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Commentaire Alfred de Vigny - La Maison du berger

Commentaire de texte : Commentaire Alfred de Vigny - La Maison du berger. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 141 Mots (5 Pages)  •  13 911 Vues

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        L'extrait étudié, issu du poème lyrique « La Maison du Berger » d'Alfred de Vigny publié dans le recueil Les Destinées en 1864 est le seul poème d'amour qu'à écrit le poète romantique, né en 1797 et mort en 1863. Il est dédicacé à Eva, Alfred de Vigny évoque l'amour d'une femme idéalisé dont il s'inspire à travers l'immensité de la nature qui les unit. Ce poème s'inscrit-il donc pleinement dans le courant romantique ? Alors, nous évoquerons l'inspiration que le poète trouve dans une nature qui lui permet d'exprimer ses valeurs puis nous verrons que ce dernier rêve d'avantage la femme qu'il ne la perçoit réellement.

        Pour commencer, voyons que le poète exprime ses émotions à travers sa relation avec la nature. Celle-ci est sauvage et fabuleuse. La « Nature » (v.1) semble grandiose grâce à sa personnification, elle paraît comme un être à part entière. De plus, le champ lexical du milieu marécageux renforce le contexte d'un lieu sauvage : « herbe » (v.2), « saule » (v.7), « joncs » (v.10), « source » (v.10), « bois » (v.11), « sauvages » (v.12), « rivages » (v.13). De même que l'on peut ressentir grâce aux verbes utilisés un certain mouvement causé par les éléments naturels, c'est-à-dire le vent : « Et le soupir d'adieu du soleil à la terre/ Balance les beaux lys » (v.4-5), « l'herbe est agitée » (v.20) et « le bois rêveur » « tremble à l'horizon » (v.11). Ce dernier est également personnifié, il inspire la flânerie et le songe, c'est un endroit apaisant loin du monde réel. Pour finir, « l'or du gazon » et « l'herbe d'émeraude » (v.9) sont mis en avant grâce à une métaphore, leurs couleurs sont comparés à des matériaux précieux. Cela intensifie le ressenti qu'éprouve le poète envers la nature, il veut la préserver, cette dernière est inestimable à ses yeux.

Ensuite, le poète compare la nature à un temple divin, sacré. Il fait allusion au « silence austère » d'un monument religieux, à un calme reposant. Effectivement, les sonorités sont également présentes dans les strophes cinq et six, ces allitérations en « s » accentuent l'effet de silence, de calme et de sérénité. De plus, la régularité du poème fait peut-être penser à la monotonie d'une prière. En effet, ce sont des septains composés essentiellement d'alexandrins. On peut même remarquer que les nombres douze et sept apparaissent régulièrement dans les passages de la Bible : le chiffre douze fait allusion aux douze apôtres et le chiffre sept signifie la bénédiction de Dieu donnée et reçue. Ensuite, on peut distinguer une comparaison entre « les beaux lys » et les « encensoirs » (v.4) qui est une cassolette où l'on brûle de l'encens lors de cérémonies liturgiques. D'autre part, on peut supposer que le « nuage des soirs » (v.2) qui est la rosée, est peut-être l'encens. Les « colonnes profondes » (v.5) sont certainement les troncs d'arbres, ils sont comparés aux piliers sculptés que l'on retrouve dans les églises. Les branches du « saule » sont aussi comparées à de « chastes reposoirs » (v.7) qui sont les draperies posés sur l'autel lors de processions. En effet, le champ lexical de l'église est très présent dans la strophe cinq, le poète romantique utilise de nombreuses figures d'analogie.

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