Commentaire de texte - La princesse de Clèves - Madame de la Fayette
Commentaire de texte : Commentaire de texte - La princesse de Clèves - Madame de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gaugogo • 22 Février 2017 • Commentaire de texte • 1 769 Mots (8 Pages) • 1 325 Vues
La princesse de Clèves Madame de La Fayette
Introduction :
Mme de La Fayette est une femme de lettre du XVIIIe siècle appartenant aux mouvements du classicisme et de la préciosité*. Elle est l’auteur du roman la princesse de Clèves qui fut l’une des œuvres majeures du roman d’analyse et qui lui apporta un succès immédiat. Ce court roman, publié en 1678, décrit la cour sous Henri II entre galanterie, passion amoureuse et hypocrisie. Il met en scène la vie de Mlle de Chartres, une jeune héritière qui fait son entrée à la cour. Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, l'héroïne est présentée à la cour d'Henri II pour la première fois. Le lecteur la découvre également pour la première fois. Son portrait s'inspire du roman héroïque et de la préciosité mais relève du roman psychologique par l'importance accordée au portrait moral et surtout à l'analyse à laquelle se livre Mme de la Fayette pour expliquer les vertus dont est dotée son héroïne.
Lire l’extrait ..
Nous nous appuierons donc sur la question suivante : quel portrait de Mademoiselle de Chartres nous propose Mme de La Fayette dans ce début de roman ?
Nous étudierons la description de Mlle de Chartres, puis son éduction.
1 ) Une incarnation de la perfection
A ) Par son physique
Comme il s'agit de la première apparition de Mlle de Chartres, le lecteur s'attend à ce que l'auteur brosse son portrait et plus précisement son portrait physique mais celui-ci est peu développer et n’apparaît qu’a la fin de l’extrait. Au début de l’extrait la description de la jeune femme est faite grâce au champs lexical de la beauté pour la désigner : « Il parut alors une beauté » (l .1), ou encore « une beauté parfaite » (l.2). L'emploi de l'adjectif hyperbolique « parfaite » souligne « sa grande beauté » (l.26) et « son esprit et sa beauté » (l.9). Cela donne l’impression que l'entrée en scène de la jeune femme est théâtraliser et la triple apparition du mot « beauté » traduit l'admiration qu'elle suscite chez les courtisans.
Son portrait physique n’apparaît qu’a la fin mais il représente néanmoins les canons de beauté de l’époque classique avec : « la blancheur de son teint » (l.27) signe de noblesse et de pureté morale, « traits réguliers »(l.29) qui traduisent l'harmonie du classique et ses « cheveux blonds » (l.28) souvent associés à l'or et au soleil. Les dernières lignes utilisent à nouveau des expressions superlative : avec « la grande beauté » (l.26), « ses cheveux blond lui donnaient un éclat qu'on avait jamais vu qu'à elle »(L.28), ou encore « pleins de grâce et de charmes »(L.30).
Le narrateur insiste aussi sur son statut social, lui aussi exceptionnel et qui fait d’elle un personne distinguée. On apprend qu’elle est de la même maison que le vidame de Chartres mais aussi à la ligne 5 « était alors un des plus grands partis qu'il y eût en France ». Tout cela préfigure un mariage d'exception à Mlle de Chartres qui malgré sont très jeune âge (« sixième année » (l.25), « extreme jeunesse » (l.24)( semble être un archétype** de la beauté féminine.
Ce portrait reste donc très stéréotypé et abstrait, le peu de choses qu’il nous apporte sont symbolique dans la beauté de la jeune femme qui est d’ailleurs plus suggéré que décrite. C’est une hyperbole de beau, elle est plus belle que ce que l’on peut imaginer. « Grace » et « charme » sont a la fois des mots qui la décrivent mais qui montre aussi l’effet qu’elle provoque.
*Préciosité : Mode du XVIIe siècle consistant à adopter un langage et des manières raffinés.
**Archétype : Modèle idéal, exemple.
B ) Par son portrait moral
Mlle de Chartres est aussi belle « de l’intérieur » est Le narrateur s'attache d’ailleurs davantage à construire son portrait moral, (ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique) Mme de la Fayette effectue une analepse qui nous permet de comprendre la personnalité de Mlle de Chartres. Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin étant donné que « son père était mort jeune » comme nous l’indique la ligne 5. Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes comme suggère l'expression « elle avait passé plusieurs année sans revenir à la cour » (l.7). Sa mère, Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable ». Tout cela permet d'expliquer l'admiration et la surprise des personnes de la cour devant Mlle de Chartres .
Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de la perfection en lui dotant d'une beauté exceptionnelle propre aux héroïnes de roman héroïque, tout en soulignant son appartenance à la haute noblesse et en insistant sur sa vertu.
II ) Une éducation irréprochable
...