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La connaissance peut-elle faire rempart à la violence?

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Par   •  27 Mars 2020  •  Dissertation  •  710 Mots (3 Pages)  •  895 Vues

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Problématique : la connaissance peut-elle faire rempart aux violences ?

On oppose généralement le caractère raffiné de la connaissance, et dès lors de la culture, à la brutalité de la barbarie. La culture semble nous éloigner d’une nature violente et rude. Cependant, le XXème siècle n’a-t-il pas été, à plus d’un titre, un siècle où se produisirent de grandes barbaries ? Il s’agit pourtant également d’une époque de grande culture, qui s’est vue héritière des Lumières, des droits de l’homme, etc. nous voyons donc qu’il y bien un souci. Dès lors, le problème est de savoir si culture et violence sont-elles vraiment des antithèses ou si, à l’inverse, la culture peut-elle laisser subsister la violence, voir même la créer ou la susciter ?

Je vais tenter de répondre à cette problématique en m’appuyant sur l’interview de Georges Steiner, « La culture ne rend pas plus humain » datant du 28 décembre 2000 ainsi que sur les affirmations du sociologue, médiologue et philosophe français, Edgar Morin.

        

        En ce qui me concerne, je suis d’avis que pendant très longtemps, la culture ne nous a pas nécessairement permit de toujours échapper à la violence. Cependant, depuis la seconde moitié du XXème siècle, la tendance se renverse et l’homme se conscientise grâce aux souvenirs du passé.

        Deuxièmement, les criminels de masse ne sont pas nécessairement des brutes ignorantes. Effectivement, comme l’affirme monsieur Georges Steiner lors de son entretien, l’éducation, la culture philosophique, littéraire, musicale, n’ont pas empêché l’horreur. Le nazisme en est un exemple particulièrement violent car la barbarie nazie n’est pas absence de culture. Il faut savoir que les nazis étaient très cultivés, qu’Hitler avait étudié les Beaux-arts, et que les médecins allemands faisaient partie des meilleurs dans leur domaines à cette époque, cela ne les à pourtant pas empêcher d’engendrer une guerre qui aura fait périr des millions d’hommes. Rappelons également que sans la technique, l’industrie, le chemin de fer et l’industrialisation, la Shoah aurait été impossible, qu’à Auschwitz, les chambres à gaz sont une véritable industrie de la mort, une rationalisation à outrance de la mort, etc. De ce fait, ce qu’il s’est passé en tant de guerre prouve que les plus grands criminels ne sont, en général, pas dénué de toute connaissance et qu’il s’agit même malheureusement du contraire.

        Cependant, se débarrasser de la violence reste néanmoins un projet culturel. Le sociologue Edgar Morin affirme que l’avenir suppose la « reconnaissance de toutes les barbaries » car « penser la barbarie, c’est déjà commencer à y résister ». De fait, après le grand évènement déclencheur que fut la deuxième guerre mondiale, les esprits ont changés. En effet, lorsque le monde fut au courant des terribles massacres qui se sont produits, les gens ont pris conscience que de telles atrocités ne pouvaient plus jamais se reproduire. Ainsi, la notion du « devoir de mémoire » est, par exemple, apparue. Le « devoir de mémoire » désigne par définition « l'obligation morale de se souvenir d'un événement historique tragique et de ses victimes, afin de faire en sorte qu'un événement de ce type ne se reproduise pas ». Pour ce faire, les programmes des cours d’histoire ont été modifiés pour que, dès leur scolarité, les jeunes soit sensibilisé à la cause, les sites historiques, comme les camps d’Auschwitz-Birkenau, ont été ouverts au public pour que celui-ci puisse se rendre compte de ce qu’il s’est réellement passé, etc. Le but étant, dès lors, de rallier connaissance du passé et raison afin que, grâce aux souvenirs, l’homme se conscientise et trouve d’autres moyens d’agir que par la violence.

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