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Explication linéaire de Hugo "j'aime l'araignée et j'aime l'ortie"

Commentaire de texte : Explication linéaire de Hugo "j'aime l'araignée et j'aime l'ortie". Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 205 Mots (5 Pages)  •  20 047 Vues

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OE1 SQ2 Parcours l’or et la boue : Séance 2 : LL3 – Hugo

Introduction : faite en classe

1er mvt : Un éloge paradoxal de l'araignée et de l'ortie (v1 à 16)

Strophe 1

Procédé

Analyse

J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,

Parce qu'on les hait ;

Et que rien n'exauce et que tout châtie

Leur morne souhait ;

-Jeu des pronoms JE-ON = opinion commune

-Répétition du vb « aimer »

-2 Prop sub circonst de Cause « parce que … et que »

-Vb hait en antithèse de aime

Double antithèse : « rien – tout » et verbes « exauce – châtie » au présent de vérité générale

CL du souhait : exauce – souhait mais oxymore « morne souhait »

Une déclaration d’amour insistante et surprenante avec un animal et un végétal habituellement méprisés 🡪 un éloge paradoxal

2 causes surprenantes à cet amour : rejet des autres

Alliance du décasyl et du pentasyl = volonté de marier le laid au beau, l’irrégulier au régulier

L'ouverture de ce poème est donc provocatrice tant au niveau du fond que de la forme.

Strophe 2

Procédé

Analyse

Parce qu'elles sont maudites, chétives,

Noirs êtres rampants ;

Parce qu'elles sont les tristes captives

De leur guet-apens ;

-anaphore de la conj de subordination de cause

- du singulier au v1 au pluriel au v5-6 : généralisation + d'objets « les » à celle de sujets « elles »

-lexique négatif : 4 adj « maudites » « chétives » « noirs » « rampants »

-Périphrase « noirs êtres rampants» + allitération R

-vocab pathétique : « tristes » + personnification « captives » = nom humanisant qui suggère une certaine fragilité

-rime :chétives-captives

-guet-apens : métaphore de la toile 

Le poète énumère en ordre des arguments en faveur de cet amour étrange envers ces créatures qui sont associées à l'idée d'obscurité mais aussi au dégoût et au mal 🡪 Le portrait est donc péjoratif. Tout est fait pour susciter le dégoût. Elles sont terrifiantes. Le poète ne renie pas la nature négative de ces deux créatures, c’est sur cette nature que reposent les raisons majeures de son attachement pour elles. Idée que ces créatures sont les victimes de leur propre piège et malheureuses. Toute dimension effrayante et dangereuse est écartée ici.

Strophe 3

Procédé

Analyse

Parce qu'elles sont prises dans leur œuvre ;

O sort ! fatals nœuds !

Parce que l'ortie est une couleuvre,

L'araignée un gueux ;

-Tjs anaphore + CL de la fatalité « prises, sort, fatals, nœuds » 🡪 registre tragique

-Voix passive : elles subissent l’action et sont impuissantes

-CL du piège : « prises – nœuds »

-Ô lyrique + Ponctuation expressive : 2 ! = dimension tragique

-mot « œuvre » renvoie à un lexique littéraire. Artiste.

-2 métaphores symboliques : animalisation de l’ortie en couleuvre (inoffensif) + personnification de l’araignée « gueux » = mendiant, misérable

Le poète pense que les 2 sont prisonniers de leur image. Il les disculpe. Paradoxe encore car l’araignée utilise sa toile pour prendre au piège ses proies, et l’ortie piège le promeneur au moindre contact.  

cf tirades et monologues du genre tragique = poète compatissant, mais aussi révolté, indigné par la fatalité qui s’acharne contre ces deux innocentes créatures. Elles reflètent les artistes rejetés par la société, incompris, à l’image de Hugo et tous les romantiques. Donc le poète est le porte-parole d’un nouveau regard, il invite à aimer le laid.

Araignée + ortie = symboles de l'artiste maudit.

Idée de marginalité même si l’apparence peut être repoussante au regard des codes communs de la société, le gueux est un malheureux que nous devons plaindre.

Strophe 4

Procédé

Analyse

Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,

Parce qu'on les fuit,

Parce qu'elles sont toutes deux victimes

De la sombre nuit.

-Tjs anaphore

-CL noirceur :« ombres-abîmes-sombre nuit (pléonasme) »  + allitération en B + assonance ON

-verbe « fuit » = comme des parias pestiférés

« on » tout le monde

-lexique pathétique : « abîmes/victimes »

Image de l’exclusion

Le poète nous amène ainsi à modifier le regard que l'on pose sur les exclus qui passent du statut de coupables à celui de victimes sous sa plume.

...

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