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La conscience et la vie, Bergson

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Par   •  25 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 619 Mots (7 Pages)  •  2 911 Vues

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La conscience et la Vie, Henri Bergson

Nous avons tous des rêves. Que ce soit être un sportif de haut niveau, monter une entreprise ou fonder une famille, une fois devenus réalité, ces rêves ne correspondent jamais tout à fait à ce qu’on avait imaginé. Néanmoins, par de l’effort et de la volonté on peut réussir à transposer ces rêves, qui n’étaient que des pensées troubles, dans le réel et donc les rendre concrets. Ainsi la matière ( le rapport de l’homme au réel) est-elle un aboutissement de nos pensées et que peut apporter la connexion entre la matière et nos pensées? C’est cette question que le philosophe français Henri Bergson aborde dans cet extrait de La Conscience et la Vie, paru en 1911. Bergson démontre ici que la matière ne saurait en aucun cas être un obstacle à nos pensées et que au contraire, en provoquant l’effort elle ne peut que rendre l’homme meilleur. Une étude approfondie de la démarche de l’auteur dans un premier temps nous permettra ensuite de comprendre les critiques qui peuvent lui être adressées.

L’auteur articule ici sa démarche en trois parties distinctes. En premier lieu ( ligne 1 à « qui s’entrepénétraient »), Bergson affirme que la pensée qui ne s’est pas encore confrontée à la matière ne peut être que confuse. Il explique ensuite ( ligne 10 à « de soi-même ») que pour se projeter dans la matière il faut fournir un effort. Enfin dans la dernière partie (ligne 17 à fin) il démontre les aspects bénéfiques de la matière et notamment de l’effort qu’elle provoque.

Dans la première phrase, l’auteur explique que la matière est « ce qui divise et ce qui précise ». Le monde qui nous entoure est en effet composé de milliards d’atomes qui forment à eux seuls la matière, telle que nous la connaissons. La matière est donc précise puisqu’elle ne dépend que de substances déterminées, les atomes, qui ont chacun leur rôle à jouer. Et si elle est divisible, elle ne l’est qu’à un certain point, en effet il restera toujours au moins un atome. Cette idée de matière finie et divisible s’oppose à celle de la pensée qui est infinie; le cerveau humain ne peut pas comprendre que l’univers puisse être infini, par exemple.Ces références à la physique ne sont pas anodines, si Bergson était avant tout un philosophe, il possédait des bases solides en sciences. 
Il continue ensuite et annonce que la pensée n’est qu’une continuité d’éléments, donc ne peut être que confuse: « une pensée, laissée à elle-même, offre une implication réciproque d’éléments dont on ne peut pas dire qu’ils soient un ou plusieurs: c’est une continuité et dans toute continuité il y a de la confusion. » Ici il nous définit sa notion de pensée, qui peut être mis en contradiction avec la matière. Alors que cette dernière divise et précise, la pensée est continue et confuse. Une pensée ne fait pas partie du réel, au contraire de la matière, ainsi « on ne peut pas dire qu’ils (les éléments) soient un ou plusieurs. »Ces éléments qui forment nos pensées ne sont présents que dans notre esprit, et n’appartiennent pas au réel mais à l’imaginaire. Ils ne peuvent donc pas exister et encore moins être comptés. Cette pensée « lorsque laissée à elle-même », donc quand elle est déconnectée de la matière, est donc continue, puisque ces éléments indénombrables, sont en perpétuel mouvement et évolution dans notre esprit. Et « dans toute continuité il y a de la confusion ». En effet dans le spectre lumineux, par exemple, la séparation des couleurs est confuse. Certaines teintes peuvent ainsi être perçues comme bleu par certaines personnes, et jaune par d’autres.
Bergson termine cette première partie en abordant le thème du langage. Il explique que pour transposer une pensée dans le réel, il faut utiliser le langage: « Pour que la pensée devienne distincte, il faut bien qu’elle s’éparpille en mots: nous ne nous rendons bien compte de ce que nous avons dans l’esprit que lorsque nous avons pris une feuille de papier, et aligné les uns à côté des autres des termes qui s’entrepénétraient. » Une pensée sans mot n’est ainsi pas une pensée, mais un sentiment trouble et confus. A la manière du spectre lumineux, les hommes ont choisi des mots pour qualifier certaines fréquences émises par les spectre, et ont ainsi pu rendre plus claire l’utilisation des couleurs.


Dans la deuxième partie, Bergson nous montre que « la matière provoque et rend possible l’effort ». La matière est donc condition de l’effort, qui est défini comme la mobilisation volontaires de forces physiques, intellectuelles et morales en vue de vaincre une résistance. L’effort implique donc deux choses: Une volonté et de la résistance. Cet effort nécessite la volonté de l’homme qui va agir de son plein gré pour modeler la matière à sa façon. La résistance est cette matière qui va amener l’homme à mobiliser ses forces et donc fournir un effort, afin

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