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Explication de texte: « Lettre du 17 octobre 1915 de Hugo Müller »

Commentaire de texte : Explication de texte: « Lettre du 17 octobre 1915 de Hugo Müller ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 648 Mots (7 Pages)  •  1 602 Vues

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Explication de texte: « Lettre du 17 octobre 1915 de Hugo Müller »

Présentation rapide du texte : nature, auteur, date et source.[pic 1][pic 2]

Expliquez le contexte historique: [pic 3]

Un témoignage direct d’un soldat allemand ayant vécu dans les tranchées au tout début de la guerre de position montrant la violence des combats.

Indiquez la Pb et le plan[pic 4]

Retrait 2 carreaux Puis rédiger une phrase annonçant le thème abordé à l’issue de l’analyse du texte : [pic 5][pic 6]

1er thème : évocation de plusieurs aspects de la guerre totale que fut la P G mondiale : état d’esprit dans lequel les populations civiles et les soldats français sont entrés en guerre (entre enthousiasme et résignation) et le poids de la propagande.

Retrait 2 carreaux Puis rédiger une phrase annonçant le thème abordé à l’issue de l’analyse du texte.[pic 7]

2ème thème : évocation de la violence sur le champ de bataille.

Evocation d’une attaque hors de la tranchée, de la violence physique, la brutalisation des combats.

[pic 8]

3ème : Thème de la culture de guerre, la haine de l’ennemi n’a pas fonctionné parmi les soldats.

Répondre à la question de départ : la problématique (la question)

     Le document est une lettre qui a été écrite pendant la guerre
des tranchées
 (1915-1917) de la Première Guerre Mondiale. L'auteur, Hugo Müller, évoque les soldats français "morts
à peine enfouis entre les tranchées" et des horreurs devant sa
tranchée (bouts de corps).

        

       En quoi ce témoignage évoque-t-il une expérience combattante comparable à celle des Français ? Quels sont les différents aspects de la guerre totale de la Première Guerre mondiale évoqués, de la violence de guerre. Sa perception de la guerre est-elle différente ou proche de celle des Français ?

        Hugo Müller évoque d’abord plusieurs aspects de la guerre totale que fut la Première guerre mondiale, une différente mobilisation et  adhésion face à la guerre entre les populations civiles et des soldats français et le rôle des dirigeants dans la mobilisation des esprits (l.1 à l.10).

       Dès les premières lignes Müller suggère une mobilisation plutôt  résignée qu’enthousiaste de la part des soldats français. Il relève que les soldats français comme ces compatriotes souhaitent en finir au plus vite, terminer la guerre pour revenir auprès de leur famille (l.2 à l.4). En effet la majorité des soldats et des populations dans la plupart des pays européens en guerre ont manifesté peu d’enthousiasme pour partir à la guerre. La population semble plutôt solidaire et déterminée (même les pacifistes). Mais le soldat allemand est surpris de constater que les familles pensent à un retour rapide de leur proche alors que la guerre commence à s’enliser et que le front se stabilise durablement préfigurant des mois de combats difficiles.

            Par contre il est surpris de voir l’importance du devoir patriotique qui anime l’ensemble des Français, une mobilisation consentie. « …dans beaucoup de lettres de leurs parents on parle de la ferme croyance en la justice de leur cause, comme en l'assurance de la victoire. » pour l’auteur les Français croient en une cause juste et en une victoire rapide.  Il note avec surprise une certaine rupture entre l’arrière et le front. L’auteur de la lettre a en effet du mal à comprendre le poids de la propagande républicaine qui depuis l’annexion de l’Alsace et la Lorraine par l’empire allemand    Le souvenir instrumentalisé est par les Républicains, par l’intermédiaire de l’école, de la presse et de l’armée. Les républicains construisent un patriotisme républicain. D’abord nourri par l’idée de la Revanche, ce patriotisme deviendra rapidement défensif. En 1872, instauration du service militaire obligatoire. Les provinces perdues, l’Alsace et la Lorraine, sont recouvertes sur les cartes de France en signe de deuil. Le Tour de la France de deux enfants (1877) peut être considéré comme le manuel de base (voire le « bréviaire ») du petit républicain (plusieurs millions d’exemplaires jusqu’à l’aube des années 1960 !). Création de sociétés de tir et de gymnastique destinées à former de futurs combattants. Création en 1882 de la Ligue des Patriotes national. Mais il faudra 35 ans et deux crises majeures (1889 et 1898) pour que l’idée républicaine soit définitivement admise dans l’opinion publique.

        Le soldat allemand a bien perçu le rôle de l’Etat-major français dans le contrôle du courrier des soldats français envoyés à leurs familles lorsqu’il évoque « une carte postale aux armées d'un soldat français  ». La mobilisation des esprits est un aspect majeur de la P G mondiale, une caractéristique de la guerre totale. (Elément de la leçon sur la censure à placer ici.)

      Hugo Müller évoque ensuite les conditions de vie difficiles des soldats dans les tranchées et la dureté et la violence des combats (10 à la l.18 ).

Il évoque la vie difficile dans les tranchées (l.10 à l.18). Les combats se déroulent dans les tranchées qui sont des
fossés creusés dans la terre, reliés entre eux par des boyaux.
Une cinquantaine de mètres sépare les deux fronts.
Les conditions y sont déplorables, à cause en outre de la terre
et les intempéries (froid -20°C, pluie) enlisent les soldats dans
un véritable bourbier. L'hygiène aussi, les déchets s'entassent,
les cadavres ne sont souvent pas enterrés.
Müller évoque des "morts
à peine enfouis", des "lambeaux de corps humains dans les
barbelés" et des rats.
 Müller comme les soldats français fait son devoir  patriotique et il est lui aussi confronté brutalement à une violence des combats impensable.

      Il raconte l’horreur des combats meurtriers. Il n’est pas indifférents à la souffrance et à la mort infligées aux soldats français . La violence du champ de bataille constitue l’essentiel de sa lettre rare par la description de son témoignage et par son analyse des différents comportements des soldats pour accepter ou se résigner à faire la guerre. Le ravitaillement arrive souvent dans un très mauvais état à  cause du trajet long et difficile entre l'arrière et le front.
Les conditions de vie dans les tranchées sont donc très
difficiles et à cela s'ajoute la dureté et la violence des combats.
Ainsi,
Müller parle de la "terreur" du soldat de voir le
soldat ennemi surgir d'un instant à l'autre, même pendant la
nuit.
 Les soldats de part et d'autre subissent donc une immense
tension
. D'autre part, ces combats durent très longtemps, les
soldats attendent. Il s'agit
d'attaques très violentes (corps
délabrés par
les obus)  qui font autant de dégâts du côté
allemand que du côté français.
Leur but est de casser le moral du
côté opposé en faisant peur aux soldats et en causant des dégâts
très importants dans les tranchées
. C'est aussi une guerre
d'usure
 puisque cette stratégie ne conduit à aucune avance du front.


         
D'après le texte, les Français, d'après Hugo
Müller n'éprouvent pas de haine particulière contre les
Allemands.
 Ils croient ainsi en un "retour joyeux et prochain".

            Les hommes pendant la guerre sont tels des bêtes,
"endurcissement", "dureté" et "cruauté" sont le quotidien des
hommes "abruti[s]" par la guerre. Ils n'ont plus de sentiments.
Cet état d'esprit est selon Müller absolument nécessaire à la
survie. Toutefois, il laisse présager aux survivants des
séquelles psychologiques très importantes en dépit des
mutilations et des blessures très importantes qui leur ont été
infligées.

   Témoignage émouvant sur la souffrance des soldats de part et d’autre du Rhin. Il montre bien que la haine de l’ennemi a peu existé parmi les soldats en général. On comprend que les différents États-majors ont veillé à éviter les fraternisations entre les soldats dès le début de la guerre car la guerre d’usure a provoqué le désespoir de nombreux soldats ce qui a conduit des unités de l’armée à se mutiner au printemps 1917 : les officiers restent déterminés et font preuve de nationalisme, mais les soldats ne comprennent plus la poursuite des combats. Certains pratiquent l’automutilation pour échapper au front (ils sont passés en conseil de guerre et fusillés). Les mutins prennent exemple sur les événements de Russie qui s’avèrent déterminants pour la suite des opérations (révolutions de février qui chasse le tsar autocrate, et d’octobre qui porte au pouvoir les communistes bolcheviks, conduisant à l’arrêt des combats sur le front de l’Est : traité de Brest-Litovsk mars 1918). A l’Arrière, des grèves et des manifestations ouvrières dénoncent la vie chère (l’inflation est une des conséquences de la guerre). Cependant, la résignation d’une majorité de soldats et de civils empêche l’extension des mutineries et des grèves.

       L’historien américain George Ludmann MOSSE qui y voyait la source d’une « brutalisation » des esprits, qui rendait les soldats indifférents à la mort d’autrui et en faisait des êtres violents même après leur retour à la vie civile. Selon cet historien les soldats qui pouvaient franchir des seuils de tolérance à la violence et subir la transformation des hommes en brutes à cause de la violence des combats semble contredit par cette lettre d’un soldat allemand ayant la conscience de la sauvagerie des combats, tue uniquement pour rester vivant. La dernière phrase reste lourde de sens du fait de sa mort précoce sur un champ de bataille quelque part en Lorraine.

 

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