Blaise Cendrars, Les Pâques à New-York
Commentaire de texte : Blaise Cendrars, Les Pâques à New-York. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Théophane Chuchkoff • 13 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 1 643 Mots (7 Pages) • 4 145 Vues
Commentaire de texte Blaise Cendrars Les Pâques à New-York
Intro
1912, alors que le monde entame sa deuxième vague industrielle, des millions de migrants s’agglutinent aux portes du pays où tout est réalisable ; les États-Unis. C’est là-bas que Cendrars, poète et grand voyageur contemporain découvre la souffrance des étrangers et leur désespoir. Publié la même année sous le titre : « Les Pâques aux Hommes nouveaux », le poème de Blaise Cendrars démontre la pitié ainsi que la solitude qu’il a éprouvé à l’égard de ces migrants. « Les Pâques à New-York, » Ce poème fut écrit en une seule fois et sans jamais n’avoir été retravaillé. Il est adressé à Dieu et regroupe le désespoir et la souffrance de Cendrars pour les étrangers arrivant à New-York ; New-York, en pleine croissance économique, se caractérise depuis le début du XXe siècle dans le travail industriel avec le développement de l’automobile par exemple ; c’est pour quoi, on se pose la question : « En quoi les étrangers souffre-t-ils à leur arrivée à New-York ? » Comme premier élément de réponse, la sensibilité de Cendrars envers les étrangers puis avec ensuite l’exemple des étrangers dans la société. Puis, à posteriori, nous entamerons le contraste entre l’authenticité et la modernité du poème avec l’influence de Dieu, figure de tradition et d’ancienneté au centre de l’épreuve que traversent ces être humains, en contraste avec l’aspect contemporain et actuel du poème concernant la souffrance qu’endurent ces immigrés encore aujourd’hui.
Axe 1 : les étrangers
Partie A : sensibilité pour les étrangers
Dans ce poème, Blaise Cendrars dévoile sa sensibilité pour les étrangers « des Italiens, des Grecs, des Espagnoles, des Russes, des Bulgares, des Persans, des Mongols » qui, à peine amarrés sur cette terre inconnue sont traités comme des animaux « on leur jette un morceau de viande noire comme à des chiens. » C’est à Ellis Island, une île située à l’embouchure de New-York que les migrants accostent par bateau et c’est à travers une sensibilité époustouflante que Cendrars implore Dieu d’avoir pitié de son peuple qui arrive avec des pensées pleines de rêves, mais qui ne resteront pour la majeur partie, seulement des rêves. C’est donc à travers l’écrit que l’auteur a souhaité dévoiler à ceux qui « débarquent pêle-mêle sur les pontons » ainsi qu’à tout le peuples la vérité de l’impossibilité qu’est le rêve Américain et le fait qu’à l’opposé d’un rêve, c’est un profond mensonge. De plus, le fait de songer à une vie bonifiée dans le pays accueillant est encore présente aujourd’hui chez le migrant qui du a une situation économique, climatique, ou politique, est contraint de migrer dans l’espoir d’améliorer sa situation. Nous pouvons donc interpréter cette prière qui démontre la souffrance de l’auteur comme une demande à Dieu qui pourrait encore être exprimer aujourd’hui pour les migrants qui vivent très difficilement pour la plupart et souhaitent commencer une nouvelle et meilleure vie dans une contrée moins hostile.
Partie B : Les étrangers dans la société
Dans le livre L’eldorado de Laurent Gaudé, nous assistons à deux vies complètement opposé ; celle d’un commandant dans la marine italienne, Salvatore Piracci qui ne comprend plus sa vie et sera amené à poursuivre un voyage en Afrique du Nord pour y découvrir un but ; ainsi qu’un Soudanais, qui cherche désespérément à rejoindre l’Europe pour profiter ! d’une vie meilleure. Ce livre est intéressant car il dévoile la vraie facette du monde du voyage. Il est donc en tout point semblable au poème de Blaise Cendrars car il dévoile avec brio la force et le courage que possède un migrant pour quitter sa terre natale et migrer vers un pays inconnu, avec d’autres cultures et d’autres pensées. Dans « Les Pâques à New-York » Le poète souhaite révéler à travers la souffrance, son engouement et son admiration pour ces étrangers qui fuient un pays où ils sont écarter de la société, pour un autre où ils ne seront pas accueillis, traités comme des chiens et également évincer de la collectivité. Dans cette ère d’industrialisation, les réformes sociales pour les ouvriers commencent à peine à être promulguer et ce poème est essentiel car il dévoile la vérité sur ces situations et est crucial car il concerne la totalité des classes sociales. Les étrangers, issus des classes populaires qui sont au cœur du poème, mais également le plus hautes classes sociales qui devraient se rendre compte avec cette déclaration de l’aberration de leurs actes qui consiste à traiter ces arrivants comme des chiens : « On leur jette un morceau de viande noire, comme à des chiens » et de les écarter de la société sous prétexte de leurs différences culturels ou éthique : « Italiens, Grecs, Espagnols… »
Axe 2 :l’authenticité et la modernité du poème.
Partie À :L’authenticité du poème et la figure que représente Dieu
Dans Les Pâques à New-York Blaise Cendrars ne s’adresse pas frontalement aux citoyens ; ce poème est en partie destiné à Dieu, au seigneur. Sous la forme de la prière et d’une demande, il fait passer son message. Il demande au seigneur « d’avoir pitié des peuples en souffrance » et par conséquent de les guérir de ce désespoir continue qui devient maladif. L’anaphore de « faites Seigneur » dans les deux premières strophes de l’extrait démontre l’importance de Dieu et par conséquent de cette demande qu’est la pitié pour les différents peuples en souffrance. De plus, sa requête ne s’adresse pas seulement à un peuple en particulier comme le peuple catholique ou protestant. Dans ce poème, il s’adresse à tout les habitants en souffrance sans exception et sans pré-avis. Lorsque dans son poème, Cendrars compare sa bouche à de l’écume que ses mains ne devraient pas toucher : « Faites seigneur que les deux mains appuyés sur la bouche n’y lèchent pas l’écume d’un désespoir farouche », nous comprenons que sa demande est sérieuse et qu’il croit en cette cause car lui-même se dit désespérer de la vie que mène ses frères et sœurs étrangers.
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