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Commentaire littéraire La Bruyère

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Par   •  7 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 106 Mots (5 Pages)  •  274 Vues

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Jean de La Bruyère est un moraliste du XVII° siècle s’inscrivant dans le mouvement du classicisme. Après s’être occupé de l’éducation du jeune duc de Bourbon, la maison de Condé lui confie en 1686 le rôle de la gestion de leur bibliothèque. C’est l’ensemble de ses relations avec cette maison, de certains Grands de son siècle et de ce rôle qui l’amène à écrire Les Caractères en 1688. Œuvre argumentative à grand succès, elle établit une critique de la société de l’époque à travers une galerie de portraits mais aussi des essais, notamment dans le fragment 53 du Livre IX intitulé “Des Grands”. Dans cet essai de 3 phrases, Jean de La Bruyère raconte les événements et les pensées de deux peuples : celui de la Cour et celui de la Ville. L’auteur critique ici ces Grands qui, faisant partie de la Cour sans aucun mérite, sont comparés à la Ville. Nous nous intéresserons dans un premier temps aux ressemblances établies entre ces deux lieux pour enfin analyser les nuances que le moraliste a énoncées.

Tout d’abord, La Bruyère présente la Cour et la Ville comme étant des lieux tout à fait égaux où les pensées et les relations sont semblables.

En effet, l’auteur annonce le lieu de ses mots dès la l469 “À la Cour, à la Ville”. Ce parallélisme crée un paradoxe qui lie donc deux espaces de la société du XVII° siècle qui sont opposés. Cela permet de placer ces lieux au même niveau afin de mieux en critiquer un. Puis, sans l’utilisation de verbe, une anaphore en “mêmes” prend place. Cet adjectif indéfini est employé ici pour exprimer la linéarité de ces sociétés et leur ressemblance, ce qui dénigre la Cour, qui, à l’époque, est supérieure à la Ville. Les lignes 469 à 471 forment une accumulation composée d’assonances en [s], “passions”,”faiblesses”,”petitesses”, et des noms aux pluriels qui sont d’ordre péjoratif. Cette accumulation qualifie les points négatifs de la vie dans ces deux lieux, qui sont alors posés sur un même pied d’égalité sur les événements qui s’y passent.

De plus, ces trois lignes sont suivies d’une anaphore de “partout”. Cette hyperbole montre que les faits se déroulent à la fois à la Cour et à la Ville. Ces faits sont des affaires de famille. Ils sont accentués par rapport conséquences/causes l473 et 474 : “des divorces, des ruptures, et de mauvais raccomodements”/”des humeurs, des colères, des partialités, des rapports, et ce qu’on appelle de mauvais discours.” Ces énumérations établissent une critique des familles qui sont alors en conflit dans l’ensemble de la société, même à la Cour, ce qui place une nouvelle fois cette dernière au même niveau que la Ville.

Enfin, nous savons que la Cour fait partie de l’entourage du roi et que ses bâtiments relèvent d’une architecture royale. Toutefois, Jean de la Bruyère réduit ces bâtiments, ces villes royales à une province l476 “petite-ville” et aussi à Paris via une synecdoque de la “rue Saint-Denis”. On observe ici une gradation de la province aux résidences royales, qui sont masquées par des astérisques, “V** ou F**”, ce qui amplifie le peu d’importance et le peu d’ampleur accordé à cette Cour. De plus, l476,“comme transportées”, on remarque une comparaison modalisatrice qui montre que le peuple de la Ville se rapproche du peuple autour du roi.

Ainsi, de la l469 à 477,

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