Commentaire de texte sur la Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678)
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur la Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jeanne Denaut • 12 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 977 Mots (4 Pages) • 1 849 Vues
Commentaire de texte
Objet d’étude : le personnage de roman
Extrait de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette (1678)
Les premières formes du roman naissent au Moyen-Age. Au XVIIème siècle, apparaît une vraie évolution du genre, les auteurs nous proposent des intrigues et des personnages développés. Le premier exemple de roman psychologique est le roman de Madame de La Fayette : La Princesse de Clèves. Cette œuvre a été publiée anonymement en 1678. Notre extrait présente l’intrigue qui va se développer tout au monde du roman. Comment cet extrait romanesque permet-il à l’auteur de présenter l’amour réciproque mais caché que chacun des personnages ressent pour l’autre ? Tout d’abord nous évoquerons le cadre spatio-temporel et ses atouts. Enfin nous verrons également les sentiments que dévoilent les personnages.
Dans cet extrait, nous est décrit le carde spatio-temporel qui se montre propice à l’observation de la femme aimée. Cette scène se déroule de nuit avec la répétition de l’expression « au milieu de la nuit » à la ligne 15 et 28. Nous pouvons remarquer que cette expression fonctionne en antithèse avec le champ lexical de la lumière : « lumières » (l.1) ; « flambeau » (l.12) ; « lumière » (l.35) ; …, cela permet de mettre en valeur Mme de Clèves. D’un autre côté, M. de Nemours se retrouve tapis dans l’ombre dans le jardin comme le montre l’utilisation du mot « palissades ». Ce dernier agit de la façon la plus discrète possible avec le champ lexical du secret : « se glissant » (l.1,2) ; « se rangea » (l.1,3), ainsi que deux négations : « sans qu’elle sût » (l.1) ; « sans être vu » (l.26). Le superlatif « le plus beau lieu du monde » (l.16) souligne un beau cadre spatial.
Grâce à son emplacement, M. de Nemours peut observer la Princesse de Clèves. Nous pouvons relever une anaphore qui insiste sur le fait qu’il la regarde : « il vit » (l.1 et 8) ainsi qu’une polyptote du verbe « voir » et du verbe « regarder » : « vit » (l.1), « voyait » (l.16), « voyant » (l.23). M. de Nemours fait un éloge de la Princesse de Clèves en utilisant le champ lexical du corps : « tête » (l.5), « gorge » (l.5) mais aussi en utilisant une hyperbole : « une si admirable beauté » (l.4), un parallélisme : « une grâce et une douceur » à la ligne 11 ainsi qu’avec une répétition du mot « douceur ». L’auteure a utilisé l’imparfait pour la description : « faisait », « était », « avait », … Madame de Clèves, par sa solitude, est mise en avant : « seule » (l.1 et 4).
Les deux personnages s’emploient à un jeu de regard tout au long du texte. De son côté, Mme de Clèves regarde le portrait de son amant : « où était le portrait de M. de Nemours, …se mit à regarder ce portrait » (l.13). Une nouvelle fois l’anaphore de « il vit », insiste sur l’idée que M. de Nemours ne cesse d’observer la princesse. L’immobilité des deux personnages met en exergue l’idée que cela représente un tableau : « elle s’assit » (l.13), « il demeurait immobile » (l.19). L’évocations des fenêtres,
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