Dom Juan, la scène du Pauvre, acte III, scène 2, Molière
Commentaire de texte : Dom Juan, la scène du Pauvre, acte III, scène 2, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cassandre Nfv • 4 Juin 2017 • Commentaire de texte • 1 798 Mots (8 Pages) • 2 177 Vues
LA2 Molière, Dom Juan La scène du Pauvre Acte III scène 2
Dans la scène précédente, ils ont une discussion au sujet de la religion, où Don Juan dit qu'il ne croit pas en Dieu, il expose sa théorie sur la croyance. Dans l'Acte III scène 2, Sganarelle est habillé en médecin et Don Juan en valet donc en Sganarelle. Don Juan est recherché par les frères de Dona Elvire, il vont donc fuir dans la forêt, ils se perdent. Il montre un Don Juan qui use de sa richesse pour essayer cette fois-ci de convaincre un pauvre de jurer en échange d’un louis d’or. Peu choquante à notre époque, elle a cependant était largement censurée lors du vivant de son auteur.
Alors que Dom Juan par sa richesse et sa position semble dominer la scène, il ne parvient pas ébranler la foi en Dieu du miséreux. Cette courte scène centrale approfondit le portrait de Dom Juan et met en lumière son impiété, tout en apportant une réflexion sur la foi.
Introduction
Molière est un auteur et metteur en scène de comédies. Don Juan ou Le Festin de pierre est une pièce de théâtre en 5 actes écrit en prose de comédie par Molière, représenté pour la première fois en 1665. Avant la scène du pauvre, Don Juan apprend qu'il est recherché par les frères de Dona Elvire. Il décide de déguiser avec Sganarelle, lui en valet et Sganarelle en médecin, et partent dans la forêt. Ils se perdent, il décident donc de demander leurs chemins à un pauvre qu'ils croisent. La scène que nous allons voir est la scène 2 de l'acte III, on l'appelle La scène du Pauvre, on retrouve Sganarelle et Don Juan déguisé et un pauvre inconnue.
- Le portrait de Dom Juan
- la force et la raison
Dom Juan croit que ce qui est rationnel, logique. Sganarelle parle de lui en disant « il ne croit qu'en deux et deux sont quatre et en quatre et quatre sont huit » (l.21-22), les mathématiques sont une matière rationnel.
Dom Juan construit une sorte de syllogisme : la seule occupation du pauvre est de prier Dieu tous les jours, or sa situation ne s'arrange plus que ça, donc ces prières, les prières en général sont inutile. « tu es bien mal reconnu de tes soins » (l.37-38). Dom Juan montre son indifférence par rapport à l'existence de Dieu.
Il a un argument valable, malgré ses prières le pauvre reste « dans la plus grande nécessité du monde » (l.29-30). Le pauvre le dit lui même.
- un manipulateur cruel
Dom Juan donne des ordres aux pauvre en utilisant l'impératif : « prie-le » (l.18) ; « prends » (l.48) ; « jure donc » (l.49).
Il joue aux chats et à la souris avec le pauvre, il fait du chantage, il incite le pauvre au blasphème « je m'en vais te donner un Louis d'or tout à l'heure, pourvu que tu veuille jurer » (l.38-39). Un louis d'or est une grosse somme d'argent contre un jure du pauvre qui dans la religion est un péché.
Dom Juan est un manipulateur, il insiste sur le verbe « jurer » pour arriver à ses fins.
- une critique de l'aumône et de la religion
Au XVIIe siècle, la charité est une valeur fondamentale et représente l'un des devoirs du bon chrétien pour les pauvres. Dom Juan ne le respecte pas ce principe, car la charité est une offre où en retour on ne demande rien. On offre par charité. Il oblige le pauvre à quémander « Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône » (l.10-11).
Dom Juan formule indirectement une critique des pratiques religieuses en demander en retour quelque chose et démontre leur inutilité.
C'est également une critique sociale qu'on peut lire ici : les pauvres sont perçus comme cupides et opportunistes, mais la remise en cause de la charité touche également les riches, qui souvent à l'époque donnait l'aumône par pour l'amour de Dieu mais pour ce donner bonne conscience.
Dans cette scène, c'est un nouveau plan de la personnalité de Dom Juan qui est dévoilé. Il est présenté comme un cruel tentateur et un impie, incapable de respecter les valeurs chrétiennes telles que la charité. Il se pose en adversaire au pauvre, qui est une figure du christ par excellence.
- Une scène de confrontation
- la tension dramatique
On constate une gradation : Dom Juan est tout d'abord poli et plein de reconnaissance « mon ami, et je te rends grâce de tout mon cœur » (l.8-9) mais dès que le pauvre demande quelques aumônes, Dom Juan change de caractère et se moque : « Ah, ah, ton avis est intéressé » (l.12-13) et prend même un ton fort pour lui dire qu'il n'aime pas qu'on prie pour lui « Eh ! prie-le qu'il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres » (l.18-19).
Il s'agit d'un affrontement entre le pauvre et Dom Juan, on peut le voir par les répliques courtes. Dom Juan insiste de plus en plus auprès du pauvre, qui devient pressantes « Non, monsieur » (l.50).
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