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Dissertation Jacques Brel : La déceptivité chronique

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Par   •  23 Avril 2019  •  Dissertation  •  902 Mots (4 Pages)  •  787 Vues

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Jacques Brel

« Plutôt que de dénombrer une série de déceptions précises, il vaut donc mieux parler d’une déceptivité chronique chez Brel ».

                                        

                Bruno Hongre et Paul Lidsky

Père de trois enfants et marié à Thérèse Michielsen durant de nombreuses années, Jacques Brel est un auteur - compositeur - interprète très connu. La mélancolie de ses chansons l’a fait connaître comme une figure légendaire du XXIème siècle. Cette morosité visible dans ses textes simule une tristesse omniprésente dans sa vie. C’est d’ailleurs le sujet traité à travers cette phrase de Bruno Hongre et Paul Lidsky : « Plutôt que de dénombrer une série de déceptions précises, il vaut donc mieux parler d’une déceptivité chronique chez Brel ». En effet, ils démontrent que dans sa vie Jacques Brel n’enchaine pas de déboires particuliers qui pourraient expliquer le style de ses chansons. Pour être précis, il est préférable de comprendre cela comme une déception générale et permanente. Cependant, a-t-il réellement eu une vie malheureuse qui influença le ton de ses texte ou alors la tristesse est-elle simplement un sujet succès ? Cet auteur - compositeur - interprète n’était-il pas naturellement une personne rembrunie ? Accentue-t-il la mélancolie de ses chansons pour son succès ?

Tout d’abord, nous remarquons à travers la biographie de Jacques Brel que la réussite et son plein succès lui ont fait mené une vie digne de ses attentes. Après avoir fondé une famille, il partit à travers la France partager sa passion pour la chanson avec ses fans. Il entreprit également de nombreuses relations extraconjugales avec des femmes, ce qui lui apporta une satisfaction de plus. Nous constatons que ce bonheur a de quoi le réjouir de jour en jour, il en parle lui-même comme d’une « aventure » comme dans sa chanson l’Aventure (p. 169) : « L’aventure commence à l’aurore, et l’aurore de guide en chemin, l’aventure c’est le trésor, que l’on découvre à chaque matin ».

Nous apercevons également son détachement au sens de légèreté face à la mort. Sa vie a été conforme à ses attentes, il a accompli une grande partie de ses rêves. Nous observons cet état d’esprit dans la chanson Les Marquises (p.369) : « Veux-tu que je te dise gémir n’est pas de mise aux Marquises. » En effet, arrivé au bout de sa vie, il regarde derrière lui et remarque la chance qu’il a eu tout au long de sa vie. C’est pourquoi il accepte la mort avec beaucoup de détachement.


De plus, il ne se plaint pas particulièrement des quelques déceptions qu’il a pu rencontrer au cours de sa vie. C’est pourquoi nous ne pouvons pas parler d’une « déceptivité chronique » chez Brel. Cependant, par le biais du « Je » brélien, il traite des sujets généraux en mettant en avant son aspect négatif où tout le monde peut s’identifier tels que les femmes, l’amitié, la religion ou encore la vieillesse. Par exemple, dans la chanson « Ne me quitte pas » il parle d’un amour non-réciproque, un sujet anodin, et explique que lorsque le « Je » brélien n’est plus aimé, il disparaît. Il illustre cette idée à travers cette phrase : « Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien ». (p.181)

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