Commentaire Candide Eldorado

Commentaire de Texte

Le courant des Lumières réunit écrivains, philosophes, penseurs et scientifiques. Tous luttent contre l’obscurantisme et la monarchie. L’une de leur plus grandes productions fut l’Encyclopédie dans laquelle seront renseignée toutes les connaissances connues de l’époque. Rousseau, Diderot Montesquieu ou encore Voltaire appartenaient à ce mouvement du XVIIIè siècle. Voltaire est un écrivain et philosophe emblématique français. Né en 1694 et mort en 1778 il marquera la littérature française notamment en s’engageant dans ses ouvrages comme il le fait dans « Traité sur la tolérance ». Mais ce n’est pas tout puisqu’il parvient également à véhiculer certaines de ses idées dans des contes philosophiques tels que Candide. Dans cette fiction Voltaire conte les péripéties de Candide, un jeune garçon qui s’est fait chassé de son royaume suite à un baiser interdit échangé avec Cunégonde sa bien-aimée. Dans cet extrait, Candide accompagné de Cacambo découvre le pays d’Eldorado après avoir fait naufrage. Ils se retrouvent face au roi avant qu’on ne leur présente la capitale. Nous nous demanderons donc comment Voltaire présente-t-il un modèle utopique qu’il met au service de sa critique des sociétés européennes ? Nous répondrons à cette question en analysant premièrement l’utopie que représente le pays d’Eldorado puis en évoquant la critique des sociétés européennes qui est ici faite.

Dans cet extrait, Voltaire présente à travers le pays d’Eldorado un modèle utopique. Ce modèle se caractérise de différentes manières, notamment par la présence du registre merveilleux. En effet, ici un vocabulaire propre au conte est utilisé par exemple avec les termes suivants : « carrosse » (l.1;6) « roi » (l.3) « palais » (l.7). Nous avons ici à faire à des éléments qui sont bel et bien propre au conte et donc directement relié au registre merveilleux. Il est également pertinent de retenir que cet extrait fait l’objet d’un exotisme sous-jacent notamment avec le nom « Cacambo » aux sonorités exotiques ou l’utilisation de termes tels que « sable » (l.9) « or »(l.10) « pierreries » (l.10) ou encore « fontaines » (l.21) qui participent fortement à l’installation d’un cadre dépaysant et nouveau. Le registre merveilleux est caractérisé par le déroulement d’évènements hautement improbables voire impossible en réalité. Ce critère est bien rempli ici, nous pouvons le remarquer dans la citation suivante « les six moutons volaient » (l.6). Enfin, le cadre merveilleux de ce monde est remarquable par l’utilisation d’expressions imprécises pour définir ce qui compose ce monde nouveau. Les expressions « espèces de pierreries » ou encore « impossible d’exprimer » démontre bien le caractère indéfinissable de ce nouveau pays et donc son aspect merveilleux.

L’utopie présentée par Voltaire se caractérise également par l’abondance de ce lieu fictif. De nombreux chiffres assez conséquents sont utilisés au long de cet extrait: « vingt » (l.11) « milles » (l.14) « deux milles » (l.26). Nous apparaît donc l’image d’un monde où l’on ne manque de rien. Ceci est un subtil moyen d’évoquer l’absence de problèmes de sociétés relatifs à la famine ou encore à la précarité et ainsi de renforcer l’idéal que représente ce pays. L’abondance de ce lieu est également notable dans la citation suivante « En attendant on leur fit voir la ville les édifices […] celles de liqueur de cannes de sucre » (l.20-22) Cette accumulation permet à Voltaire de donner à Eldorado une apparence de ville remplie qui ne manque de rien et permet donc implicitement de donner à ce pays un cadre de vie utopique à quiconque y vivrait.

Enfin, dans cet extrait, Eldorado est présenté comme un à la population vertueuse. En

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