La nuit de mai - Musset
Analyse sectorielle : La nuit de mai - Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar candce • 23 Juin 2022 • Analyse sectorielle • 1 013 Mots (5 Pages) • 2 034 Vues
TEXTE
Les chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux- Musset
poésie- l’alchimie poétique
INTRODUCTION
Marqué douloureusement par sa rupture avec la femme de lettre Georges Sand, Alfred Musset jeune auteur romantique a perdu son amour et son inspiration poétique. Il compose durant cette douloureuse période les nuits, sorte de chronique sentimentale qui s’étend sur deux années, elle se compose de quatre longs poèmes, la nuit de mai, août, décembre, octobre. Dans la nuit de mai il s’agit d’un dialogue entre le poète et la muse qui tente de le consoler et l'invite à se servir de sa douleur pour écrire. Dans notre extrait, elle lui relate le sacrifice du pélican pour établir une analogie. C’est un long discours de la muse en alexandrin adressé au poète.
Comment Musset évoque ici la souffrance comme moteur de la création poétique ?
Pour traiter cette question, on suit les mvts du texte :
V1-2 : intro qui parle de la thèse souffrance/création
V3-14 : 1e partie narration : échec de la pêche
V15-22 : 2e partie narration : élément résolution/sacrifice pélican
V23-26 : apostrophe muse : interpèle et transmet une forme de morale
ANALYSE :
V1-2
→ 2 premiers vers de détachent : distiche en rime suivit
→ « les plus désespérés » répétition du superlatif : dimension hyperbolique à l’affirmation
→ choix du voc « désespéré, sanglot » annonce couleur du texte
→ paradoxe : désespéré, sanglot// beau, immortel = thèse amenée, dimension romantique (boue crée l’or)
→ présent de vérité générale : sont, sait : dimension intemporelle
→ entièreté du message du texte est dans les deux premiers vers
V2-14
→ Lorsque : indication temporelle
→ narration avec présent narratif : retourne, cours
→ la personne centrale apparaît : pélican
→ « le » article définit : le pélican représente tous les pélicans donc dimension symbolique
→ dès début pélican représenté comme épuisé, lassé, s'abattre car il rentre d’un « long voyage »
→ atmosphère marine décrite comme sombre et mélancolique dans v4 « les brouillards du soir »
→ les thermes « roseau, rivage, eau » ne laissent pas de doute à l’atmosphère marine
→ v5 on comprend que c’est un papa « ses petits »
→ « affamés » dimension pathétique = presque entrain de mourir de faim (dans culture chrétienne pélican = figure paternelle)
→ indication temporelle « déjà » montre impatience et immédiateté des petits
→ participe « croyant » indice du fait qu’il n’a rien à leur donner à manger
→ il est attendu car verbe « ils courent » accompagné des « cris de joie » → ironie car ils veulent seulement manger et pas voir leur père
→ v9 image péjorative des petits pélicans « goitre hideux »
→ proie/joie : rime = le bonheur des enfants est de manger
→ enfants vu comme des monstres « hideux »
→ v10 question du père mis en valeur par « lui » isolé au début du vers. Met statut de père en se mettant sur une « roche élevée »
→ le père cherche aussi la solitude et de se mettre à distance avec « roche élevée » mais aussi idée de protecteur « abritant sa couvée »
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