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Commentaire composé sur le poème "Les Séparés" de Desbordes-Valmore

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Par   •  2 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  8 333 Vues

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En 1860, Marceline Desbordes-Valmore, une poétesse romantique du XIXème siècle écrit un poème appartenant au recueil Poésies inédites intitulé « Les Séparés ». Comment l’auteur parvient-elle  à exposer son chagrin ? Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abords analyser sa tristesse. Nous allons par la suite étudier la relation entre l’auteur et le destinataire.

 

Analysons le chagrin de l’auteur.

Marceline Desbordes-Valmore expose son amour mais revient à chaque fois sur son impossibilité. « Ne demande qu’à Dieu … qu’à toi, si je t’aimais » (V7). L’imparfait de duré (« t’aimais »), employé dans ce vers reflète une action inachevée, signe que l’auteur éprouve toujours de l’amour pour le destinataire. Cependant, la rime entre le verbe « aimer » et l’adverbe de négation « jamais »(V9) montre que c’est un amour impossible. Elle montre l’impossibilité de ce sentiment puissant en évoquant des souvenirs : « Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau » (V2). Desbordes-Valmore compare indirectement le destinataire à un flambeau par l’intermédiaire de « sans » qui précède d’une part le pronom démonstratif « toi » qui fait allusion au destinataire et d’autre part, le nom « flambeau », les mettant ainsi en relation. « flambeau », étant de l’ordre du feu, l’auteur exposerait donc son amour puissant envers le destinataire car le feu fait référence à la passion. Elle amplifie cette perception du destinataire par l’intermédiaire d’une antithèse où « nuit », symbole d’obscurité, de froideur, est opposée à « flambeau » qui lui est symbole de chaleur et de luminosité. Ce « flambeau » est donc pour l’auteur une lumière chaleureuse qu’il faut suivre pour revenir à leur relation d’entant, évoquée en début de vers : « Les beaux étés ». L’auteur met en relation son passé glorieux (« Les beaux étés ») et son destinataire (« flambeau ») qui sont tout deux, symbole de chaleur et de lumière, pour montrer son amour impossible. En effet, si le flambeau à suivre pour revenir à la même relation qu’avant n’est plus (mis en évidence par l’adverbe de quantité « sans »), alors il est impossible de revenir aux « beaux étés ». Ou en représentant une scène d’amour : « J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre » (V3). « bras » est indirectement comparé à  l’amour. Cette métaphore reflète l’amour impossible de l’auteur car elle met en scène une tentative d’enlacement. Etant donné que les « bras » ne peuvent atteindre le destinataire, cela voudrait dire que l’amour éprouvé ne peut exister à cause de la distance la séparant du destinataire (distance mise en évidence par le verbe « atteindre »). Et elle finit par reconnaitre l’incapacité d’exercer cet amour : « Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire » (V13). L’auteur compare indirectement l’amour à « l’eau vive ». « L’eau vive » ne pouvant être bue, l’amour est impossible. Etant donné que le titre de ce poème est « Les Séparés », la raison de cette incapacité de la boire serait la distance séparant les deux protagonistes.

Cette tristesse conduirait à la mort de la poétesse. L’auteur débute son poème en exposant clairement qu’elle est mourante : « N’écris pas. Je suis triste et je voudrais m’éteindre » (V1). L’auteur nous révèle dès le début son état d’âme. Pour cela, elle utilise le présent de description (« je suis ») avant l’adjectif qualificatif « triste » qui est la cause de l’atténuation : « je voudrais m’éteindre ». Cette mise en relation se fait par le biais de la conjonction de coordination « et » à valeur consécutive. L’atténuation nous révèle que l’auteur veut mourir à cause de cette tristesse qui est reliée à l’anaphore en début de strophe : « N’écris pas », ce qui justifie la négation. La poétesse ne veut pas que le destinataire lui écrive car cela la rend triste et lui donne l’envie de mourir, d’où l’utilisation de l’impératif : « N’écris pas ». Après cette déclaration de vouloir mourir, la poétesse met en relation son cœur et la mort amplifiant ainsi son envie de mourir. «  Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau » (V4). Desbordes-Valmore se met une nouvelle fois en relation avec la mort en utilisant l’anaphore du verbe « frapper » qui sert à mettre en évidence les deux compléments circonstanciels « cœur » ainsi que « tombe » signifiant que son cœur est mourant. Ce vers montre la douleur qu’éprouve l’auteur à cause de la distance (« qui ne peuvent t’atteindre » (V3)) par l’utilisation de la conjonction de coordination « et » en début du quatrième vers.  Elle finit par montrer son incapacité à vivre : « Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire » (V13). Comme nous l’avons vu précédemment, « l’eau vive » correspond à l’amour. On remarque que l’eau est qualifiée de « vive », cela signifierait que l’amour est, pour l’auteur, symbole de vie. De ce fait l’auteur se lie une nouvelle fois à la mort car si elle ne peut « boire » l’eau symbole de vie, elle meurt.

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