Corpus sur les personnages historiques dans le cadre du roman
Dissertation : Corpus sur les personnages historiques dans le cadre du roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mamoun Alaoui • 21 Mars 2017 • Dissertation • 535 Mots (3 Pages) • 2 542 Vues
Nous avons affaire ici à trois textes d’auteurs d’époques et de mouvements différents mais qui évoquent tous les trois des personnages historiques dans le cadre du roman. Dans quelles mesures les romanciers font-ils basculer le personnage historique dans le domaine de la fiction ?
Pour commencer on observe que la description très précise des personnages et de l’environnement qui les entoure est un élément-clé de leur aspect fictif. Le texte B (“Victor Hugo, 93, 1874) est parsemé de nombreuses descriptions physiques précises et réaliste des personnages « Pale, jeune, grave, avec les lèvres minces et le regard froid. Il avait dans la joue un tic nerveux ». Ces dernières leur accordent une certaine profondeur. La fiancée d’Henri de Navarre dans le texte A (“La Reine Margot”, Alexandre Dumas, 1845), est présentée par une description très méliorative. «C’était que Marguerite était non seulement la plus belle, mais encore la plus lettré des femmes de son temps. L’éloge est poursuivie lorsqu’il nous est fait part du regard que lui portent les gens de son temps. D’abord avec les impressions du peuple français ensuite celles d’un savant italien dont cette citation clos l’extrait : « Voir la cour sans voir Marguerite de Valois c’est ne voir ni la France, ni la cour ». A l’inverse des deux premiers, le texte C (marguerite Yourcenar, Memoires d’Hadrien 1951) écrit sous la forme d’une lettre, évoque les méditations d’un empereur dont le portrait nous est fait implicitement à travers ces confessions « J’aime à m’étendre auprès des morts pour prendre ma mesure ». Enfin les événements historiques dont il est questions sont accompagnés d’éléments romancées tel que « Les habitants du village voisin s’étaient joint aux gens de mon escorte pour la première de ces cérémonies. »
Ensuite on remarque que le point de vue dans lequel s’inscrit la description participe également à l’adaptation de ces personnages historiques au genre du roman et la fiction qu’il prône. Tout d’abord le texte B, nous plonge directement dans l’esprit de l’empereur Hadrien en nous faisant part de ses émotions. La fiction s’installe bien évidemment dans ces pensées précises telles que « J’avais joui tout autant, réfléchi davantage, travaillé beaucoup plus ; j’avais comme lui l’étrange bonheur d’être aimé », le point de vue interne tiens donc d’autant plus d’importance dans le choix de l’auteur. Si dans le texte B on utilise la première personne, les textes A et C, ne sont pas directement rédigés au point de vue des personnages historiques en questions. Néanmoins l’atmosphère dans laquelle nous plonge Victor Hugo et Alexandre Dumas déclenche un sentiment de proximité avec ces grands personnages de l’histoire. Le portrait des trois révolutionnaires du texte B apporte une dimension picturale à l’œuvre et aide le lecteur à s’imaginer la scène par l’intermédiaire de ce point de vue externe. Enfin l’éloge à la troisième personne de Marguerite de Valois aide le lecteur à s’imprégner dans l’atmosphère du 16e siècle sans pour autant être une représentation apocryphe.
En conclusion, ces auteurs trois romanciers représentent des personnages historiques de grande notoriété, de manière illusoire. Néanmoins on ne peut nier que cette transposition du réel joue bien son rôle pour séduire les lecteurs
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