L’écrivain original n’est pas celui n’imite personne mais celui que personne ne peut imiter. Chateaubriand

On peut se demander si l’originalité véritable ne consiste pas pour l’artiste à s’affranchir de tout modèle ancien, mais à imposer un style personnel nouveau.

I- L’originalité ne consiste pas dans le refus de l’imitation

- Lieu commun réfuté

- Topos

- Aucune œuvre d’art existante sans aucun devancier. S’inscrit dans un moment historique.

- Pas d’instant zéro. Très peu d’œuvre radicalement nouvelle ; Impossible de faire table rase du passé. Ex : même pour les surréalistes.

- Château affirme qu’on peut être original et qu’on peut imiter quelqu’un tout en étant original. Innutrition. Prédécesseurs : tremplin en prenant appui et en libérant sa voix personnelle.

II- Ce que personne ne peut imiter : le style.

- Résultante mystérieuse qui sort de la personnalité profonde de l’écrivain

- Le style prend corps dans le corps. Alchimie mystérieuse qui vient de la vision et non de la technique de l’auteur. Fait apparaître vision intime de l’auteur

- La forme permet de faire rayonner l’idée d’une manière spécifique et absolument nouvelle.

- Le style engage le moi profond du romancier qui est qq chose de différent de la biographie.

III- Les véritables critères de l’originalité

- Idée d’authenticité dans l’art jusqu’au bout.

- Idée d’une distinction qualitative qui va permettre de mesurer la valeur de l’œuvre. Ex : Vaudeville : Feydaux et Labiche ont réussi à se démarquer. Précision parfaite de la mécanique théâtrale chez Feydaux et dimension poétique de Labiche

- Horizon d’attente du public : certaines formes attendues par rapport à la pd artistique de l’époque. L’œuvre originale bouscule et impose une vision nouvelle. C’est ce que H.R. Jauss propose avec l’écart esthétique. Public choqué puis de moins en moins. Dynamique qui ne cesse jamais et qui est liée à l’histoire des formes. Bach : porte œuvre à un point de perfection absolue. Œuvre révo pas forcément géniale.

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