un mouvement spirituel et social du XI° siècle. Elle est organisée par l'Eglise catholique afin d'obtenir une pacification du monde chrétien occidental et de maintriser l'usage de la violence dans la société.

Mais cette Paix de Dieu est mise en danger lorsque les Seldjoukides (les turcs) envahissent l'Empire Byzanthin. Lignes 10 à 13, "Dans le pays de Romanie, ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre". Le schisme de 1054 est une cause favorable pour les Seldjoukides. Cette séparation entre l'Eglise de Rome et l'Eglise de Constantinople survenue en Juillet 1054, affaiblie les défenses de Constantinople et des terres voisines. Les Seldjoukides déclarent la guerre à l'Empire Byzanthin le 26 Aout 1071 non loin de Manzikert. C'est un désastre. En effet, les turcs sont plus nombreux et n'arrêtent plus leurs avancées. De plus, cette guerre a pour conséquence des conflits civils et des crises économiques avec la chute à Manzikert qui affaiblissent l'abilité des Byzanthins à défendre leurs frontières.

De la ligne 9 à 10, "un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahit leur pays", le pape évoque le peuple des Seljdoukides (vu précédement). Ce sont les membres d'une tribu turcique qui a émigrés du Tukestan avant de régner sur les pays d'Orient entre le XI° et le XII° siècle. Il faut différencier les arabes et les turcs, ils ne viennent pas du même pays, ils ont une langue et une culture différentes. Dans les lignes 28 à 30, "Quelle honte si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclaves des démons, l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte de Dieu et qui s'honore du nom de chrétienne!", on peut voir que les Seldjoukides sont très mal vus, tels des ennemis de Dieu. Pour le pape, ils représente l'opposé de ce que la chrétienté est. Et cela se justifie car dès la création de cette tribu (en 990) par Seldjouk, les villes sont assiégées brutalement. Ils avaient formé une grande puissance militaire et se sont convertis au sunnisme (c'est un courant religieux majoritaire de l'islam). C'est donc en 1071 que les Seldjoukides ont vaincu l'Empereur Byzanthin à la bataille de Manzikert. Jérusalem est ainsi assiégés en 1073, déclanchant ensuite, la vonlonté d'une mise en place de la première croisade. Pour cela, le pape a besoin d'homme, de soldats qui défendent les fidèles d'Orient.

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