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Commentaire Littéraire Victor Hugo

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Par   •  7 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  607 Mots (3 Pages)  •  5 550 Vues

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Commentaire Littéraire

        Perçu comme la plus grande figure littéraire du 19éme siècle et grand auteur engagé français, Victor Hugo aura marqué la société française de son époque par l'engagement politique ou sociale qu'il dégageait au sein de ses œuvres.

Les Misérables, grand ouvrage notable de l'auteur, qu'il rédigea lors de son exil sur l'île de Guernesey, en est un parfait exemple : publié en 1862, alors que la France est sous le second empire de Napoléon III, le roman dénonce clairement les grands problèmes de société du 19éme siècle.

Dans l'extrait à étudier, Hugo met en scène des insurgés lors des journées révolutionnaires en 1832, face à l'infanterie de gardes nationale et municipale. Toutefois, le récit de ces combats n'est pas fait de manière très 'conventionnelle', c'est à dire de façon à choquer le lecteur par un récit 'cru'. Bien au contraire, Hugo à tendance à déréaliser la violence.

Nous étudierons donc comment l'auteur poétise l'affrontement dans cet extrait, en analysant la dramatisation du combat et puis l'enjolivement de la réalité.

Afin d'attacher une certaine notion de gloire à la guerre, c'est à dire la rendre belle et utile, Victor Hugo dramatise le récit, qui se veut expressif, car il s’agit de théâtraliser le combat.

Cela est démontré avec la syntaxe du texte. En effet, la structure étant massive, l'auteur a beaucoup de choses à dire et il cherche à montrer à quel point le combat est rude et incessant. Le rythme du texte est très irrégulier, avec l'emploi de phrases courtes et de la locution « Tout à coup » l.1, ce qui contribue à rendre le texte expressif.

Plus encore,  l'utilisation du champ lexical de la violence au cours du texte : « rugissement » l.5, « barbare » l.22, « agonie » l.25, « férocité » l.23 donne un effet d'accumulation et de ce fait, la violence apparaît comme globale et virulente.

De plus, la généralisation  du conflit avec des termes indéterminés : « la troupe » l.24, « mêlée » l.26, « la barricade » l.18 depersonnifie les soldats et rend la violence globale. En effet, cela donne l'impression d'un affrontement diffus entre deux masses qui s'opposent, ce qui déréaliser la violence et permet de l'inscrire dans un registre tragique.

L’auteur cherche aussi à enjoliver la réalité cru de la guerre, ce qui contribue à poétiser le récit du combat et lui donner une notion romantique.

L’emploie de sonorités : « clairon sonnant » l.32, « Tout à coup le tambour battit la charge » l.1 et de l’allitération constante  de la consonne ‘r’ pour symboliser le roulement des tambours essouffle le lecteur et contribue à donner une dimension réelle et vivante à l’œuvre.

Plus encore, de Victor Hugo fait recours à de nombreuses images : des métaphores « crinières d’éclairs » l.13, « feu d’artifice » l.24, des comparaisons « comme un boa » l.3, « comme un zouave » l.24 et des hyperboles « les insurgés firent feu impétueusement » l.12, …………….. 
Enfin, l’auteur utilise la nature de manière surprenante. En effet, il s’agit de l’employer pour démontrer la capacité de la garde nationale à anéantir la barricade puissamment : « bouquet » l.12, « grappe » l.10, « falaise écume » l.15. La nature est souvent associée à une force naturelle, un univers permettant de rejoindre Dieu et d’atténuer les souffrances et les désillusions de l’existence. Cela nous rappelle le mouvement littéraire dans lequel Hugo s’identifiait : le romantisme, dont l’une des valeurs fondamentales est l’utilisation de la nature.

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