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Commentaire composé, Apollinaire, Calligrammes, "Souvenirs"

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Par   •  23 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 427 Mots (6 Pages)  •  1 048 Vues

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1913-1916, section « La tête étoilée »

Mise à distance versification traditionnelle : « Souvenirs » = 5 strophes, peut-être 3 vers mais jeu disposition typographique, dont des octosyllabes or si v. 1 + 2 est un octosyllabe alors rupture système strophe; donc pas de système précis .

Métamorphoses du lyrisme ; une poétique de la création et non de l’imitation

Projet de lecture : renouvellement lyrisme élégiaque = tension entre unicité subjectivité et fragmentation (cf. pluriel du titre) et perte des repères pour permettre une autre forme de retour du passé.

I. Un lyrisme élégiaque ?

1. Les traces d’un échange Enonciation : Je/tu.

○ Présence du « je » (= 1 occurrence).

○ Mais présence du « tu » => signale aussi le « je », + idée de l’absence du “tu”par la modalité hypothétique. Mis en valeur chez Apollinaire (avant-dernier vers) + forme forte du pronom = vocatif. Poème demeure une adresse à autrui, un questionnement sans réponse.

Mise en valeur de la figure du destinataire :

○ adresse à la fin du poème, sorte de décrochage avec ce qui précède

(accumulation et juxtaposition de notations sans rapport logique visible). Comme un point d’orgue ou une chute.

○ Rythme : 5/3 avant-dernier vers + « toi »/« le roi » sonorités (« oi » et place symétrique dans le vers; homéotéleute = rimes internes ).

=> Importance de la figure d’autrui, qui reste mal définie et mystérieuse. Echange à sens unique, absence de réponse ou attente ?

Modalité interrogative qui clôt le poème != fin ouverte

2. L’inscription du sujet dans le monde : la tension entre le passé et le présent

● Inscription du sujet ici et maintenant

○ => présence du présent de l’indicatif.

○ Utilisation de l’article défini (=notoriété mais aussi horizon familier du poète, :

« la bouillotte », « le rat » etc...). Voir aussi localisation (cf. déictique, indices espace/temps) : « sur », « près », « vers ». Ici et maintenant du locuteur, un univers familier.

○ => Choses placées dans le champ de perception du poète

■ => vue et audition. Importance des suggestions sensorielles : ouïe («air », «chante » + « bouche », «harmonium », « voix », « chantant », «air », «opéra»),

■ vue / couleur => « lumière », « soleil », « signe » = mouvement + «

nègres », « forêt » (=vert), « chemise (=blanc), « bleu », « fenêtre » (= connote la vue), « te tourne vers » => déplacement champ vision, plusieurs suggestions de mouvements dans Apollinaire (cf. verbes d’action).

● Jeu des temps = tension pst / passé (emploi de l’imparfait avec tournure présentative) => un passé remémoré qui a une force d’évidence, devient pst, d’où le passage du passé au présent.

● Confrontation présent/passé chez Apollinaire (emploi de l’imparfait) + le conditionnel => une éventualité qui reste sans réponse. Titre qui fait référence au passé => situation dénonciateur reste problématique : où se situe-t-il ? où est le présent / le passé ?

3. Une subjectivité malheureuse ?

● Subjectivité : cf « J’admire », tonalité renversée par le « mais » adversatif.

● Style parfois oral => idée de proximité, conversation familière (“ça fait”, “un

monsieur”, intensif “une toute petite vieille” = subjectif). Impression de proximité, parole adressée à un proche, spontanéité et proximité.

● Voir aussi présence indices dysphoriques:

titre connote éloignement temporel

importance conférée à la mort via le lexique : « cadavre », « mourir ».

Connotations négatives : l’air à moitié oublié, la lenteur, la pauvreté («petites gens »), l’absence de miracle + sonorités du dernier vers (/r/) => musicalité et douleur, dissémine la consonne de « roi », l’idée finale de sacrifice à recommencer.

=> une conscience perturbée même si pas d’effusion sentimentale et quasi disparition de l’énonciateur. Rapport discontinu au réel traduit une subjectivité en péril. Perte des repères. Un malaise diffus mais difficile à cerner et renforcé par l’étrangeté du poème.

II. Un discours en crise

= poème déjoue les attentes + mise à distance lyrisme effusion sentimentale. Crise du sujet et modernité poétique. Refus de la mimesis ou du narratif.

1. Discontinuité et pure présence dans le poème

● Succession notations juxtaposées.

○ Abondance de phrases nominales (cf. poétique de la modernité, collage) : v. 1, 4, 7, 10. A chaque nouvelle apparition = une phrase nominale détachée de tout contexte et sans continuité avec ce qui précède.

○ Caractère hétéroclite des notations qui renforce l’impression de fragmentation

○ Liens très lâches en les éléments : apparition des notations selon succession des strophes et des vers

● Pas de respect des règles de la versification => désordre domine (cf. pbs lecture

pour trouver des octosyllabes, mais aussi 7 syllabes, ou plus). Système hétérométrique, pas vraiment des vers libres non plus. Désordre rythmique.

● Ouverture

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