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Question de corpus personnage de roman du XVII à nos jours

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Par   •  21 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  902 Mots (4 Pages)  •  3 406 Vues

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Le miroir est le reflet de l’âme, il nous montre une réalité qu’on ne verrait pas forcément au premier abord. C’est ce que nous prouvent ces trois textes de corpus écrits entre le XVIIIème et le XIXème siècle. Le premier est un extrait de Manon Lescaut publié en 1753 par L’abbé Prévost, auteur du siècle des Lumières. Ce texte, écrit à la première personne expose l’amour que porte le narrateur Des Grieux pour son amie Manon Lescaut. Le deuxième texte est un extrait du roman Les Misérables de Victor Hugo, auteur romantique publié en 1862. A travers ce deuxième récit, l’auteur nous propose une histoire d’amour différente entre un père et sa fille. Enfin, le troisième extrait proposé, est un texte de Guy de Maupassant, écrivain réaliste, Bel Ami édité en 1885. Ce fragment de texte est une scène de description dans laquelle le protagoniste Georges Duroy se sert du miroir afin de se donner une bonne contenance. Par quels procédés le miroir apparaît-il comme révélateur dans ces trois textes ?

Ces trois extraits sont des textes descriptifs fait à travers le regard d’un personnage. Dans celui de Prévost, c’est à travers les yeux de Des Grieux que l’on peut observer la scène : « A mon réveil » (l. 1). Les narrateurs sont extérieurs dans les deux autres extraits. En effet, les autres auteurs utilisent un point de vue interne afin de nous montrer les sentiments et les pensées des personnages, tout en se servant d’un narrateur extérieur au roman. De plus, les écrivains emploient le miroir comme un objet important pour le reste des extraits. De fait, l’élément commun à ces écrits est cet outil qui sera par la suite révélateur pour les personnages. Hugo et Maupassant exploitent le miroir d’une manière plus importante que Prévost. En effet, les personnages de Valjean et de Duroy passent d’une émotion à une autre après avoir été attentif au miroir : Jean Valjean est, au début de l’extrait, joyeux à l’idée de son futur voyage à Londres avec sa fille adoptive Cosette. L’anaphore « Cosette », ainsi que la gradation ascendante de ce qu’il éprouve à son sujet nous le prouve : « Cosette était sa nation. Cosette suffisait à son bonheur ; […] et il voyait sa félicité se reconstruire n’importe où dans les perspectives de sa rêverie. » (l. 1-6). Le miroir reflète pour lui, une vérité qu’il ne peut supporter. L’extrait entier est basé sur une antithèse dominante, mettant en lien la satisfaction de Jean Valjean à partir avec sa fille Cosette, ainsi que son malheur à apprendre la vérité. On retrouve d’ailleurs un nouvel échelonnement prouvant son incompréhension face à la lettre écrite par Cosette à son ami : « c’était une hallucination. Cela était impossible. Cela n’était pas. » (l. 22). Cette figure de style utilisée à plusieurs reprises par le narrateur souligne l’incompréhension ainsi que le refus de l’évidence de Jean Valjean. Cependant, lorsqu’il comprend que le buvard qu’il tient n’a rien d’écrit dessus, l’auteur se sert de l’hyperbole « il respira à pleine poitrine » (l. 26), afin d’exagérer la réaction du protagoniste. Sa joie revient alors, nous pouvons effectivement le voir grâce à l’oxymore « stupidement heureux » (l. 28)

Tout comme Hugo, Maupassant change l’état émotionnel de son protagoniste grâce à un miroir.

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