Corpus: En quoi ces extraits présentent-ils les personnages de façon réaliste ?
Fiche de lecture : Corpus: En quoi ces extraits présentent-ils les personnages de façon réaliste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jijidu13 • 15 Décembre 2013 • Fiche de lecture • 476 Mots (2 Pages) • 1 587 Vues
Le corpus est constitué d’extraits du XIXème siècle : Gustave Flaubert, Un cœur simple, Au bonheur des dames d’Émile Zola et Bel-Ami et Maupassant ‘est œuvres appartiennent aux mouvements du naturaliste, qui évoquent la réalité de la société aux XIXème siècles. En quoi ces extraits présentent-ils les personnages de façon réaliste ?
Toutes trois apparaissent d’abord dans un cadre réaliste : leur univers quotidien. Le monde de Félicité et de Denise tourne autour du travail. Flaubert énumère les activités de la servante qui « faisait la cuisine […], cousait, lavait, repassait » et Zola évoque le métier de vendeuse. Quant à Maupassant, il décrit une scène de genre : un repas de famille à la campagne. De plus, l’évocation de leurs conditions de travail difficiles situe ces extraits dans un cadre réaliste. Aussi deux des extraits mettent-ils en avant la longueur des journées de labeur par des compléments de temps : Félicité travaille « dès l’aube », « jusqu’au soir », et Denis piétine « du matin au soir ». Les deux femmes ont un faible salaire, Flaubert en précise le montant, Félicité gagne « cent francs par an ». et Zola insiste sur le cruel « manque d’argent » de son héroïne. Pour souligner les conséquences de la misère de Denise, l’auteur emploie une comparaison qui rapproche les chaussures de la jeune vendeuse d’un instrument de torture. Il développe le champ lexical de la souffrance à travers les verbes « crier », « souffrir » et les adjectifs « courbaturée », « meurtries, enflés ». De même, le pluriel « les terribles fatigues du rayon » rend plus sensible la difficulté du métier. La plupart des personnages sont par ailleurs décrits sans complaisance car les auteurs recherchent la vraisemblance. Mme Duroy apparaît comme une femme aigrie par la jalousie et les difficultés de la vie. Flaubert compare Félicité à un automate, « une femme en bois », qui « fonctionne » plus qu’elle ne vit. Enfin, le soin qu’apporte chaque auteur à la description de détails concrets renforce la vraisemblance et contribue à l’illusion du réel. Ainsi peut-on noter l’importance accordée à la nourriture, détail trivial mais porteur de sens. L’évocation du pain de douze livres, comme le ramassage des miettes sur la table permettent à Flaubert d’illustrer l’extrême souci d’économie de Félicité. Le gigot et l’andouille, dont le mot est répété, renvoient au monde rural, le cidre, à la Normandie. De même, le corps de ces femmes est souvent cité parce qu’il porte les marques des difficultés de leur existence, qu’il s’agisse de la peau des pieds de Denise, de ses bras, de ses épaules, ou des doigts de Mme Duroy.
Ainsi, ces extraits présentent les personnages de façon réaliste. Ils constituent aussi, à
plusieurs égards, un témoignage sur la condition de la femme à la fin du XIXe s.
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