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Commentaire La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678)

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Par   •  2 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  596 Mots (3 Pages)  •  764 Vues

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Commentaire La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678)

             La Princesse de Clèves est un roman historique d’analyse écrit par Madame de La Fayette en 1678. Il est fondateur du roman moderne car c’est la première fois que l’héroïne possède une psychologie complexe. Madame de La Fayette entre dans l’aristocratie grâce à son mariage avec le comte de La Fayette. Son nouveau statut social lui permet de fréquenter des salons et d’entretenir une relation amicale avec le Duc Rochefoucault, maitre du classicisme. L’histoire se déroule à la cour d’Henri II. Le texte qui nous intéresse se situe au début du roman. Il décrit la première apparition de Melle de Chartres à la cour. Le narrateur est en focalisation interne et le Vidame de Chartres nous dresse un portrait élogieux de Melle de Chartres, une héroïne d’exception.

             En quoi ce portrait laisse présager d’un destin exceptionnel ?

I – Un portrait élogieux de Melle de Chartres 

A – L’art du portrait attendu

              Les premières phrases de l’extrait créent un effet d’attente. Madame de La Fayette ne révèle, en effet, pas tous de suite le nom de l’héroïne du roman. Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans. Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt :

  • La formule impersonnelle (« Il parut alors une beauté à la cour ») qui donne à cet extrait la tournure d’un conte de fée.
  • L’article indéfini « une » prolonge le mystère sur son identité.
  • La convergence de tous les regards vers l’héroïne : « attira les yeux de tout le monde », « elle donna de l’admiration ».
  • Afin de faire durer l’attente, Madame de La Fayette ménage une pause dans le récit pour revenir sur le passé et l’éducation de la jeune fille.

L’héroïne n’est nommée directement qu’à la fin du texte (« Il fut surpris de la grande beauté de Mademoiselle de Chartres »). Madame de La Fayette met ainsi son héroïne en valeur, dévoilant petit à petit ses multiples qualités.

B – Melle de Chartres : une référence idéale/parfaite

             La Princesse de Clèves est présentée comme un modèle de perfection. Elle est désignée la première fois par une métonymie (« une beauté ») qui la consacre d’emblée comme une incarnation de la beauté. Melle de Chartres apparaît d’autant plus exceptionnelle et distinguée qu’elle se fait remarquer dans un lieu d’exception : la cour. Elle « attira les yeux de tout le monde […] dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes ».

On relève des hyperboles et des superlatifs : « une beauté parfaite », « la grande beauté », « un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle » caractéristiques du registre épidictique (= relatif à l’éloge).

Son statut social, également exceptionnel, fait d’elle une personne distinguée. On apprend qu’elle est de la même maison que le Vidame de Chartres et « une des plus grandes héritières de France », « un des plus grands partis qu’il y eût en France ». (Superlatifs)

Il faut noter que le portrait de Melle de Chartres demeure abstrait : aucune précision n’est donnée. Sa beauté est davantage suggérée que décrite : « la blancheur de son teint que l’on n’a jamais vu qu’à  

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