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Corpus sur le roman et ses personnages

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Par   •  9 Septembre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  719 Mots (3 Pages)  •  640 Vues

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        Dans le cadre de l’objet d’étude le personnage de roman du XVIII° siècle à nos jours, trois textes nous sont soumis. La quatrième partie du roman Les Misérables de Victor Hugo de 1862, la troisième partie du chapitre 1 de L’éducation sentimentale de Gustave Flaubert datant de 1869 et enfin le chapitre 1 du roman La Fortune des Rougon d’Émile Zola, 1871.

        Ainsi, nous nous demanderons quelle vision du peuple les extraits donnent-ils ?

        Dans les trois extraits, le peuple est présenté lors d’un soulèvement de type révolutionnaire : émeutes parisienne de 1832, révolution de 1848 et réactions au coup d’État organisé par Louis Napoléon Bonaparte en décembre 1851.

Victor Hugo choisit le personnage de Gavroche pour représenter symboliquement le peuple. Ce jeune garçon illustre la débrouillardise en justifiant aux travailleurs pourquoi il faut utiliser une porte vitrée. Pour cela il utilise un ton ironique avec l’histoire des pommes volées. De plus Gavroche a le sens de la répartie quand il répond aux travailleurs qui l’appellent « tubercule » il leur répond avec le nom « d’Hercules ». Une forte accumulation de verbes d’action est présente dans l’extrait de la ligne lignes 2 à la ligne 12 qui décrit son activité incessante. Aux gestes s’ajoutent les paroles au style direct. Il utilise des phrases exclamatives « Hardi ! encore des pavés ! » l.16, et des impératifs « mettez-y tout, flanquez-y tout, fichez-y tout » l.18 ,19 qui sont destinées à encourager tous ceux qui participent à la construction de la barricade.

Dans les extraits de Flaubert et de Zola, le peuple apparaît sous la forme d’un personnage collectif. Il existe quelques points communs, liés à l’évocation d’une foule en marche : l’emploi de la métaphore de l’eau : « flots vertigineux » l.3, « fleuve » et « marée d’équinoxe » l.6 dans le texte de Flaubert et dans le texte de Zola « torrent » l.3 et « tempête humaine » l.6. Le chant de la Marseillaise et la description du bruit qui accompagne le mouvement de la foule : « long mugissement » l.6, « piétinement des souliers, clapotements des voix » l.8 dans L’Éducation sentimentale et dans La Fortune des Rougon  « les chants […] la grande voix de cette tempête humaine » l.6, « éclat assourdissant » l.7 « La Marseillaise emplit le ciel » l.8 « ses échos » l.12 et « le rugissement populaire »l.24.

        Mais les deux extraits divergent dans la vision qu’ils donnent du peuple. Dans le texte de Flaubert, on assiste à une dégradation de l’image de la foule. Celle ci n’est plus comparé à un « peuple » l.2 mais à « une masse grouillante » l.5 et  elle est davantage accentuée par les individus qui la composent : « prolétaire à barbe noire, la chemise entrouverte, l’air hilare et stupide comme un magot » l.18-19 , « la canaille » l.36 et « prostituées »l.40. Le peuple devient une foule violente qui se livre à des dégradations, à des voles des attributs de la richesse : « les dentelles, les cachemires.Les crépines d’or » l.37 ou encore « les chapeaux à plumes d’autruche » l.38. On assiste à des scènes qui parodient le pouvoir royal.

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