Corpus sur les personnages réalistes
Commentaire de texte : Corpus sur les personnages réalistes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar expectopatronum • 3 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 784 Mots (4 Pages) • 4 015 Vues
Question sur Corpus
Le corpus proposé à l'étude est composé de trois extraits de romans du XIXème siècle : Un Cœur simple de Gustave Flaubert (1877) , Au bonheur des dames d'Emile Zola (1883) et Bel-Ami de Guy de Maupassant (1885). Tous trois présentent les personnages de façon réaliste.
Ce réalisme se manifeste en premier lieu par les catégories sociales auxqelles appartiennent les personnages. Chez Flaubert, « Félicité » est une « servante » (ligne 2) , travaillant à la maison de « Mme Aubain » et gagnant seulement « cent francs par an ». La strucutre de la phrase renforce le fait que ce personnage est inférieur : « sa servante » est le complément d'objet direct du verbe « envier », ainsi Félicité n'est plus un être humain, elle est seulement l'objet de jalousie des amis de sa maitresse.Dans le texte de Zola, Denise est une vendeuse dans le magasin « Au Bonheur des dames », on remarque l'hyperbole « ses épaules meurtries » (ligne 5) insistant sur les conséquences de son travail acharné sur sa santé . Elle ne dispose pas d'assez d'argent pour « remplacer ses bottines » (ligne8).Chez Maupassant, « la mère Duroy » est une vielle paysanne, travailleuse et rustique. Pour les auteurs réalistes, tout est digne d'intéret, tout peut être raconté, y compris la vie des classes populaires.
Ensuite, nous observons un portrait physique et moral des personnage. Ainsi, dans le texe A, Flaubert nous décrit l'apparence de « Félicité » (ligne 26 à 31) ainsi que l'âge qu'elle semble avoir ; on remarque une épanorthose à la ligne 29 « et, toujours silencieuse » qui renforce la comparasion qui la succède (ligne 30) : « semblait une femme en bois » , la jeune femme est comparée à un automate silencieux,elle est déshumanisée. On note au passage l'emploi d'un rythme binaire(ligne 29) « la taille droite et les gestes mesurés » servant de justification à la comparaision L'auteur nous fait également une description minutieuse de sa tenue (ligne 21 à 25). Dans le texte B, Zola nous décrit une femme accablée par le travail, « toujours debout, piétinant du matin au soir » (ligne 9) et dont les pieds sont meurtris, « couvert(s) d'ampoules » (ligne14) . Maupassant, dans le texte C, nous présente « la mère Duroy », une vieille femme à l'apparence altérée par une vie de dur labeur : ses doigts sont « usés » (ligne 8), ses membres déformés par les dures besognes » (ligne9) ,On observe la présence d'un rythme binaire composé de deux adjectifs qualificatifs (ligne 4 et 5) : « triste et sévère » nous renseignant sur son caractère. Parfois, la caractéristique morale justifie le portrait physique, comme dans le texte A : l'adjectif qualificatif en appostion « Econome » (ligne 16) , justifie que le personnage « mange avec lenteur » et recueille ses miettes. Ces descriptions détaillées ont pour but de rendre les antagonistes vraisemblables et crédibles.
Enfin, nous observons un grand nombre des détails dans chacun des trois textes. Chez Flaubert, nous observons l'énumération de toutes les tâches que Félicité accomplit (ligne4 à 7) ainsi qu'un rythme ternaire « le dîner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close », pour insister sur la diversité de celles-ci. Chez Maupassant, on remarque la présence d'une strucuture particulière aux lignes 11 à 15, créant un effet de longueur et d'exhaustivité : la proposition principale « elle se levait à tout moment » est suivie de deux compléments circonstaciels de cause. On note un grand nombre d'expansions du nom ; des épithètes liées (« jaune », « roux »,...)et détachées (« aigre », « mousseux »,..) des compléments du nom (« de la carafe », « des bouteilles ») et une proposition subordonée relative (« dont le bouchon sautait comme celui de la limonade gazeuse ») , elle-même enrichie de plusieures expansions. Cette abondance de détails et l'emploi d'un vocabulaire précis renforce l'effet de réel. Cela témoigne de la volonté des auteurs réalistes d'inscrire leurs personnages dans un contexte vraisemblable (avec des allusions à des lieux réels « Pont-l'Evêque » dans le texte A, « Valognes » dans le texte B). Tous ces éléments n'ont pas d'incidence sur le récit mais ils aident le lecteur à s'immerger plus facilement dans le roman.
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