Bergson, la conscience et la vie

MALOT Agathe                                                                                                 TG5

Philosophie

Dans l’opinion commune, la création est l’action de donner l’existence, de créer et de former un être ou un objet qui n’existait pas auparavant. De cet acte l’être humain peut ressentir tout type d’émotion ou d’état. En effet durant tout ce texte, Bergson explique comment la création, qu’elle soit artistique, scientifique, matérielle ou humaine, nous procure de la joie, qui est une émotion agréable et profonde qui est lié à une cause particulière, ici la création. Le texte traite du sujet du bonheur, cet état suprême de plénitude et de satisfaction globale durable, et de ce qui le lie à la création. L’auteur se pose le problème suivant : le bonheur résulte-t-il nécessairement de la création? Quelle est la destination finale de l’homme? Dans cet extrait de « La conscience et la vie », tiré de L’énergie spirituelle, la réponse de Bergson est sans ambages ; l’homme est destiné à créer et la joie est la manifestation de la réussite de l’homme, en tant qu’être doté de conscience. Bergson énonce cette thèse de la ligne une à la ligne trois « au-dessus de soi-même ». Puis dans un premier argument, des lignes trois à onze, l’auteur critique les spéculations de ses confrères philosophes concernant le destin de l’homme et le sens de la vie tandis que les réponses se trouvaient dans la nature. Le philosophe poursuit la justification de sa thèse en faisant la distinction entre le plaisir et la joie, ainsi il les définit et montre qu’ils sont tous deux des émotions agréables liées à la satisfaction mais d’intensité différente. La joie serait donc un signe de réussite alors que le plaisir serait un artifice créé par la nature. Ensuite, des lignes onze à vingt-deux, l’auteur illustre à nouveau sa thèse en complétant sa réflexion avec un nouvel argument qui montre que la joie et la création sont bien plus liées que ce qu’il n’y paraît, ainsi que des exemples de création comme la mère et son enfant ou bien l’homme est son entreprise. Bergson émet une potentielle objection à ce dernier exemple, objection qu’il réfute directement. Enfin le philosophe tire une conclusion, de la ligne vingt-deux à la ligne vingt-sept, en contredisant l’opinion commune, pour se faire il émet une objection, qui aurait pu être faite par des lecteurs, puis il y répond. A travers ce texte, Bergson veut nous faire comprendre que la création et le bonheur sont liés. Pour atteindre ce dernier il faut faire des efforts parfois pénibles et usants mais aussi des sacrifices sans être sûr du résultat, tout comme lors d’un processus de création.

Bergson commence par introduire sa réflexion avec sa thèse, en effet, l’auteur nous affirme que la préciosité d’une création se trouve à la fois dans la création, l’œuvre en tant que telle dans son aboutissement, mais aussi dans sa profondeur, c’est-à-dire dans son histoire, ce que son créateur a effectué et vécu tout au long du processus  de réalisation pour arriver à la destination finale de sa création. Bergson met l’emphase sur l’importance de l’effort, puisque sans effort on n’obtient rien et on ne peut pas arriver à ses fins, à accomplir ses buts dans la vie. Grâce à lui, tout comme grâce aux expériences de la vie auxquels nous faisons face chaque jours, nous apprenons et ressortons plus forts, ils nous permettent de nous surpasser en tout point. La création nécessite donc de lourds efforts tout comme l’atteinte au bonheur.

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