L'évolution du genre théâtral

L’évolution du genre théâtral

L’Antiquité

Dans l’Antiquité, le théâtre s’apparente à un rite religieux en hommage à Dyonisos. Il aaussi une dimension politique puisqu’en Grèce comme à Rome, elles sont organisées par les hommes politiques et financées par les riches citoyens. Les thèmes traités sont empruntés à la mythologies mais aussi à l’actualité, si bien que le théâtre est un outil pédagogique pour le peuple. En Grèce, une rémunération est même prévue pour inciter les plus pauvres à se rendre aux représentations théâtrales.

À Rome, Plaute et Térence poursuivent la veine de Ménandre. Les pièces traduites et mises en scène de ces deux auteurs de comédies remportent un très vif succès auprès des lettrés du XVIIe siècle et Molière imiteraLa Marmite de Plaute dans L’Avare. La comédie latine est un genre très vivant et très varié. On retiendra ses principales orientations :

- les courtes farces : elles sont jouées par des acteurs masqués et comportent une grande part d’improvisation. C’est l’ancêtre de la commedia dell’arte*.

- les spectacles de mime : ce ne sont pas des spectacles muets mais des situations prosaïques représentées grâce à la parole et à la danse.

- les pantomimes : spectacles dansés, ils figurent des sujets mythologiques.

- les fabula : ce terme désigne des pièces de genres différents, notamment des comédies imitées des comédies grecques.

La comédie à Rome développe le jeu des acteurs masqués, mais aussi le goût des décors et des costumes. Au XVIIe siècle, les comédies latines n’ont pas cessé d’être représentées. Molière, quand il se produit en province avec sa troupe, « L’Illustre théâtre », donne des comédies de Plaute et de Térence.

Le théâtre médiéval

Au début du Moyen-Age, le théâtre considéré comme résurgence des cultes païens, est violemment combattu par L’Eglise. Mais afin d’étendre son influence, elle réhabilite les fêtes païennes et folkloriques dont beaucoup s’apparentent au théâtre.

Au Xes. les offices religieux sont proches de représentations dramatiques. Des paroles non liturgiques prennent placent dans la messe ce type de représentation comporte une gestuelle et des costumes, qui apparaissent comme une première ébauche de mise en scène.

Durant les deux siècles suivants, le drame liturgique se développe à travers des épisodes tirés de la Bible, joués en latin dans les monastères puis dans les églises.

À l’inverse de la tragédie grecque, qui s’organise autour de la progression vers un apogée cathartique, le théâtre médiéval évoque le salut de l’humanité et ne crée pas de tension dramatique intense.

Les « mystères » sont des pièces d’inspiration religieuse, qui peuvent durer jusqu’à 4 jours. Les textes sont composés en vers et en latin que jouent parfois plus de deux cents acteurs.

Les farces sont des pièces profanes qui apparaissent au XIIIe s. Ce sont des pièces écrites pour faire rire le public. Elles mettent en scène des personnages de la vie quotidienne : bourgeois, marchands, maris cocus, femmes aux mœurs légères. Elles critiquent les mœurs de l’époque

La Renaissance

ZOOM SUR “LA PLEIADE”

Ce mouvement littéraire émane d'un groupe de poètes dont le souci majeur est de faire reculer le « Monstre Ignorant » par la diffusion de la culture antique.

Le nom de « Pléiade » est emprunté par Ronsard en 1553 à un groupe de sept poètes d’Alexandrie qui avaient choisi, au IIIe siècle av. J.-C., le nom de cet amas astronomique pour se distinguer.

Outre Pierre de Ronsard, la Pléiade regroupe sept poètes dont Joachim du Bellay et Étienne Jodelle.

On considère souvent la Défense et illustration de la langue française, de Joachim Du Bellay (1549), comme le manifeste des idées de la Pléiade. Son contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue et la littérature française par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus, et plus globalement enrichir la culture française par la redécouverte de la culture antique, de ses arts et de son savoir. (Cf. Le thème de la poésie)

Au XVIe s, le théâtre commence à s’inspirer de la Commedia Dell’Arte, genre théâtral italien né à Bergame au XVIe s. Il s’agit d’un théâtre où l’improvisation prend une grande place (personnages de Polichinelle, Arlequin et Pantalon), mais il est surtout marqué par les débuts de la tragédie française, avec notamment Etienne Jodelle.

EN BREF

Le théâtre médiéval

Après l’avoir durement condamné, c’est l’Eglise qui ressucite le théâtre en Occident, sous la forme du drame liturgique

La Farce de Maître Pathelin

Etienne Jodelle et le théâtre humaniste

Membre de La Pléiade, il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il est l’auteur de la première tragédie humaniste Cléôpatre captive et de la première comédie humaniste L’Eugène.

Le XVIIe siècle, siècle du théâtre

Dans la première moitié du XVIIe siècle apparaît le mouvement baroque. Ce courant aussi bien

littéraire, pictural qu’architectural et musical a eu moins d’influence sur la littérature française que sur celle d’autres pays européens, comme l’Italie ou l’Espagne.

En France, il est néanmoins représenté dans les domaines de la poésie et du théâtre. Il remet en cause la distinction entre comédie et tragédie et offre le plus souvent une intrigue particulière ponctuée de multiples péripéties exprimées au moyen de nombreux registres.

Le mot “baroque” vient du portugais “barrocco” qui signifie “perle irrégulière”. C’est cette notion d’irrégularité qui caractérise les oeuvres baroques, par rapport au strict respect des règles qui seront celles du théâtre classique.

Les auteurs baroques refusent le langage soutenu : les dialogues deviennent de plus en plus libres et brutaux. Les scènes deviennent partiucièrement meurtrières et sanglantes. L’illusion

...