Corpus Carpe Diem

Domitille PAITREAULT                                                                        27/11/2018

1STMG1

BAC BLANC N°1

Question de Corpus :

INTRO : présenter ce qui est commun à tous les textes : poèmes, carpe diem

Nous allons étudier quatre poèmes. Les deux premiers poèmes ont écrit au XVIème siècle. Le premier est de Pierre Ronsard pour une femme aimée nommée Hélène et le second écrit par Guillaume Colletet est destiné à Claudine « Amour de Claudine ». « Remord posthume », un texte Charles Baudelaire auteur du 19 ème siècle est une œuvre extraite des « Fleurs du mal » parut en 1857 et « Si tu t’imagines … » de Raymond Queneau rédigé au 20ème siècle extrait de « L’instant fatale » parut en 1948.

1)Ces différents poèmes présentent plusieurs thèmes communs comme l’éloge de la femme, la vieillesse et le « carpe diem ».

Le premier thème commun de ces poèmes est l’éloge fait à la femme. Dans les poèmes de Ronsard et de Charles Baudelaire, l’éloge de la femme reste très subtile « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle » et « ma belle ténébreuse » dans le troisième objet d’étude « Remords Posthumes ». Guillaume Colletet complimente le femme sur ses yeux et sa douceur « tes beaux yeux », « ta douceur ».  Raymond Queneau fait une description physique de la fille dont il parle en ajoutant un adjectif pour qualifier chaque partie son corps  « ta taille de guêpe », « tes mignons biceps », « tes ongles d’émail », « ta cuisse de nymphe et ton pied léger ».

Le second thème commun est la vieillesse. En effet dans les textes de Baudelaire et Colletet, les femmes sont prévenus de ce qu’il va leur arriver : la mort. Les poètes leur font une description physique de leur corps qui va se changer avec le temps. Pour Claudine, Colletet insiste sur son teint et son caractère « avec le temps tes grâces passeront, »  « Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire ». Pour lui prédire ensuite sa mort « Tu mourras » . A l’identique, Baudelaire commence par critiqué la physique désavantageux de la vieillesse « ta poitrine peureuse » qui entraine petit à petit la mort « durant ces grandes nuits d’où le somme est banni ». Ronsard, lui,  pointe la solitude à laquelle laisse place la vieillesse « quand vous serez bien vieille (…) assise au près du feu dévidant et filant » ainsi que sur sa beauté disparue « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle » et « ma belle ténébreuse ». Dans l’objet d’étude Queneau, le début qui décrivait une jeune femme au physique avantageux, laisse place à la fin à une vieille femme beaucoup moins séduisante « la ride véloce » « la pesante graisse » « le menton triplé » « le muscle avachi ».

Le « Carpe Diem » qui signifie « cueille le jour » s’accommode parfaitement avec les thèmes précédent. La vieillesse qui remplace dans les poèmes rapidement la beauté de la jeunesse. Ronsard et Queneau se servent de la fleur qu’il compare à la femme pour incorporer le « carpe diem », « Cueillez des aujourd’hui les roses de la vie » dans le « Sonnet pour Hélène » et « allons cueille cueille les roses les roses roses de la vie ». Une rose fane or une femme est rose donc la femme fane. Dans les textes de Colletet et Baudelaire, la jeunesse puis la vieillesse laisse place à la mort. Alors la vie doit être vécu pleinement pour que le moment fatidique ne laisse pas place une trop grande place de regret comme le dit le titre « Remords Posthumes », un poème qui finit par :

« que vous sert imparfaite,

De ne pas avoir connu ce que pleurent les morts ?

_Et le ver rongera ta peau comme un remord »

démontre le regret de la jeune femme qui n’a pas sur profiter.

Dans ces objets d’études, les poètes font l’éloge d’une femme dont la beauté n’est pas éternelle à cause de la vieillesse.

2) Pour appuyer leurs arguments, les poètes tentent charmer ou de convaincre persuader celle à qui il s’adresse.

Dans le premier poème, la femme est charmé par Ronsard. Il commence par lui rappeler l’admiration qu’il avait pour elle lorsqu’il était en vie « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle » ainsi que l’amour qu’il lui portait « regrettant mon amour ». Il lui affirme aussi, que grâce à son poème tout le monde se rappellerait comme femme aimé par Pierre de Ronsard « Bénissant votre nom de louanges immortelles ».  Ce qui signifie son nom sera immortel mais pas sa beauté.

Dans les trois autres poèmes, les auteurs veulent convaincre et toucher la raison et l’intelligence des trois femmes. Ils s’appuient sur des faits réels comme la mort ou la vieillesse. Le poème « Remords Posthumes », qui finit par :

« que vous sert imparfaite,

De ne pas avoir connu ce que pleurent les morts ?

_Et le ver rongera ta peau comme un remord »,

ces quelques vers vont nous amener à se questionner sur la façon de profiter de la vie afin de ne jamais rien regretter. Raymond  Queneau et Guillaume Colletet utilisent la mise en opposition de vieillesse et de la jeunesse en accentuant les points mélioratif de l’un et les points péjoratifs de l’autres.  Queneau utilisent des adjectifs qualificatifs « ta taille de guêpe », « tes mignons biceps … » en opposition « la ride véloce »,  « la pesante graisse … », ce qui amène à un bilan positif de la jeunesse et non de la vieillesse. Mais suite à cette démonstration l’auteur nous apporte à l’aide d’une métaphore du temps  l’information que cela ne durera pas « les beaux jours s’en vont ».

Dans ces poèmes, les poètes ont le même but : dire à la femme de profiter de la vie,  mais ils utilisent soit le charme soit la raison.

La vieillesse, la mort ou encore le « carpe diem », voilà les thèmes quatre abordés par les différents auteurs. Ces sujets sont abordés dans le but de s’adresser à une femme ou une fillette aimé qui eut été belle mais qui avec le temps a vieillit ou va vieillir. C’est pourquoi les auteurs cherchent à convaincre ou à persuader les femmes afin qu’elles profitent de la vie avant qu’il ne soit trop tard.

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