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Corpus Roman

Commentaire de texte : Corpus Roman. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  620 Mots (3 Pages)  •  1 476 Vues

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Le corpus se compose de trois extraits tirés de Gargantua de François Rabelais,  Les Misérables de Victor Hugo et de Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline. Ces textes évoquent tous le thème de la guerre et du combat. En effet, Rabelais aborde ce thème au cours de son duel entre Gymnaste et Tripait dans une guerre fictive, Hugo en mettant en scène des insurgés lors de journées révolutionnaires en 1832 face à l'infanterie des gardes nationales et municipale et Céline en présentant le point de vue d'un soldat dans son régiment sur le front lors de la première guerre mondiale. Chaque romancier est issu d'époques et de mouvement littéraires différents : Rabelais est un auteur appartenant au mouvement littéraire du 16eme siècle, l'humanisme ; Hugo, auteur du 19eme siècle appartient au romantisme et Céline est un auteur surréaliste du 20eme siècle.
Nous comparerons les moyens et enjeux de ces récits de combats.

Tout d'abord, nous constatons que les textes s'accordent sur la description de la violence guerrière. En effet, chaque passage fait recours au procédé du champ lexical pour insister sur la véhémence du combat et de la guerre. Il y a présence du champ lexical de la violence : « abattit » (l2), « blessés, souffrant et meurtris »(l3), tailla (l9) pour
Gargantua ; « rugissement »(l5), «furie »(l6), « terrible »(l19), « férocité héroïque »(l26) pour Les Misérables ; « assassinats » (l12), « à se tirer dessus » (l18) pour Voyage au bout de la nuit et du champ lexical du feu « firent feu »(l13), « éclairs »(l14) pour Les Misérables; « allumer la guerre »(l24), « ça brûlait »(l25). L'emploie de ces champ lexicaux dans les extraits intensifient les images de destruction et de violence.

Cependant, les narrations et les registres auxquels les auteurs ont recours sont différents. En effet, le passage de Rabelais, Gargantua, est un récit fictif en focalisation externe. C'est une parodie d'une épopée car tout le scénario est exagéré. L'objectif est de faire rire, de ce fait le combat 'héroïque' devient trivial : « rendit plu de quatre potée de soupe, et l’âme mêlée parmi les soupes » (l10). Cependant, l'extrait de Les Misérables est un récit en focalisation externe inscrit dans l'histoire contemporaine, car il relate un fait historique : la période Napoléonienne. L'extrait est épique car le combat de l’héro est justifié par un idéal : « Chacun dans cette mêlée avait le grandissement de l'heure suprêmes. » (l30) et il y a des images poétisant le combat : des métaphores, « crinière d'éclairs » (l15) ; des amplifications par les pluriels, des hyperboles et un vocabulaire mélioratif, « formidable » (l17). Ce texte s'oppose donc directement à Voyage au bout de la nuit de Céline,  qui est une anti épopée, écrite en focalisation interne, et qui n'est pas un récit mais une réflexion sur la guerre de 14 et toutes ses atrocités. Contrairement à Gargantua, ou la guerre est évoquée de manière triviale, dans Voyage au bout de la nuit elle est présentée de manière très grave. Cependant, alors que Les Misérables glorifie le combat, justifié par la défense d'une grande cause, le passage de Céline dénonce carrément la guerre avec la capitalisation ainsi que le champ lexical de l'Horreur : « abomination » (l12), « assassinats » (l17), « meurtre en commun » (l5) et l'emploie d'expressions familières, ce qui rend le texte ironique : « Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie ! » (l12).

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