Commentaire: comparaison Antigone (Sophocle) et Phèdre (Racine)
Commentaire de texte : Commentaire: comparaison Antigone (Sophocle) et Phèdre (Racine). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeannepaulette • 11 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 072 Mots (5 Pages) • 3 947 Vues
Commentaire : comparaison Antigone (Sophocle)/ Phèdre (Racine)
Phèdre est une tragédie classique écrite par Racine. Elle est parue en 1677.
Phèdre, amoureuse de son beau-fils, Hippolyte, lui dévoile ce secret. Croyant Thésée mort, n’étant pas rentré depuis 6 mois, elle lui offre le trône pour calmer sa colère. Thésée revient et avant que Hippolyte n’ait pu dire ce que sa mère lui a avoué, Œnone, sa nourrice, dit à Thésée que son fils a voulu abuser de sa belle-mère. Furieux, il demande au dieu de punir son fils, qui meurt. Phèdre, rongée par les remords, révèle à son époux la vérité, puis meurt empoisonnée de pleins grés.
Antigone est une tragédie grecque écrite par Sophocle. Elle est parue en 441 avant J.C.
Les deux fils d’Œdipe, Etéocle et Polynice se sont entretués pour la possession du trône de Thèbes. Au lendemain de ces deux morts, leur oncle Créon, est devenu le nouveau souverain. Il ordonne aussitôt d’abandonner le cadavre de Polynice et quiconque tentera d’ensevelir ce traître qui a trahi sa patrie sera puni de mort. Personne n’ose transgresser l’interdiction sauf Antigone qui considère qu’enterrer les morts est un devoir sacré. Elle est arrêtée mais revendique son acte et attend la mort. Hémon, son fiancé, supplie son père Créon de lever son interdiction. Il s’obstine jugeant qu’il doit montrer à tous qui est le maître. Il fait emmurer Antigone dans une caverne et l’y laisse mourir lentement. Elle menace de se suicider et Créon revient sur son ordre, sur les conseils du célèbre devin Tirésias, mais trop tard : Antigone s’est pendue et Hémon se suicide devant son père. Apprenant cette nouvelle, Eurydice meurt à son tour.
→ En quoi Antigone et Phèdre sont-elles des personnages de tragédie ?
Phèdre est une jeune femme, son mari est Thésée. Son amour est un inceste au regard des convenances sociales et non d’un point de vue génétique. Entant que personnage principale, elle assume la totalité de la souffrance tragique et ne connaît aucun répit. Elle a beau s’éloigner d’Hippolyte les circonstances l’obligent à le revoir. A ce moment elle plonge et fait à Hippolyte une déclaration incontrôlée. Phèdre rêve de « pureté » (son dernier mot) et donc son suicide est pour elle une délivrance. Tout au long de la pièce, elle va changer de sentiments : ainsi, elle va amoureuse (v.259), apeuré (acte II, scène 5), jalouse (acte IV, scène 5) et repentante (acte V, scène 7).
Antigone est la sœur de Polynice, Etéocle et d’Ismène. Fille d'Œdipe et de sa propre mère, Sophocle la désigne plusieurs fois comme ayant hérité du caractère "brutal" et "insolent" de son père.
La pièce débute sur la décision d'Antigone de braver l'autorité de Créon en ensevelissant le corps de son frère. Par un souci de justice envers ses frères, de loyauté familiale et de grande piété, elle lui rend les hommages funéraires, même s’il a trahi Thèbes dans une dispute de pouvoir. Antigone ne cesse de répéter qu'elle préfère braver le pouvoir en place que les "lois non-écrites et infaillibles des Dieux" (v. 455). Antigone représente la dissidence et la résistance face à un pouvoir abusif et individuel. Elle sacrifie son avenir afin de respecter la volonté "des morts et des Dieux". Malheureuse parmi les vivants, Antigone met fin à ses jours suite à l'enfermement à vie à laquelle Créon la soumet. Elle veut rejoindre sa famille dans la mort, c’est une délivrance, et dit avant de mourir que "lorsque je serai là-bas, j'aurai l'amour de mon père, ton amour, ma mère et ton amour, frère chéri" (vers 898).
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