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Commentaire "Eldorado" Candide

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Par   •  4 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 174 Mots (5 Pages)  •  3 997 Vues

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Lecture analytique n°3 : Candide au pays d’Eldorado

Introduction :

* 1) L’amorce : L’écriture de l’utopie remonte à loin, puisqu’on en trouve dès l’antiquité (comme la fameuse « Atlantide » de Platon), avant même que Thomas More, écrivain du XVIème, ne donne son nom à cette création d’une société parfaite dans son livre Utopia.

*2) Situation générale (l’auteur et l’œuvre) : C’est bien dans cette tradition que semble s’inscrire Voltaire, grand écrivain et philosophe des Lumières dans un passage de son conte philosophique Candide.

*3) situation particulière (place de l’extrait et présentation rapide) : En effet, au chapitre XVII et XVIII, quand il fait passer Candide et Cacambo par un pays imaginaire, l’Eldorado.

Là-bas, les deux personnages y font l’expérience d’une société parfaite aux accents merveilleux, comme coupée du monde extérieur, avant de rejoindre la dure réalité. Cette contrée idéale semble ainsi s’opposer au monde dans lequel les personnages évoluent, qui semble gagné par la misère et le Mal.

*4) Problématique : Nous nous demanderons alors en quoi cette écriture d’un monde idéal et imaginaire sert une critique sociale et politique.

*5) Annonce du plan : Nous montrerons donc dans un premier temps pourquoi il est possible de parler d’utopie à travers les caractéristiques de ce monde fabuleux, puis nous expliquerons comment cet épisode au pays d’Eldorado permet de porter un regard critique sur certains travers de la société.

I-) L’Eldorado et les caractéristiques de l’utopie

L’Eldorado que nous montre Voltaire possède toutes les caractéristiques de l’utopie : On nous décrit une société idéale et parfaite dans un lieu imaginaire.

  1. Une société idéale

*C’est un pays où règne l’abondance

La perfection de cette société est mise en relief par la profusion des grands nombres : « vingt belles filles » (l. 6), « mille musiciens », (l.9), « mille colonnes » (l. 17), « une galerie de deux mille pas » (l. 23). On peut relever la répétition de « mille », nombre hyperbolique souligne l’opulence. Cette abondance est aussi sensible dans l’accumulation visible de la l. 16 à 18, qui suggère la richesse de la ville, qui est redoublée par l’emploi du pluriel dans les expressions : « les édifices publics » (l. 16), « les marchés » (l. 16), « les fontaines » (l.17) dont on a l’impression qu’il en existe de toutes les sortes, « de grandes places » (l.18).

-Les richesses semblent infinies : On nous informe que la matière dont est faite la porte est d’une « supériorité prodigieuse » (l. 4) par rapport à l’or et aux pierreries, comparées ici à des cailloux et du sable pour montrer leur insignifiance. L’accueil des visiteurs est extrêmement luxueux : on les vêtit de « robes d’un tissu de duvet de colibri » (l. 7).

-Les rapports entre hommes sont présentés comme pacifiques et égalitaires : on nous présente une monarchie libérale, sans tyrannie où les rapports hiérarchiques sont assouplis : « L’usage […] est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés » (l. 14). On semble apercevoir une forme d’égalité entre les hommes et les femmes, comme le suggère la mention : les grands officiers et les grandes officières de la couronne ». On peut également remarquer l’absence de système judiciaire et carcéral, qui traduit un état de paix constant : il n’y en avait point, et on ne plaidait jamais » (l. 20/21) et « il s’informa s’il y avait des prisons et on lui dit que non » (l. 21).

-Le savoir et la raison sont au cœur de la ville, puisqu’on y trouve un gigantesque palais des sciences avec une galerie « toute pleine d’expériences de physique » (l. 23).

C’est donc un monde défini par sa perfection en tous points : perfection matérielle et spirituelle.

Mais ce monde semble aussi être défini par son caractère imaginaire et merveilleux.

  1. Un monde imaginaire et merveilleux

- ce caractère imaginaire du pays est d’abord suggéré par son nom : L’eldorado est un mythe resté longtemps vivace d’une contrée censée renfermer d’incroyables quantités d’or.

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