Dans quelle mesure la lecture de romans réalistes permet-elle de connaître une période historique et une société ?
Dissertation : Dans quelle mesure la lecture de romans réalistes permet-elle de connaître une période historique et une société ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alix Mournet • 10 Mai 2018 • Dissertation • 1 068 Mots (5 Pages) • 1 111 Vues
George Duhamel, grand écrivain et poète français du XXe siècle, écrit : « le romancier est l’historien du présent ». L’importance capitale du réalisme dans les écrits, est donc restée dans les esprits bien après l’apparition de ce mouvement et de celui du naturalisme. Honoré de Balzac notamment, dans sa « Comédie Humaine », fait vivre et évoluer une société; plus tard, Emile Zola, largement inspiré de son prédécesseur, écrit « Les Rougon-Macquart », sous titré « histoire naturelle et sociale sous le Second Empire ». Tout est rédigé de manière à recréer les lieux, les pensées et le mode de fonctionnement d’une société selon l’époque. Mais, dans quelle mesure la lecture de romans comme ceux-ci, permet-elle de connaître une période historique et une société ? En effet, un roman, se base naturellement sur des faits historiques, où l’écrivain attribue des noms, des dates véridiques dans le milieu où évoluent les personnages. Mais le point de vue n’est pas toujours objectif, car il n’est pas interdit au romancier de critiquer, de modifier des faits, ou même de créer un évènement inexistant !
Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, écrit dans Le Rouge et le Noir, que « le roman est un miroir », Julien Sorel héros de cette histoire, lutte contre la violence du déterminisme social sous la Restauration. Ce n’est plus un roman mais une analyse psychologique et un rapport de la vie aristocratique et politique de son époque. On apprend beaucoup, grâce aux descriptions, à la narration, … tous les outils employés par l’auteur nous amènent à recréer cet univers passé. Flaubert, dans L’Education Sentimentale, parvient à nous décrire le saccage du Palais des Tuileries, pendant la révolution de 1848. Il reprend des éléments universels : La Marseillaise, des lieux connus dans Paris, les nombreux vices humains ( dont les prostituées : la luxure ) …L’homme et son mode de vie est décrit tel qu’il est, les romans deviennent quasiment historiques. La Princesse de Clèves, est devenu ce que l’on appellerait un témoignage d’une époque, où les moeurs, de la noblesse et de la royauté, sont difficiles à recréer. Pourtant Mme De Lafayette parvient sans peine à y arriver, car les personnages, comme la dauphine ( soeur du roi), sont des figures réelles sur lesquelles elle se base pour développer son roman. Avec l’apparition du genre épistolaire, Choderlos de Laclos, révolutionne le genre romanesque avec Les Liaisons Dangereuses, puisqu’il dépeint avec précision le libertinage et les manipulations qui sévissaient dans la Bourgeoisie. On retrace donc l’Histoire avec ces romans, Guy de Maupassant, dans la préface de Pierre et Jean, explique cette idée aux lecteurs : le pouvoir de l’écrivain, c’est d’observer.
Observer, retranscrire. A travers un ou plusieurs personnages, on observe différents points de vue. On apprend donc énormément sur le fonctionnement d’une économie, d’une politique. Le Père Goriot, oeuvre littéraire d’Honoré de Balzac retranscrit les peines que l’on subit lorsque l’on souhaite se faire une place parmi l’éblouissante vie parisienne du XIX. L’incompréhension d’une chute sociale mêlée à la ruine immédiate est injuste. Mais justement, l’écrivain, voit et se rend compte de ces injustices, et ne peut pas forcément garder un point de vue objectif dans son récit. Les héros de roman ne sont plus des rois ou des chevaliers pleins de vertus comme au Moyen-Age. Ils sont des personnages du peuple,
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