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Le Mariage de Figaro de Beaumarchais

Commentaire de texte : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 667 Mots (7 Pages)  •  537 Vues

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Au XVIIIe siècle face à la lassitude des spectateurs pour la tragédie, le medium

théâtral subit un renouveau et la création de nouveaux modèles voit le jour, la comédie sérieuse ou drame bourgeois s’interpose, pièce en prose intermédiaire entre tragédie et comédie, Le Mariage de Figaro en est souvent l’exemple type.

Créee en 1784 par Beaumarchais, le destin de son protagoniste semble être bousculé

dans une trépidante révélation lors de la scène 16 de l’acte III, l’issue de celle-ci sera

guidée par la parole des différents personnages, cette parole se transformera en morale par la suite. Il s’agira d’étudier la façon dont Beaumarchais parvient à enseigner la

vertu par le biais de sa pièce de comédie sérieuse.

Dans un premier temps nous allons pointer du doigt les différentes facettes comiques

du texte, par la suite nous allons nous pencher sur ce qui fait de cette pièce un drame

bourgeois, tandis qu’en dernier point nous analyserons la morale qui s’en découle.

Le Mariage de Figaro possède dans un premier temps une facette comique certaine propre au théâtre dans son écriture, reconnaissable facilement et présente dans

une grande partie de l’extrait, les enchaînements de répliques courtes et vives témoignent de cette impression comique qui domine le texte : « C’est lui ! » ; « Oui, C’est

moi » ; « Et qui ? lui ! » », cette stichomythie à lieu plus d’une fois : « Voilà ta

mère » ; « Nourrice ? » « Ta propre mère » ; « Sa mère ! ».

L’action principale de cette extrait étant la révélation des parents de Figaro, il est naturel de l’identifier à un coup de théâtre jouant d’un comique de situation, le quiproquo de la scène met en relation l’ignorance des personnages sur leurs liens

familliaux et la révélation soudaine, la réaction naturelle qui s’en suit est donc le choc

et la surprise.

Ces deux sentiments sont démontrés ensuite par l’utilisation de l’exclamatif « Sa mère ! », « Oooh ! aïe de moi ! », et par la réaction du compte qui s’éloigne d’étonnement, décrite dans la didascalie « à part ».

La révélation choquante et humoristique des liens de sang entre Figaro et ses

parents, Marceline et Bartholo, n’est pas la seule forme de comique présente dans

l’extrait, d’autres types s’en dégagent malignement.

Le compte, également stupéfait, va répéter plusieurs fois la même expression et alors

provoquer un comique de mots couplé à un comique de répétition : « Sa mère ! »,

« Sa mère ! ».

Lors de sa première réplique dans l’extrait et jusqu’à sa dernière, le personnage

Brid’oison présente un défaut d’élocution qui lui fait répéter quelques syllables

« i-il » ou bien plus tard : « E-et » ; « per-ersonne ». Ce comique de caractère qui présente une personnalité trouillarde et facilement déstabilisée renforce la partie surprenante de la révélation, on pourrait imaginer que ce défaut de parole serait survenu

suite au rebondissement de la scène.

Le parallèle entre la mère et le père de Figaro se pointant chacun son tour à quelques

répliques vives d’écart témoigne d’un comique de geste que l’on peut analyser grâce

aux didascalies : « montrant Marceline » ; « montrant Bartholo ». Ce parallèle peut

être étendu à la réplique qui suit « Voilà ta mère », « Voilà ton père », tout deux composés d’un adverbe, d’un adjectif possessif et pour finir d’un nom commun.

Une impression comique parcourt l’extrait de la pièce notamment grâce à une écriture

qui tend vers l’humoristique par moment, cependant malgré ses apparences de comédie le texte recèle d’arguments en vaveur du drame bourgeois et ce pour plusieurs raisons.

Le drame bourgeois est avant tout un drame, le retournement de situation du

père de Figaro renonçant au mariage quitte à le fuir face à la recontre avec son fils

pousse la scène dans un retrenchement à l’aspect tragique et dramatique.

L’utilisation excessive de l’exclamatif démontre bien la gravité de la situation en

haussant le ton de la scène « vos victimes ! », « fait horreur ou pitié ! » ou encore

« Elle a raison ! ».

Dans cette continuitée Beaumarchais use des interjection ainsi que des invocations

afin de produire cet effet dramatique et éloquant particulièrement efficace dans le

théâtre : « Oooh ! », « Ah ! », « mon-on Dieu ».

Pour rentrer dans le coeur du sujet, le champ lexial de la souffrance physique et morale reflète cette partie plus que tout et attise la compassion du spectateur. Figaro, en réaction à la nouvelle qu’il vient d’apprendre sur le coup, s’exclame : « aïe de moi ! ».

Marceline, face au comportement de Bartholo, s’exprime de façon clair : « votre conduite avec nous fait horreur ou pitié ! », les noms féminins « horreur » et « pitié » caractérisent ce champ lexial et prône un registre pathétique apparant.

Ce tout forme une scène réellement vivante, remplie d’émotions humaines, parfois

quelque peu excessives.

Entre Figaro, le compte, Marceline, Bartholo et Brid’oison, les personnages ne

manquent pas, la multitude de personnage implique une multitude d’émotions que le

dramaturge stylise en écriture de plusieurs façons.

Ainsi le vocabulaire hyperbolique présent a pour but d’illustrer cette image vivace du

théâtre

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