Des coches, Montaigne
Analyse sectorielle : Des coches, Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Llow • 22 Juin 2021 • Analyse sectorielle • 1 163 Mots (5 Pages) • 410 Vues
Texte BAC 9 « Des coches »
Notre monde vient d’en trouver un autre
Problématique : En quoi ce texte de Montaigne met en comparaison l’Europe et le nouveau monde à la fois enfant et admirable
Mouvement 1 : Un monde enfant
Mouvement 2 : Issue de la rencontre entre deux mondes
Mouvement 3 : Le tableau admirable de l’univers Sud-Américain
Introduction
Le XVI est une période profondément marquée par les grandes expéditions et la découverte du Nouveau-Monde. Elle voit l’arrivée d’un tout nouveau mouvement en Europe, celui de l’humanisme caractérisé par un retour à la culture antique ainsi que des réflexions sur l’homme. C’est dans cette période que Michel de Montaigne philosophe, humaniste et écrivain français écrivit ses Essais dont font partie les deux chapitres « Des Cannibales » et « Des coches » dans lesquels il parle de ce Nouveau-Monde et se met comme avocat des Amérindiens en argumentant sur les violences des occidentaux envers eux. L’extrait que nous allons étudier provient du chapitre 6 « Des coches » du livre 3 des Essais publié en 1580. Montaigne y parlera de la découverte du Nouveau Monde en confrontant Européens et Amérindiens
Je vais maintenant procéder à la lecture du texte (1min)
Je vais donc maintenant procéder à l’explication linéaire de ce texte en me basant sur cette problématique que je me donne : « En quoi ce texte de Montaigne met en comparaison l’Europe et le nouveau monde à la fois enfant et admirable ? » Nous pouvons distinguer quatre mouvements dans ce texte. C’est pourquoi il conviendra tout d’abord de s’intéresser au premier mouvement qui part de la ligne 1 ou la ligne 6 qui sert de présentation au monde enfant puis vient le second mouvement qui va des lignes 6 à 12 qui présente Issue de la rencontre entre deux mondesensuite nous analyserons le troisième qui va de ligne 12 à la ligne 22 qui présente le tableau admirable de l’univers Sud-Américain
Explication
Un monde enfant
- Ligne 1-3 nous pouvons voir une question rhétorique, elle souligne que la découverte de ce nouveau monde fait basculer les Européens dans de nouvelles incertitudes et interroge la finitude du monde.
Le terme frère établit une relation fraternelle entre les deux mondes et évoque la possibilité de la présence d’autres monde. Montaigne intervient dans ce texte grâce à cet aparté (c’est un commentaire
- Connecteur logique « toutefois » l3 qui introduit la comparaison entre l’ancien et le nouveau monde
- Comme nous pouvons le voir avec le CL de l’enfance, ce monde est nouveau et vient de naitre
Il y’a une métaphore filée de l’enfance qui présente ce monde comme un monde ignorant, neuf, innocent et fait écho à l’expression que nous verrons ligne 12 « C’était un monde enfant »
- « Qu’on lui apprend encore son a, b, c » l4 personnification de ce nouveau monde qui confirme l’idée que c’est un monde enfant puisque abc désigne ici l’alphabet
- L’adverbe d’intensité « Si » montre une insistance de Montaigne sur le fait que ce monde soit un enfant
- Répétition de la négation « ni » l4-5 et énumération de termes qui montre que Montaigne dépeint un nouveau monde ignorant de toutes ces choses
- Allégorie de la Nature (l5-6) : mère «Il était encore tout nu au giron et ne vivait que des moyens de sa mère nourrice » : Le nouveau monde apparait comme un bébé tétant sa mère
Issue de la rencontre entre deux mondes
- Il y’a un des références antiques : Référence à Lucrèce, poète latin, que Montaigne cite juste avant ce passage et qui proclamait la jeunesse du monde et de son temps.
- « Cet autre monde ne fera qu’entrer dans la lumière quand le nôtre en sortira» symétrie articulée autour de la proposition subordonnée circonstancielle de temps. Montre que l’un est encore à sa naissance tandis que l’autre tend à son déclin
- « L’univers tombera en paralysie » : L’univers est personnifié. Il utilise le futur pour énoncer sa vision prophétique de notre monde après la rencontre entre ces deux mondes.
- Le parallélisme l9-10 montre encore un parallèle entre l’ancien et le nouveau monde. L’ancien monde ainé du nouveau monde est malade tandis que son cadet est vigoureux
- Le CL du corps et de la maladie : « membre »x2 « nu » « paralysie » « perclus » « contagion » qui sont associé à la personnification du monde participant au fait que l’ancien mon est malade, toxique et contagieux.
- Montaigne en retire personnellement une crainte « je le crains »
- « C’était un monde enfant » l’utilisation de l’imparfait montre que monde n’est plus un monde enfant, il a été perverti et contaminée par les occidentaux
- Nous pouvons retrouver une nouvelle fois des phrases négatives qui qualifie cette fois l’ancien monde
- Il y’a une évocation de tous ce qui n’a pas été fait par les conquistadors
- Référence à de belles valeurs délaissé par les occidentaux.
- « Fouetté, soumis » font référence à la domination de l’homme sur la bête
- Les mots « séduire » « subjuguer » relèvent d’une recherche de domination
Un tableau admirable de l’univers Sud-Américain
- Il y’a un recours systématique aux énumérations et un champ lexical de la Nature « Jardin » « arbres » « fruits » « herbes » « jardin » qui fait penser au jardin d’Eden
- «réponses», «négociations», «clarté d’esprit», «pertinence» champ lexical du raisonnement. Ce peuple enfant a démontré ses qualités intellectuelles. Montaigne vient de dénoncer la soif de domination qui animent les Européens, sous prétexte de qualités qu’ils se prêtent et d’une prétendue supériorité sur ce peuple ; or, il prouve que les Amérindiens sont dotés de qualités qui montrent qu’ils ne leur sont pas inférieurs
- « merveilleuse magnificence » hyperbole qui sert à décrire la ville de Cuzco et celle de Mexico qui montre que ce nouveau monde possède des lieux remarquables
- « Excellement façonné en or » est une hyperbole qui montre encore que ce nouveau monde possède des qualités esthétiques
- Il insiste encore une fois sur la beauté de ce monde avec l’énumération de matériaux : « en pierreries, en plume, en coton, en la peinture »
- « ils ne nous étaient pas non plus inférieur en habileté » ils sont aussi doué que nous
Ce monde primitif réuni les qualités prônées par l’humanisme qui sont recherche de la beauté et soif de connaissance
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