En quoi les Fausses Confidences répond-elle aux attentes d'une comédie ?
Dissertation : En quoi les Fausses Confidences répond-elle aux attentes d'une comédie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar madness_writing • 14 Janvier 2022 • Dissertation • 869 Mots (4 Pages) • 1 071 Vues
Du grec kômos, désignant les fêtes religieuses à l’honneur du dieu Dionysos durant la période helléniste, le mot « comédie » désigne ici un genre littéraire très célèbre de tout temps et qui touche principalement les classes populaires. C’est ce mouvement que Marivaux, célèbre auteur français du 18ème siècle dans sa pièce de théâtre Les Fausses Confidences, jouée pour la première fois en 1737 va suivre. Cette pièce raconte l’aventure d’un jeune homme beau mais pauvre, Dorante, qui va tenter de séduire par le biais de plusieurs stratagèmes Araminte, une jeune femme noble et riche. Ce qui ne sera pas aussi facile car il se trouve concurrencé par un autre jeune homme, le Comte d’Orimont, de la même classe sociale qu’Araminte. Nous pouvons constater que la pièce de théâtre Les fausses confidences correspond parfaitement aux attentes de la comédie , par ses objectifs, qui sont de divertir le spectateur afin de dénoncer et de faire réfléchir les spectateurs sur les mœurs de sa société.
Dans Les Fausses Confidences, nous pouvons constater les formes traditionnelles du mouvement comique, suscitant le divertissement et le rire franc du spectateur. En effet, Marivaux intègre le comique de mots à sa pièce. Le verbe « donner » mal interprété par Arlequin à l’acte 1 scène 8 mais encore le comique de situation lorsque Dorante se retrouve en un instant fiancé à Marton à cause de Monsieur Remy alors même qu'il projette de séduire Araminte. L’influence du commedia dell'arte se retrouve par le biais du personnage d’Arlequin, stéréotype du valet maladroit, uniquement intéressé par la nourriture, dont les erreurs conduisent à des saynètes.
De même, dans cette pièce, l'exposition s'étale sur les deux premières scènes et non sur la première uniquement. Ces scènes encrent Paris du XVIIIème siècle comme contexte géographique et historique. De plus, les sentiments de Dorante vis-à-vis de la veuve sont immédiatement évoqués ainsi que le stratagème mis en place par les deux protagonistes pour parvenir à conquérir le cœur d’Araminte. Dans ces deux scènes, le rapport de force de Dubois par rapport à son maître met en évidence les qualités multiples de ce valet ainsi que la vulnérabilité de Dorante. Ces deux scènes ouvrent la pièce et permettent donc bien d’installer le décor en fournissant aux spectateurs tous les éléments nécessaires de l’intrigue.
Également, Marivaux dresse la satire où il blâme certains aspects négatifs de la société de son époque, celle d’une société totalement obsédée par l’argent et le rang social. Le but de la satire est d'exposer et de critiquer les folies et les vices de la société. Par ce fait-là, il invite le spectateur à réfléchir et à prendre conscience que la société est en pleine mutation. Dans cette pièce, la remise en question de l’ordre social préétabli, rivé sur l’organisation divine et aristocratique, semble une question centrale soulevée par Marivaux dans les Fausses Confidences. Tout d’abord, le personnage de Dubois illustre le stéréotype théâtral du valet, et constitue un pilier de l’intrigue qui repose sur le stratagème. Ingénieux, habile, il s’affranchit de son maître en imposant sa supériorité. L’acte 2 de la scène 17 illustre ce rapport de forces par l’utilisation de formes impératives et oppose de sèches fins de Dubois à son maitre. L’émancipation de la personne de sa condition première constitue une charge de la satire. Forçons-nous de constater que l’intelligence et la fourberie du valet est toujours mise en service pour son maître.
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