Le Dormeur du Val
Commentaire de texte : Le Dormeur du Val. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ambre1908 • 8 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 265 Mots (6 Pages) • 1 077 Vues
« LE DORMEUR DU VAL »
Arthur Rimbaud est un écrivain français du XIXème siècle. « Le dormeur du val est un de ses premiers poèmes du recueil Poésie qu’il rédige à l’âge de 16 ans en 1870 après une de ses nombreuses fugues. A ce moment, la France est en guerre contre la Prusse. A travers ce sonnet d’alexandrins apparemment classique et régulier mais présentant quelques irrégularités, Rimbaud dénonce la guerre et son horreur d’une manière originale.
I – La poésie peut être lu comme un sonnet classique de la nature.
II – De nombreuses anomalies créent un sentiment de malaise et transforment ce sonnet en poésie de la mort.
III – La bêtise de la guerre fait donc de cette nature une fosse mortuaire, ainsi, la poésie de la colère et de la révolte se révèle.
- La poésie peut être lue comme un sonnet classique de la nature.
- La nature est représentée dans toute sa beauté
Tout d’abord, elle est étincelante, on l’observe avec le chant lexicale de la lumière : « argent » (v.3), qui est mis en valeur par le rejet, « soleil », « luit » (v.4) aussi mis en rejet, « rayons » … Puis, la nature est riche, on retrouve de nombreux composants, éléments de celle-ci, « la montagne » (v.3), « la rivière » (v.1), « l’herbe » (v.2)… qui font de cette nature, une nature grandiose. Elle est aussi très abondante cette abondance est montrée par le pluriel au vers 2, « aux herbes » et la métaphore « qui mousse de rayons » au vers 4. De plus, elle est gaie, on retrouve le verbe chanter qui est joyeux au vers 1 « où chante la rivière ».
- Cette nature est dépeinte comme une puissance de vie
Premièrement, grâce à la suggestion des 4 éléments : l’eau qui est l’élément le plus mentionnée au vers 17 et dans le deuxième paragraphe avec l’allitération en [l] liquide, le feu au vers 3 et 4 « rayons » « soleil », mais aussi la terre « trou de verdure » (v.1) « herbe » (v.2 et 7), et l’air « parfums » (v.12). Deuxièmement, les verbes d’actions montrent aussi cette vitalité, « chante » (v.1), « accrochant » (v.2), « mousse » (v.4) tout comme les personnifications « chante une rivière » (v.1) et « montagne fière » (v.3). Troisièmement, on observe un certain mouvement à travers le sonnet, on commence avec un « trou » donc quelque chose de petit, puis une « rivière » qui va donc très loin, avec « la montagne » on prend de la hauteur pour ensuite redescendre avec le verbe « qui mousse ». Ce mouvement caractérise une grande puissance de vie. Dernièrement, les allitérations en [r] de la première strophe montrent la force de la nature est donc sa vitalité.
- La nature est comme une mère
Tout d’abord, la nature donne l’impression d’être un refuge, un lieu de protection avec la triple métaphore d’un nid au vers 1, d’un lit au vers 8, et d’un berceau au vers 11. De plus, le vers 11 est le seul au style direct, Rimbaud y personnifie la nature en lui disant « Berce-le chaudement » pour rappeler la chaleur de la mère. Enfin, l’assonance en [en] et [ou], en nasale montre toute la douceur de la nature.
Rimbaud célèbre les qualités traditionnelles de la nature, la vie, la beauté et la mère.
II – De nombreuses anomalies créent un sentiment de malaise et transforment ce sonnet en poésie de la mort.
- Un soldat au comportement anormal.
En premier lieu, la position du soldat est bizarre, il est dans les glaïeuls, les fleurs de la mort, et donc dans l’eau. C’est donc un sommeil étrange. En second lieu, on passe d’une chaleur dans la première strophe à une froideur paradoxale dans la deuxième strophe avec les rejets (v.6 et 7), les couleurs froides « bleu, vert » et le sourire paradoxale « souriant comme sourirait un enfant malade », c’est un sourire forcé, un faux sourire. En outre, il n’a pas de casque « tête nue » (v.5) et est tout seul, ce qui est bizarre pour un soldat. Sa position avec la bouche ouverte est aussi étrange.
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