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La Princesse de Clèves, La scène du Bal

Commentaire d'oeuvre : La Princesse de Clèves, La scène du Bal. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 553 Mots (7 Pages)  •  351 Vues

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Explication linéaire n°-1 : la princesse de Clèves-la scène du bal

Objet d’étude : le roman

Parcours : individu, morale et société

Introduction :

Jeune fille de 16 ans, introduite à l’automne à la cour d’Henri II, mademoiselle de Chartres deviendra très vite la princesse de Clèves. Mariée à un homme qui l’aime, son cœur battra cependant pour le duc de Nemours. Tout au long du roman, la jeune princesse naïve du début va faire l’apprentissage de l’amour et de la jalousie. Elle va lutter entre devoir et envie. Le passage que nous allons étudier relate la rencontre des deux protagonistes du roman : la princesse de Clèves et le duc de Nemours, qui ont été présentés dans les pages qui précèdent comme des figures exceptionnelles de la cour ; Nemours un personnage plein de charme « un chef-d’œuvre de la nature » et la princesse, un modèle de perfection physique, morale et sociale. Cette rencontre a lieu dans le cadre d’un bal organisé à la cour des Valois à l’occasion des fiançailles du duc de Lorraine avec Claude de France, fille du roi.  

Problématique : en quoi ce passage est-il ambigu ?

Mouvement n°-1 : une rencontre exceptionnelle, féérique

(L1 à 15)

L1 à 3 : on assite à la mise en avant d’un portrait idéalisé et hyperbolique du duc de Nemours, décrit comme étant un homme parfait. Cela est mis en avant par le recours au superlatif « ce qu’il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour ». Ce portrait est dressé par « tout le monde », Nemours fait donc l’unanimité, mais particulièrement madame la dauphine « surtout madame la dauphine » qui semble lui porter un intérêt particulier. Cet aspect élogieux de la description est d’autant plus mis en avant par la structure parallèle « le lui avait dépeint d’une sorte et lui en avait parlée tant de fois ». Tout cela va créer un certain martèlement dans l’esprit de la princesse de Clèves menant à un effet d’attente.

L4 à 5 : l’expression « tout le jour » souligne que la princesse souhaite attirer l’attention sur elle. Cette idée est renforcée par le verbe à l‘infinitif « se parer ». Au portrait laudatif de Nemours, réponds l’admiration de la cour pour la princesse de Clèves « l’on admira sa beauté et sa parure ». On note de nombreuses références au cadre de la rencontre qui ressemble en tout point à celui d’un conte de fée « bal » « festin royal » « au Louvre » mettant en exergue la présence de toute la noblesse à ce bal.

L6 à 7 : on assiste à une entrée théâtralisée du duc de Nemours. Ce dernier fit une entrée en scène très remarquable en arrivant en plein milieu du bal. Il se fait entendre « il se fit un assez grand bruit » et crée un grand remue-ménage par l’admiration qu’il suscite. Cette entrée vient rompre l’ordonnance parfaite du bal.

L7 à 8 : on remarque la présence d’une forme de volonté du destin, une force supérieure, voir divine, qui s’exprime par l’ordre du roi « le roi lui cria de pendre celui qui arrivait ». Le sort de la princesse ne dépend plus de sa volonté mais plutôt d’une force qui la dépasse. Ainsi les évènements qui ont précédé ce bal ainsi que le cadre dans le quel vient s’inscrire la soirée et les circonstances préparent un environnement propice au coup de foudre.

L8 à 10 : on note la présence d’un amour immédiat entre les deux protagonistes exprimés par deux verbes coordonnés « elle se tourna et vit ». Le recours au passé simple accentue la soudaineté de l’action qui se déroule reprise par l’adverbe « d’abord ». La formule restrictive « ne pouvoir être que Mr de Nemours » vient exprimer la certitude : la princesse reconnait le duc alors qu’elle ne l’a jamais vu auparavant.

L10 à 13 : on assiste à la réciprocité du coup de foudre à travers une double litote en forme de parallélisme qui montre que l’effet produit chez les personnages est le même « il était difficile de n’être pas surpris de le voir quand on ne l’avait jamais vu » « il était aussi difficile de voir la princesse de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. » la tournure impersonnelle « il était difficile » souligne ce coup de foudre. Nous sommes en présence d’une focalisation interne : le duc de Nemours est décrit à travers le regard de la princesse de Clèves ce qui se note à travers le champ lexical de la vue « voire » « vue ». Le coup de foudre repose sur l’apparence physique.

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