Commentaire de la tragédie Bérénice de Racine: acte V, scène 5
Commentaire de texte : Commentaire de la tragédie Bérénice de Racine: acte V, scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Mars 2013 • Commentaire de texte • 846 Mots (4 Pages) • 4 176 Vues
Commentaire littéraire
Bérénice de Racine : Acte V, scène 5
Ce texte est un extrait de la tragédie romaine Bérénice de Racine, écrite en 1670.
Dans ce passage, Titus, empereur romain est confronté à un dilemme, en effet il doit faire un choix entre son devoir d'empereur et l'amour qu'il porte à Bérénice, reine de Palestine car le Sénat de Rome ne veut en aucun cas d'une reine étrangère sur le trône. Il va alors lui annoncer son choix, malgré lui, de renoncer à cet amour et faire honneur à son rôle d'empereur.
Nous allons alors nous poser la question suivant : Quels sont les arguments qui font de ce texte une tragédie?
Dans une première partie on verra comment Bérénice essai de convaincre Titus à revenir sur son choix, dans une seconde partie nous allons analyser le dialogue compliqué entre Titus et Bérénice et dans une troisième partie nous allons voir en quoi la scène présentée est tragique.
On voit que Bérénice essai désespérément de retenir Titus et de le faire changer d'avis au sujet de son choix en relevant les champs lexicaux de :
La souffrance (vers 5: cruel ; vers 9 : infidèle ; vers 14 : affreux ; vers 15 : souffrirons-nous)
L'amour (vers 8 : amour ; vers 14 : aime ; vers 29 : hyménée)
Le désespoir : (vers 10 : absence ; vers 15 : souffrirons-nous ; vers 16 : séparent ; vers 30 : condamnée)
Des figures de style d'amplification sont également utilisées afin de montrer l'insistance de Bérénice :
Gradation (vers 15 : Dans un mois, dans un an)
Hyperbole (vers 7 : après mille serments)
Antithèse (vers 17 : Que le jour recommence et que le jour finisse)
Parallélisme (vers 18 et 19 : Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?)
On trouve également des antiphrases qui expriment l'ironie (vers 5 : Eh bien ! Régnez, cruel, contentez votre gloire ; vers 6: Je ne dispute plus.)
Cette analyse lexical et stylistique montre que l'effet produit de la situation de Bérénice est pathétique, elle essai par tout les moyens de faire basculer la décision de Titus en son avantage en vain.
Titus ouvre le dialogue avec une décision ferme, en effet, « il ne s'agit plus de vivre, il faut régner ».
Il essai d'atténuer le chagrin de Bérénice en lui disant qu'il prend cette décision malgré lui : « Je sais tous les tourments où ce dessein me livre,
Je sens bien que sans vous je ne saurais plus vivre »
La reine de Palestine montre alors dans sa tirade différents sentiments, on décerne de la colère (vers 5 : Eh bien ! Régnez, cruel, contentez votre gloire) puis de la résignation (vers 6 : Je ne dispute plus). On remarque la souffrance de Bérénice dans les vers 13 à 19 :
« Pour jamais ! Ah, Seigneur ! Songez-vous en vous-même
Combien
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