Pâques à New York de Cendrars
Commentaire de texte : Pâques à New York de Cendrars. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Juleeeeeeee • 11 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 985 Mots (4 Pages) • 570 Vues
Pâques à New-York un mélange évident de traditions et de modernité que Blaise Cendrars à pourtant choisi pour être le titre de son œuvre, mais aussi pour être le théâtre de sa déambulation. A travers sa déambulation dans New-York Cendrars cherche à partager ses impressions et à transmettre sa conception du monde moderne, tout cela avec une intention critique.
Durant l’intégralité du poème Cendrars vagabonde dans les rues de New-York.
En effet, il s’agit ici d’une véritable déambulation, nous savons que Cendrars marche dans les rues mais, contrairement à un roman de Balzac par exemple, ici les informations spatio-temporelles sont très imprécises et rien ne nous permet de connaitre la position de Cendrars avec exactitude. Au premier vers Cendrars dit être « dans le quartier des bons voleurs » il débute donc son errance dans un quartier relativement pauvre, du premier distique jusqu’au septième il utilise un lexique relatif et à la pauvreté et à l’argent : « coûte », « vingt sous », « pas gratis », « aumône ». Cendrars continue son errance jusqu’à changer drastiquement de vision : désormais Cendrars est dans un quartier aisé. Le poète adopte ici un registre lexical relatif à l’or et à l’opulence totalement opposé à celui utilisé précédemment : « or », « banque », « coffre-fort », « illuminé », « feu ». Grâce à cette confrontation de lexique Cendrars crée un immense et évident contraste entre les deux quartiers qu’il découvre. Enfin, ayant continué à s’enfoncer il se retrouve finalement dans des rues désertes, si vides et sombres que Cendrars sent la peur s’ancrer en lui, il partage cette impression en utilisant un lexique relatif à la frayeur : « noires », « peur », « ombre », « effroyable ». A travers ces trois quartiers bien différents les uns des autres Cendrars nous a montré trois visions conflictuelles de New-York
Mais à travers cette errance, Cendrars communique ses impressions et sa conception du monde moderne.
En effet, à travers sa déambulation Cendrars fait la rencontre de plusieurs personnes, tout d’abord dans le quartiers des va-nu-pieds, il rencontre la classe populaire, les déshérités, il est pris d’intérêt pour eux, leur condition misérable ne laisse pas Cendrars de marbre, il est pris d’empathie pour eux : il aide un vieux bandits « à aller plus vite en Paradis » et lui donne de l’opium, c’est ici un vers ambigu puisqu’il peut s’agir de diminuer la pérennité du vieil homme ou alors d’une référence a Baudelaire qui qualifiait les drogues de « paradis artificiels », quoi qu’il en soit Cendrars montre de l’empathie pour ceux vivant dans une situation de misère, survivant avec des moyens dérisoires. Suite à cela Cendrars fait la rencontre de ceux qui « flagellent » le peuple, ceux qui « exploitent les migrants » dans le but de s’enrichir, l’utilisation, du verbe « exploiter » n’est pas anodine, elle prouve l’avis négatif de Cendrars sur cette pratique. L’utilisation de « flagellent » n’est, elle non plus pas anodine, elle dénonce des scènes de violences à travers l’image du fouet, une persécution des plus faibles par les plus forts, ici Cendrars démontre bien la pensée mauvaise qu’il éprouve contre ces mentalités et ces pratiques odieuses.
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