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Corpus les personnages du roman

Commentaire de texte : Corpus les personnages du roman. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2016  •  Commentaire de texte  •  508 Mots (3 Pages)  •  3 733 Vues

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Le corpus qui nous proposé se regroupe en quatre textes. Le premier est un extrait de la Chartreuse de Parme, écrit par Stendhal en 1839. Le deuxième texte lui est rédigé par Marcel Proust en 1913 : Du côté de chez Swann. Le troisième est tiré de Les Voyageurs de l’Impériale, écrit par Louis Aragon en 1948. Le dernier est un extrait de Belle du Seigneur, écrit par Albert Cohen en 1968. Nous verrons à travers ces textes comment les auteurs invitent les lecteurs à porter un regard critique sur les personnages.

Tout d’abord, un regard critique est porté avec une emphase sur les défauts des héros. En effet, Stendhal montre à plusieurs moments la naïveté de Fabrice ainsi que sa lâcheté. Fabrice était « joyeux » (l. 1), il ne connaît rien au métier de soldat, « il regardait de tous les côtés avec une extrême curiosité » (l. 3). Il est excité de tuer et à un moment « lui vint une idée de chasseur ». Fabrice découvre une situation dangereuse et mortelle et s’y amuse, mais fuit à toutes jambes quand les cavaliers prussiens arrivent. Quand aux Verdurin de Proust, en essayant d’être trop sophistiqués, ils en deviennent ridicules. On arrive cependant à voir le grotesque chez eux, Mme Verdurin ayant trop ri jusqu’à s’en décrocher la mâchoire (l. 14). Aragon préfère se moquer des deux demoiselles trop coquettes. Avec les anaphores de « soie » (l.8) et de « dentelle » (1. 10), il insiste sur leur côté superficiel. Il en rajoute avec l’injonction « il faut bien ! » qui pousse sur une attitude bourgeoise et snob. Enfin, Cohen insiste comme Stendhal sur la lâcheté de son personnage. Un homme indécis, qui ne sait que faire, se retrouve ridicule dans certaines situations comme on peut le voir dans les boutonnages et déboutonnages de veston (l. 5, 7 et 18). Il n’ose pas assumer ses décisions et sa lâcheté laisse paraître dans ses fluctuations de vitesses : « je reviens illico », « vers la porte avec lenteur », « il courut » (l. 22, 23 et 25).

Enfin, ces personnages ne sont pas mis en valeur par la situation et l’environnement. Chez Proust, « l’action » se passe chez les Verdurin. La seule information qui nous est offerte est la présence du jeune pianiste, mais encore sa présence est très faible vu qu’il ne jouait que si « ça lui chantait ». La situation est banale, ce n’est qu’un diner. De même chez Aragon, tout se déroule dans le salon d’une des deux coquettes. Scène banale, discussion banale, les deux femmes discutent de leurs amours. De plus, une grande partie de l’extrait est consacré à la description des vêtements des demoiselles. Chez Cohen, le déroulement de l’histoire est déplacé au bureau du personnage. Seule la situation tendue de l’aveu d’Ariane apporte un changement aux relations banales d’un fonctionnaire et de son supérieur hiérarchique.

Ainsi, les textes montrent au lecteur un côté lâche et fier du personnage ayant des défauts, le présentant presque sous l’image d’un antihéros. Le personnage n’est pas mis en valeur et délaisse ainsi sa valeur de protagoniste pour un rôle de témoin passif.

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