Lagarce, Juste la fin du monde
Cours : Lagarce, Juste la fin du monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LAVERRE • 10 Mai 2022 • Cours • 661 Mots (3 Pages) • 467 Vues
LECTURE LINEAIRE 5 : Lagarce, Juste la fin du monde
Parcours associé : Crise personnelle, crise familiale
Introduction :
Jean Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène mais aussi dramaturge. Malheureusement, il apprend en 1988 qu’il atteint du SIDA et qu’il est condamné. En 1990, il écrit Juste la fin du monde, qui repose sur l’annonce de Louis, le personnage principal à sa famille qui le mène à une mort certaine. On peut d’ailleurs se demander à quel point l’auteur y a mis sa propre vie. Mais la communication au sein de la famille est difficile, le retour de Louis est comme un catalyseur qui réveille les souffrances des membres de la famille. Dans cette scène, Louis n’a toujours rien révélé et envisage son départ. Antoine l’aide a organisé ce départ, alors que Suzanne n’est pas du même avis ce qui va énerver Antoine et mène à une dispute. Il est alors intéressant de se demander comment on remarque dans cette scène que l’incommunicabilité rend impossible la réconciliation dans cette famille. Nous proposons de découper cette scène en 3 parties distincts : une première de la l.1 à 17 où Antoine se justifie, de la l.18 à 29 où on voit une tentative d’apaiser les tensions avec Catherine en tant que médiatrice, puis de la l. 30 à la l.62 c’est l’extrait du texte où Antoine explose, on entrevoit de la détresse, même presque de la culpabilité.
- Justification
- Dans toutes les parties : polyptote de « dire » 🡪 paradoxe car on du mal à communiquer
- 9x le verbe « dire »
- Bute sur le mot « désagréable »
- « je ne disais rien » essaye de se défendre
- « il veut partir » remet la faute sur Louis
- « Ne me regardez pas » impératif commence à s’énerver
- Médiatrice …
- Partie avec beaucoup de négation
- Mot « brutal » mais attenuation avec « un peu » afin de ne pas l’énerver
- Antoine répond a ses questions pour se persuader lui-même.
- « Je ne suis pas brutal. » une affirmation
- L.27 se met en position : seul contre tous ; lui est là la victime
- Louis intervient, encore une simple phrase ou il ne donne pas vraiment son avis mais acquiesce
- La colère/détresse d’Antoine
- Dès que Louis parle, Antoine s’emporte
- L. 30 ironie par une allégorie
- Impératif « ne me touche pas » « il faut » « faites »
- Beaucoup de négation pour rejeter son accusation
- Répétition du mot « mal »
- Accuse les autres « vous »
- Atténuation de ce qu’il a fait « seulement » « juste »
- Une habitude de se faire rejeter « toujours » « tout le temps »
- l.48 dit ca d’un ton ironique mais le pense peut être un peu
- l.50 parle peut-être du premier départ de Louis dont il se sent coupable
- jeu de je/vous = frontière avec sa famille
- épanorthose l.54-58 = du mal à s’exprimer
- Louis ne dit a nouveau pas ce qu’il pense et fait une phrase courte.
- L.60 la haine revient dès que louis prend la parole
- La mère n’essaye pas d’arranger les choses ni de défendre Antoine qui est pourtant en détresse.
Conclusion :
Le thème tragique des frères ennemis est présent dans de nombreux mythes antiques comme Abel et Caïn. Ce thème apparait ici avec réalisme : il n'est pas question de sang, de conflit extraordinaire mais simplement d'une haine incurable qui aura pour conséquence de détruire le bonheur d'une famille banale. Cela n'en reste pas moins tragique car la douleur ressentie par chacun est profonde et sans remède. Cette scène met en lumière l’échec du langage qui ne parvient pas à réconcilier les individus mais uniquement à renforcer les conflits. A partir d’un simple mot, « brutal », une grosse querelle se déclenche jusqu’à la menace du « meurtre ». Chaque personnage reste renfermé sur lui-même, cette scène de conflit rend donc impossible toute annonce de Louis à sa famille
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